Les titres boursiers qui ont retenu l'attention cette semaine

Publié le 30/04/2021 à 14:30

Les titres boursiers qui ont retenu l'attention cette semaine

Publié le 30/04/2021 à 14:30

Par lesaffaires.com
La bourse de Toronto

(Photo: Darren Calabrese pour La Presse canadienne)

Quels titres boursiers et rapports d'analystes ont retenu l'attention cette semaine? Voici une revue de presse qui regroupe divers textes boursiers.

 

 

26 avril

 

Dans les Titres en action:

 

  • BCE (BCE, 58,13 $) a présenté plus tôt cette année une offre d’achat à Shaw Communications (SJR-B, 34,64 $) qui lui a finalement préféré celle de Rogers Communications parce que la première ne voulait pas modifier sa proposition pour régler des problèmes de réglementation. Une circulaire faisant état d’une série d’offres d’achat présentées à Shaw par une «Partie A» a été publiée vendredi. Un porte-parole de BCE, Nathan Gibson a confirmé à La Presse Canadienne que l’entreprise était bien la Partie A. Il a ajouté que BCE avait finalement déterminé que l’acquisition de Shaw n’était pas au mieux des intérêts des parties prenantes. Selon cette circulaire, BCE, déjà propriétaire de Bell Canada, avait initialement offert à Shaw 37$ l’action, dépassant la première offre de Rogers qui s’élevait à 35$ l’action. Rogers a ensuite augmenté son offre de 5,50$ l’action, ce qui a incité BCE à modifier sa propre offre à 39,25 par action avant de finalement égaler celle de Rogers. La circulaire indique que Shaw a contacté BCE pour modifier sa proposition afin de résoudre des problèmes de réglementation non précisés, mais BCE a refusé et s’est finalement retirée du processus.
  • Le groupe français Total (TOT, 44,47 $US) a confirmé lundi la suspension de son gigantesque projet gazier dans le nord-est du Mozambique, interrompu début avril après une attaque djihadiste, affirmant avoir déclaré une situation de «force majeure». Cette notion juridique est invoquée lorsque des conditions exceptionnelles empêchent la poursuite d'un chantier, et l'exécution des contrats qui y sont liés. Le projet Mozambique LNG, mené par Total au sein d'un consortium, représente un investissement total de 20 milliards. «Total n'est pas en mesure d'exécuter ses obligations en raison de la grave détérioration de la situation sécuritaire» dans la région, ce qui «est entièrement hors du contrôle de Total», a expliqué à l'AFP une porte-parole du groupe. Il est encore «trop tôt» pour déterminer quel retard sera infligé au projet, qui était jusqu'à récemment censé être opérationnel en 2024, «mais il y aura des conséquences» sur le calendrier, a-t-elle confirmé.
  • Que faire des «belles endormies», surplus de cuir ou de tissus d'une maison de luxe? Le groupe LVMH (MC, 626,50 €) les met depuis lundi à disposition des professionnels de la mode, à prix cassés, via une plateforme numérique. «Nona Source» est ouverte à tous les créatifs de la mode, y compris des maisons concurrentes, sous réserve d'avoir un numéro SIRET. La plateforme propose d'acheter des chutes de tissus ou de cuir sélectionnées par des experts de la mode et certifiées «stocks dormants» des maisons appartenant à LVMH, au tiers du prix de gros, selon le groupe. Par exemple, on y trouve 693 m² de cuir d'agneau à 34 euros/m², un panneau de 70 cm x 70 cm de peau de serpent d'eau à 100 euros du m² ou encore 2 mètres de popeline au motif Vichy pour 14 euros. Pour le lancement, 100 000 mètres de 500 tissus différents et 1 000 mètres de cuir sont disponibles sur la plateforme.
  • La compagnie aérienne nippone Japan Airlines (9201.T, 2 302 yens) a légèrement allégé lundi ses prévisions de pertes pour son exercice 2020/21 clos fin mars, évoquant des ventes meilleures que prévu au quatrième trimestre et des économies sur ses coûts opérationnels. JAL prévoit désormais une perte nette annuelle de 287 milliards de yens (2,2 milliards d'euros), contre une estimation précédente de 300 milliards de yens. La compagnie a aussi un peu réduit sa prévision annuelle de perte d'exploitation (Ebit) à -398 milliards de yens contre une perspective précédente de -420 milliards de yens. Le groupe a par ailleurs relevé sa prévision de chiffre d'affaires, attendu désormais à 481 milliards de yens (3,7 milliards d'euros) sur la période, contre 460 milliards précédemment. Ce qui reviendrait toujours à une énorme chute de ses ventes par rapport à 2019/20 (-65,3%). La compagnie, dont les résultats 2020/21 sont attendus le 7 mai, souffre directement de la crise sanitaire, qui s'est de nouveau intensifiée dans le monde ces derniers mois, y compris au Japon, fermé à quasiment tous les visiteurs étrangers depuis le printemps dernier.
  • La première compagnie aérienne japonaise, ANA Holdings (9202.T, 2 506 yens), s'est fixé lundi un objectif de neutralité carbone pour 2050, imitant ainsi des annonces similaires du secteur aérien en Europe et en Amérique du Nord. ANA Holdings compte atteindre cet objectif en utilisant du kérosène synthétique durable (SAF), en introduisant dans sa flotte de nouveaux appareils moins gourmands en énergie ou encore en achetant des crédits carbone pour compenser l'impact environnemental de ses opérations, selon un communiqué. Il y a moins d'un an, la compagnie s'était fixé pour objectif de réduire de 50% ses émissions de CO2 d'ici 2050 par rapport à leurs niveaux de 2005. D'ici 2030, elle vise des émissions de CO2 inférieures ou égales aux siennes de 2 019/20 pour ses opérations aériennes. Le Japon s'est fixé depuis l'an dernier un objectif de neutralité carbone pour 2050, et a annoncé la semaine dernière vouloir réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 46% d'ici 2030.
  • Le géant suisse de l'alimentation Nestlé (NESN, 108,68 francs suisses) a confirmé lundi être en discussion pour racheter le fabricant américain de vitamines The Bountiful Company, dont la valeur pourrait tourner aux environs de 5 à 7 milliards de dollars (4,1 à 5,7 milliards d'euros). Le groupe suisse est «en discussion pour acquérir tout ou partie de The Bountiful Company», a-t-il indiqué dans un bref communiqué, suite à des rumeurs de presse, sans plus de détails. Selon le Wall Street Journal, qui cite des sources proches du dossier sans les nommer, le groupe suisse a engagé des discussions en vue d'un rachat de cette entreprise américaine que le fonds d’investissement américain KKR, qui détient une participation majoritaire, envisageait d'introduire en Bourse. Nestlé a multiplié les acquisitions dans la santé nutritionnelle. L'an passé, le groupe a racheté tour à tour le médicament Zenpep pour les troubles digestifs, pris une participation majoritaire dans l'entreprise américaine Vital Proteins et a bouclé le rachat d'Aimmune Therapeutics, propriétaire d'un traitement contre les allergies aux arachides.
  • Le groupe néerlandais Philips (PHG, 61,10 $US) a annoncé lundi une hausse de son résultat net pour le premier trimestre malgré une provision de 250 millions d'euros en vue d'éventuels risques liés à des produits de respiration et de sommeil. Sur les trois premiers mois de l'année, le bénéfice net est en hausse de 2,6% à 40 millions d'euros, alors que le groupe a développé ses activités de santé, revendant le mois dernier sa division électroménager. Entre janvier et mars, le chiffre d'affaires progresse de son côté de 3,6% à 3,8 milliards d'euros. Malgré les «incertitudes» créées par la pandémie en cours, Philips a par ailleurs revu à la hausse ses objectifs pour 2021, du fait d'une demande accrue pour ses produits de santé. Selon Philips, il existe un «risque potentiel pour les utilisateurs» concernant la mousse insonorisante utilisée pour ces produits, avec une altération possible en cas notamment d'humidité et de température élevées.

 

À surveiller

 

Shopify (SHOP, 1096,64 $US): des prévisions trop prudentes. Paul Treiber, de RBC Marchés des capitaux, pense que le spécialiste canadien du commerce en ligne dévoilera des résultats supérieurs aux attentes au premier trimestre.

Amazon (AMZN, 3 309,04 $US): l’héritage de la pandémie. Les revenus d’Amazon devraient décliner en 2021, mais ils resteront supérieurs au seuil d’avant la pandémie, croit Michael Pachter, de Wedbush.

Québecor (QBR.B, 35,60 $): de «solides résultats». Adam Shine, de Financière Banque Nationale, s’attend à ce que la société dévoile de «solides» résultats financiers au premier trimestre le 13 mai prochain.

 

 

27 avril

 

Dans les Titres en action:

 

  • Hasbro (HAS, 98,42 $US), le vendeur des pistolets Nerf et des cartes Magic, a fait part mardi de profits supérieurs aux attentes au premier trimestre malgré les difficultés à produire et distribuer des films et dessins animés pendant la pandémie. Son chiffre d'affaires total a grappillé 1% à 1,11 milliard de dollars. Les revenus tirés de la division des jeux de société comme Monopoly, de la pâte à modeler Play-Doh, des armes factices Nerf ou des figurines Transformers, ont augmenté de 14%. Ceux tirés des cartes à collectionner Magic et Donjons et Dragons ont progressé de 15%. Le chiffre d'affaires de sa division de contenus audiovisuels a en revanche nettement reculé, de 32%, en raison de la fermeture de nombreux cinémas et d'une moindre production de dessins animés et séries pour la télévision avec la fermeture des plateaux de tournage. Le groupe est toutefois parvenu à dégager dans son ensemble un bénéfice net de 116 millions de dollars de janvier à mars, contre une perte de 70 millions sur la même période en 2020. Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, il a largement dépassé les attentes (1 dollar contre 65 cents prévus). Le titre avançait de 1,65% à l'ouverture de la Bourse de New York.
  • Le groupe américain 3M (MMM, 199,63 $US), qui fabrique le masque N95 très protecteur contre la COVID-19, a continué à profiter des achats de protection au premier trimestre, au moment où la planète se débat toujours avec le virus. Le groupe a vu son chiffre d'affaires dans la protection et l'industrie augmenter de 13,7% à 3,3 milliards de dollars, grâce notamment à une progression des produits de protection personnelle et des adhésifs industriels. La catégorie santé a quant à elle vu son chiffre d'affaires progresser de 6,8% à 2,2 milliards de dollars. Le commerce des masques filtrants N95, qui a représenté 2 milliards d'unités écoulées sur l'année 2020 soit le triple de l'année précédente, figure au sein de ces deux unités. Au total, le chiffre d'affaires du groupe s'est affiché en hausse de 10% sur un an, à 8,85 milliards de dollars, supérieur aux anticipations des analystes de 8,5 milliards. Le bénéfice net est de 1,6 milliard de dollars, en forte hausse de 24% sur un an. Rapporté par action la référence à Wall Street, il s'affiche à 2,77 dollars, au-dessus des anticipations de 2,29 dollars.
  • Le géant américain du transport de paquets et colis UPS (UPS, 175,81 $US) a dévoilé mardi des revenus trimestriels en forte hausse grâce à l'envolée du commerce en ligne, aux États-Unis ainsi que dans le reste du monde. Le groupe, qui livre notamment des vaccins contre la COVID-19, a affiché un chiffre d'affaires de 22,9 milliards de dollars sur les trois premiers mois de l'année, en hausse de 27% sur un an et bien plus que ne l'anticipaient les analystes avec 20,5 milliards de dollars. En Bourse, le titre bondissait de 7,6% dans les transactions précédant l'ouverture de Wall Street vers 8h15. Le marché américain a contribué à hauteur de 14 milliards de dollars au chiffre d'affaires du groupe, soit 22% de plus que l'an dernier à la même époque, grâce principalement à la croissance dans le segment des PME, précise UPS. Sur le marché international, les revenus se sont établis à 4,6 milliards de dollars, en hausse de 36%, à la faveur de la croissance asiatique et européenne. Le chiffre d'affaires tiré de l'activité de chaîne de logistique et de fret a de son côté crû de 34% à 4,3 milliards de dollars.
  • Le conglomérat américain General Electric (GE, 13,57 $US) a confirmé mardi ses prévisions pour l'ensemble de l'année, mais son chiffre d'affaires, lesté par la moindre activité de ses divisions consacrées à l'aviation et à la santé, a déçu. L'action de l'entreprise reculait de 2,36% dans les échanges électroniques précédant l'ouverture de la Bourse de New York vers 8h. GE, plombé par une charge de 2,89 milliards de dollars liée à la cession, déjà annoncée, de sa filiale de location d'avions GECAS, a enregistré une perte nette de 2,87 milliards de dollars sur les trois premiers mois de l'année, détaille un communiqué. Mais en excluant les éléments exceptionnels et en ajustant par action, la mesure préférée des investisseurs de Wall Street, le groupe a dégagé un bénéfice de 3 cents, ce qui est un peu mieux que 1 cent prévu par les analystes. Son chiffre d'affaires a toutefois baissé de 12% à 17,12 milliards de dollars, un montant sous les prévisions (17,52 milliards de dollars).
  • La Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada (CNR, 136,43 $) a affiché lundi des profits et revenus trimestriels en légère baisse pour son premier trimestre, mais s’attend à livrer une solide croissance pour le reste de son exercice. Le transporteur ferroviaire montréalais a engrangé un profit de 974 millions $, soit 1,37 $ par action, pour le trimestre clos le 31 mars, comparativement à celui de 1,01 milliard $, ou 1,42 $ par action, pour la même période un an plus tôt. En excluant les éléments non récurrents, le bénéfice ajusté s’est chiffré à 872 millions $, ou 1,23 $ par action, comparativement à un profit de 870 millions $, ou 1,22 $ par action, au premier trimestre de 2020. Les revenus trimestriels ont atteint 3,54 milliards $, alors qu’ils avaient été de 3,55 milliards $ au cours de la même période un an plus tôt. Les analystes s’attendaient à un bénéfice ajusté de 1,24 $ par action et à un chiffre d’affaires de 3,58 milliards $, selon les prévisions recueillies par la firme de données financières Refinitiv.
  • Le géant bancaire britannique HSBC (HSBC, 29,33 $US) a dévoilé mardi un bénéfice doublé au premier trimestre, aidé par la réduction de réserves pour faire face à des impayés liés à la pandémie, et dit croire en la reprise de l'économie, notamment au Royaume-Uni. Le bénéfice net part du groupe est ressorti à 3,9 milliards de dollars, contre 1,78 milliard entre janvier et mars 2020, malgré un recul du chiffre d'affaires de 5% à 13 milliards de dollars, en raison notamment de la faiblesse des taux d'intérêt. Un résultat qui dépasse les prévisions des analystes, après une année 2020 plombée par le coronavirus et les tensions géopolitiques avec la Chine. La banque a notamment fait état d'une reprise nette de 400 millions de dollars de provisions sur pertes sur crédit, alors qu'elle avait passé une charge de trois milliards au premier trimestre 2020, pour refléter l'embellie des perspectives économiques. Par ailleurs, toutes les régions sont désormais bénéficiaires, notamment le Royaume-Uni qui dégage un bénéfice avant impôts d'un milliard de dollars. Comme la plupart des grandes banques, HSBC a essuyé de plein fouet en 2020 l'impact de la pandémie, avec un plongeon de 35% de son bénéfice annuel.
  • Le géant britannique des hydrocarbures BP (BP, 24,92 $US) a engrangé au premier trimestre un bénéfice net de 4,7 milliards de dollars, tournant la page de pertes abyssales en 2020, grâce au redressement des cours et une hausse de la demande. Le groupe avait essuyé une perte nette de 4,4 milliards de dollars pour le premier trimestre comparable de 2020, plombé par l'effondrement de la demande de brut au début de la crise sanitaire, rappelle-t-il mardi dans un communiqué. Et pour l'ensemble de l'année écoulée, la perte avait dépassé les 20 milliards. Depuis, les prix ont nettement rebondi, bénéficiant d'une réouverture progressive des économies, et BP était déjà parvenu à revenir dans le vert au quatrième trimestre de 2020. Les cours du brut, qui étaient brièvement passés en territoire négatif en avril 2020 au pire de la crise, sont désormais au-dessus de 60 dollars.
  • UBS (UBS, 15,38 $US), la plus grande banque suisse, a révélé mardi que la débâcle du fonds américain Archegos lui avait coûté presque 800 millions de dollars, bien moins que les milliards de sa rivale Credit Suisse, mais une facture plus lourde que ce qu'anticipaient les investisseurs. Les secousses sur ce fonds américain, qui ont touché de nombreuses banques, ont coûté 774 millions de dollars en termes de produit d’exploitation, a indiqué UBS dans un communiqué publié mardi en même temps que les résultats trimestriels. La banque a déjà liquidé toutes les positions qui lui restaient sur Archegos durant le mois d'avril, a-t-elle précisé. Des pertes associées à la sortie de ces dernières positions seront comptabilisées au deuxième trimestre, mais sont «insignifiantes» pour le groupe, a-t-elle indiqué. Ces pertes sur le fonds américain ont eu pour effet de réduire son bénéfice net pour le premier trimestre à hauteur de 434 millions de dollars, a-t-elle chiffré. Pour le premier trimestre, UBS a fait état d'un bénéfice net de 1,8 milliard de dollars, en hausse de 14% par rapport à la période comparable l'an passé.
  • Schneider Electric (SU, 137,20 €) a vu son activité croître de 11,9% au premier trimestre et a décidé de relever son objectif pour l'année, malgré les incertitudes demeurant autour de la situation sanitaire dans certains pays. Le géant français des équipements électriques et automatismes industriels a vu son chiffre d'affaires des trois premiers mois croître de 11,9%, à 6,5 milliards d'euros. Le groupe vise une croissance organique du chiffre d'affaires comprise entre +8% et +11%, avec une croissance organique de l'EBITA ajusté (bénéfice d'exploitation ajusté, indicateur majeur retenu par le groupe) entre +14% et +20%. Schneider Electric avait plutôt bien résisté en 2020 à la tempête provoquée par la crise sanitaire, avec un recul des bénéfices, mais une reprise au second semestre.
  • Le géant pharmaceutique suisse Novartis (NVS, 87,81 $US) a fait état mardi d'une baisse de 5% de son bénéfice net au premier trimestre, à 2 milliards de dollars (1,7 milliard d'euros), plombé notamment par Sandoz, sa filiale dédiée aux médicaments génériques. Son chiffre d'affaires pour les trois premiers mois de l'année s'est accru de 1% par à rapport à la période comparable l'an passé, à 12,4 milliards de dollars malgré un léger repli de 2% en monnaies locales, a précisé le groupe suisse dans un communiqué, rappelant toutefois que ses ventes avaient bondi au premier trimestre l'an passé sous l'effet des stocks constitués par les médecins, hôpitaux et patients au moment des premiers confinements. En excluant ces effets de stockage, ses ventes ont progressé de 4% une fois converties en dollars et de 1% en monnaies locales, a-t-il précisé, grâce à sa division pharmaceutique, portée par ses médicaments phares tels qu'Entresto, son médicament de référence pour l'insuffisance cardiaque. Sa filiale Sandoz a en revanche enregistré une baisse de ses ventes de 13% hors effets de change sous l'effet de la baisse des prix, le groupe évoquant un «accroissement de la concurrence», qui s'est ajoutée à cet effet de stocks. À l'image de la ruée sur les supermarchés, les patients et professionnels de santé s'étaient empressés de constituer des réserves pour éviter des ruptures de traitements, ce qui avait alors dopé ses ventes.

 

À surveiller

 

Canadien National (CNR, 136,43$): un bon aperçu en attendant la réponse de Kansas Southern à sa contre-offre. Le Canadien National a servi un premier trimestre mitigé bien que le chemin de fer ait relevé ses orientations pour 2021 au niveau du consensus.

Hardwoods (HDI, 33,91$): les marges du grossiste en bois devraient bénéficier de la montée des prix. Le marché résidentiel est si robuste aux États-Unis et le prix du bois a tant grimpé que les chances sont bonnes que le distributeur de bois franc dépasse les prévisions, croit Yuri Lynk de Canaccord Genuity, incluant les siennes.

Tesla (TSLA, 719,99$US): bien plus que les bolides 3 et Y. Après un bond de 700% en 2020, les résultats se devaient d’être à la hauteur au premier trimestre. Si plusieurs repères ont dépassé les attentes, d’autres aspects des résultats de la société culte ont déçu.

 

 

28 avril

 

Dans les Titres en action:

 

 

  • Teck Resources (TECK. B, 27,25 $) a affiché mercredi un bénéfice du premier trimestre de 305 millions $, comparativement à une perte pour la même période l’an dernier, notamment grâce à la hausse des prix des matières premières. La minière de Vancouver a indiqué que les prix du cuivre, du zinc et du bitume fluidifié avaient tous été plus élevés que l’an dernier, ce qui avait été partiellement contrebalancé par l’effet du raffermissement du dollar canadien. Pour le trimestre clos le 31 mars, le profit de Teck s’est établi à 57 cents par action. En comparaison, la société avait réalisé une perte de 312 millions $, ou 57 cents par action, pour la même période un an plus tôt. Teck avait alors inscrit à ses résultats une charge de dépréciation de 474 millions $ lié à son projet de sables bitumineux Fort Hills. Les revenus du plus récent trimestre ont totalisé près de 2,55 milliards $, en hausse par rapport à ceux de près de 2,38 milliards $ du premier trimestre de 2020. Sur une base ajustée, le profit de Teck a atteint 61 cents par action, par rapport à celui de 17 cents par action de la même période un an plus tôt. « La solide performance opérationnelle du premier trimestre, conforme à nos plans, et la hausse des prix des matières premières ont contribué à un très solide départ pour 2021 », a affirmé dans un communiqué le chef de la direction de Teck, Don Lindsay.
  • La firme spécialisée dans les technologies de l’information et les services-conseils CGI (GIB-A, 105,36 $) a affiché des profits en hausse au deuxième trimestre en dépit d’un recul de ses revenus. La multinationale québécoise a affiché mercredi un bénéfice net de 341,2 millions $, ou 1,34 par action, pour la période de trois mois ayant pris fin le 31 mars, en progression d’environ 8,4% par rapport à il y a un an. De leur côté, les revenus se sont établis à 3,08 milliards $, comparativement à 3,13 milliards $ au deuxième trimestre de l’exercice précédent. Abstraction faite des éléments non récurrents, le profit ajusté de CGI s’est établi à 1,35$ par action au deuxième trimestre, alors qu’il avait été de 1,26$ par action il y a un an. L’entreprise établie à Montréal a indiqué avoir signé pour 3,89 milliards $ de nouveaux contrats au cours du deuxième trimestre. En date du 31 mars, le carnet de commandes de CGI était demeuré relativement stable, à 23 milliards $.
  • Boeing (BA, 242,47 $US), toujours affecté par l'effet de la pandémie sur le transport aérien, a enregistré une perte nette de 537 millions de dollars au premier trimestre, mais mise pour rebondir sur le retour des livraisons du 737 MAX et la vaccination contre la COVID-19. Les revenus tirés de la division d'aviation commerciale ont reculé de 31% sur un an, à 4,27 milliards de dollars, et ceux générés par les services aux clients de 19%, à 3,75 milliards de dollars. Ceux tirés de la division défense, espace et sécurité ont, pour leur part, progressé de 19%, à 7,19 milliards de dollars. Au total, le chiffre d'affaires de Boeing s'est affiché en baisse de 10% au premier trimestre, à 15,2 milliards de dollars. Ajusté par action et hors éléments exceptionnels, sa perte s'est élevée à 1,53 dollar, ce qui est plus que la perte de 1,16 dollar attendue par les analystes. Le titre reculait d'environ 1,4% dans les échanges électroniques précédant l'ouverture de la séance à la Bourse de New York.
  • Le japonais Sony (SONY, 106,67 $US) a livré mercredi des résultats annuels record, en particulier grâce aux ventes de sa division jeu vidéo, soutenues par la hausse de la demande liée à la pandémie et le lancement de sa nouvelle console PlayStation 5. Le bénéfice net annuel du groupe a doublé sur un an, à 1 171 milliards de yens (8,9 milliards d'euros), une performance supérieure à ses attentes, due en partie à un effet fiscal positif. Son bénéfice opérationnel a également dépassé ses prévisions, en hausse de 15% sur un an à 971,9 milliards de yens (7,4 milliards d'euros), tout comme ses ventes annuelles qui ont progressé de 9% sur un an à 9 000 milliards de yens (68,4 milliards d'euros). Pour son nouvel exercice 2021-2022 démarré le 1er avril, Sony voit ses ventes annuelles augmenter encore, à 9 700 milliards de yens (+7,8% sur un an), en particulier dans les jeux vidéo et le cinéma. Il ne prévoit cependant qu'un bénéfice net de 660 milliards de yens (5 milliards d'euros) à cause d'un effet de retour de bâton fiscal, ce qui représenterait une baisse de 43,7% sur un an. Son résultat opérationnel annuel est attendu à 930 milliards de yens, soit un léger recul de 4%.
  • Huawei a annoncé mercredi un repli de 16,5% sur un an de son chiffre d'affaires au premier trimestre, alors que le géant chinois des télécommunications reste pénalisé par des sanctions américaines. «2021 sera une nouvelle année difficile» pour Huawei, a averti dans un communiqué le président en exercice du groupe, Eric Xu. Huawei a réalisé au premier trimestre un chiffre d'affaires de 152,2 milliards de yuans (19,4 milliards d'euros). Un an plus tôt sur cette période, il s'affichait en hausse de 1,4% à 182,2 milliards de yuans (23,26 milliards d'euros actuels). Le groupe basé à Shenzhen est depuis quelques années au centre de la rivalité sino-américaine, sur fond de guerre commerciale et technologique entre les deux premières puissances mondiales.
  • Mondelez International (MDLZ, 58,72 $US) a de nouveau enregistré un trimestre de croissance entre janvier et mars. Le bénéfice net a bondi de 30,6% sur les trois premiers mois de 2021, à 961 milliards de dollars. Mondelez bénéficie, depuis un an, des mesures de confinement liées à la pandémie: les gens passant beaucoup plus de temps chez eux, ils grignotent plus. Les marques de gâteaux, chocolats, ou encore boissons que possèdent le groupe, voient donc leurs ventes grimper depuis un an, notamment dans les marchés émergents. Le chiffre d'affaires du groupe a ainsi augmenté de 7,9% au premier trimestre par rapport à la même période l'an passé, et s'est établi à 7,2 milliards de dollars. La croissance a été tirée par la hausse des ventes, notamment dans les marchés émergents, mais aussi par un effet de changes favorables et des acquisitions, détaille Mondelez dans un communiqué. Pour l'ensemble de l'année 2021, le groupe vise une croissance organique de son chiffre d'affaires de 3% par rapport à 2020.
  • Porté par ses ventes en Asie, le brasseur danois Carlsberg (CARL-B, 1 072 couronnes danoises) a annoncé mercredi une petite hausse de son chiffre d'affaires au premier trimestre et revu légèrement à la hausse ses prévisions pour 2021 dans un secteur toujours bousculé par la crise de la COVID-19. Propriétaire notamment des marques Tuborg, Baltika, Kronenbourg et 1664, le numéro 4 du secteur table désormais sur une croissance de son bénéfice d'exploitation de 5 à 10% sur l'ensemble de l'année, contre 3 à 10% annoncés précédemment, indique-t-il dans son rapport trimestriel. Entre janvier et mars, son chiffre d'affaires a gagné 0,4%, à 13 milliards de couronnes (1,74 milliard d'euros), légèrement mieux que les attentes des analystes Factset qui tablaient sur 12,85 milliards de couronnes. Avec une hausse de près de 30% des ventes, l'Asie a été de loin le marché le plus dynamique. En Chine, la croissance des ventes à périmètre constant a dépassé les 50% en volume. En Europe centrale et orientale, le chiffre d'affaires a progressé de 3,1%.
  • Le groupe suédois d'électroménager Electrolux (ELUX-B, 243,20 couronnes suédoises) a publié mercredi des résultats trimestriels meilleurs qu'attendu, lors desquels la rentabilité a bondi, et amélioré ses prévisions annuelles pour l'Europe, tout en s'inquiétant de la pénurie de composants électroniques. Entre janvier et mars, le bénéfice net a atteint 1,56 milliard de couronnes (environ 154 millions d'euros), contre 2,5 milliards un an plus tôt, alors que les analystes anticipaient 1 milliard, selon le consensus du fournisseur de services financiers Factset. Le premier trimestre 2020 avait été marqué par un gain exceptionnel de 2,4 milliards issu de sa scission avec la branche «Electrolux Professional». Le chiffre d'affaires a lui progressé de 9% à 29 milliards, a précisé le groupe, là où les analystes attendaient 27,6 milliards. Hors éléments exceptionnels, la marge opérationnelle a bondi de 7,4 points par rapport au premier trimestre 2020, à 7,9%, porté par «la croissance organique des ventes», explique le groupe.
  • Le géant pharmaceutique français Sanofi (SNY, 51,56 $US) a annoncé mercredi une baisse de 7% de son bénéfice net au premier trimestre, conséquence de sa séparation l'an dernier d'avec son partenaire américain de longue date Regeneron. Sanofi, qui affiche notamment une bonne performance pour son produit phare Dupixent (utilisé dans le traitement de l'asthme, de la dermatite atopique...), a dégagé un bénéfice net de 1,56 milliard d'euros, nettement plus élevé que les prévisions d'analystes compilées par Bloomberg. La baisse du bénéfice est notamment due à un effet ponctuel. L'an dernier, Sanofi est sorti du capital de Regeneron. Cette opération a gonflé ses comptes l'an dernier, grâce à une importante plus-value, mais le prive désormais d'une importante rentrée d'argent. Pour le reste, les performances du groupe sont solides. Les revenus baissent certes de 4,3% à 8,6 milliards d'euros, mais c'est à cause d'effets de changes. Sans en tenir compte, ils progressent (+2,4%).

 

 

À surveiller

 

Loblaw (L, 69,43$): pourquoi ça va mal. Les ventes comparables de Loblaw et son bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) ont progressé moins rapidement que chez ses concurrentes Metro et Sobeys en 2019 et 2020. Peter Sklar tente de trouver les raisons qui pourraient expliquer cette contre-performance.

Alphabet (GOOGL, 2 290,98 $US): de bons résultats. Les résultats du premier trimestre devraient amener le consensus des analystes à bonifier leurs prévisions, croit Ygai Arounian, de Wedbush.

Microsoft (MSFT, 261,97 $US): d'autres bons résultats. Microsoft a continué de dévoiler des résultats supérieurs aux attentes au troisième trimestre de son exercice 2021, note Matthew Hedberg, de RBC Marchés des capitaux.

 

 

29 avril

 

Dans les Titres en action:

 

 

  • Les bénéfices du géant des télécommunications BCE (BCE, 57,69 $) ont reculé au premier trimestre de l’exercice en cours par rapport à ceux affichés un an plus tôt. La compagnie rapporte jeudi que son bénéfice net est passé pendant cette période de 733 millions $ à 687 millions $, alors que son bénéfice net ajusté a baissé de 714 millions $ à 704 millions $. Le bénéfice net par action ordinaire (BPA) a reculé de 5,3%, de 0,75$ à 0,71$. Le bénéfice net attribuable aux actionnaires ordinaires a subi un recul de 5,6%, à 642 millions $. Néanmoins, le chef des affaires financières de BCE et de Bell Canada, Glen Leblanc, estime que les résultats du premier trimestre de Bell témoignent d’un début d’exercice prometteur et rendent compte d’une nette amélioration des trajectoires de performance et d’une progression trimestrielle constante dans tous les secteurs d’activité de la compagnie. Les revenus de la société ont totalisé 5,71 milliards $ au premier trimestre de cette année comparativement à 5,64 milliards $ un an plus tôt.
  • Les ventes du géant de la restauration rapide McDonald's (MCD, 232,41 $US), tirées par une forte hausse des commandes pour ses sandwichs et frites aux États-Unis, ont dépassé au premier trimestre le niveau d'avant la pandémie. Le groupe américain a vu ses ventes à nombre de magasins comparables, une mesure importante dans le commerce, progresser de 7,5%. Elles dépassent «le niveau du premier trimestre 2019», a souligné le directeur général de la chaîne de restaurant, Chris Kempczinski, dans un communiqué. Son bénéfice net a bondi de 39% à 1,54 milliard de dollars. Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, il s'est affiché à 2,05 dollars, contre 1,81 dollar attendu par les analystes.
  • Le géant de l'agroalimentaire et des produits d'hygiène Unilever (UL, 59,79 $US) a publié de solides ventes au premier trimestre, profitant d'une forte activité en Asie et d'une demande soutenue pour l'alimentaire en raison des confinements. Son chiffre d'affaires a légèrement reculé de 0,9% sur un an au premier trimestre, à 12,3 milliards d'euros, à cause notamment d'un effet de change négatif. Mais hors cet effet de change, la croissance sous-jacente est de 5,7%. Le directeur général Alan Jope parle de «bon début» 2021 et table sur une croissance sous-jacente de 3 à 5% pour l'année, d'après un communiqué. Le groupe aux plus de 400 marques, connu pour les savons Dove, les déodorants Axe, les soupes Knorr ou les glaces Magnum, a enregistré une hausse des ventes à données comparables dans ses trois grandes branches. La croissance a toutefois été plus vive dans l'alimentaire et les produits d'entretien pour la maison, tandis qu'elle a été plus faible dans les cosmétiques.
  • L'équipementier de télécommunications finlandais Nokia (NOK, 4,20 $US) a annoncé jeudi avoir renoué avec les bénéfices au premier trimestre, porté par la 5G et des ventes en hausse, permettant au titre de prendre plus de 18% en Bourse. «Nous avons connu un début d'année robuste, avec un chiffre d'affaires, une marge opérationnelle et un flux de trésorerie solides», a déclaré dans le rapport le PDG Pekka Lundmark, à la tête du groupe depuis août. Le chiffre d'affaires a progressé de 3,3%, à 5 milliards d'euros, notamment grâce à la «forte croissance de la 5G» dans le secteur des réseaux mobiles. Le consensus des analystes compilé par le fournisseur de données financières Factset tablait sur un chiffre d'affaires de 4,76 milliards. Le bénéfice net trimestriel s'est, lui, affiché à 261 millions d'euros, contre une perte de 117 millions un an auparavant. Engagé dans une chasse aux coûts, Nokia redresse progressivement sa rentabilité.
  • Le géant des hydrocarbures Royal Dutch Shell (RDS-B, 36,92 $US) a annoncé jeudi être revenu dans le vert au premier trimestre avec un bénéfice net de 5,7 milliards de dollars, porté par la remontée des cours du pétrole. Il avait essuyé une perte de 24 millions de dollars à la même période de 2020 au début de la crise sanitaire, et de 21,7 milliards pour l'ensemble de l'exercice écoulé, rappelle le groupe anglo-néerlandais dans un communiqué. Shell a bénéficié comme l'ensemble du secteur du net rebond des prix pétroliers depuis leur effondrement en mars et avril 2020, quand le baril américain était brièvement tombé en territoire négatif, du jamais vu. Les cours tournent désormais autour de 65 dollars, profitant des espoirs de reprise économique avec la vaccination et de la levée progressive des restrictions, ainsi que des efforts des pays de l'OPEP et de leurs partenaires pour réduire la production. Shell précise que son profit a été dopé en outre par des gains de 1,4 milliard de dollars grâce à des cessions d'actifs. En parallèle, le groupe a passé une charge de 200 millions de dollars liée à une vague de froid au Texas, qui a perturbé ses activités dans la région.
  • Après une année 2020 difficile, Total (TOT, 45,87 $US) a pleinement profité de la remontée des cours des hydrocarbures au premier trimestre, avec des résultats en très forte hausse et même supérieurs au niveau d'avant crise. Le géant pétrolier et gazier a vu son bénéfice net bondir à 3,3 milliards de dollars au premier trimestre, a-t-il annoncé jeudi. C'est 100 fois plus que les seulement 34 millions de dollars de bénéfices engrangés un an plus tôt, quand le marché était déprimé par la crise de la COVID-19. Au premier trimestre, le géant français fait même mieux qu'au premier trimestre de 2019 (3,1 milliards), avant la crise. Le résultat net ajusté, qui exclut des éléments exceptionnels, atteint pour sa part 3 milliards de dollars, en hausse de 69% sur un an.
  • Airbus (AIR, 101,38 €) a gagné de l'argent pour le deuxième trimestre consécutif mais considère que «le marché demeure incertain» face à une crise du secteur aéronautique due à la COVID-19 qui n'est «pas terminée». L'avionneur européen a annoncé jeudi de «bons résultats» au premier trimestre avec un bénéfice net de 362 millions d'euros, contre une perte nette de 481 millions un an plus tôt. Progrès de la vaccination et «signes encourageants» de reprise du trafic aérien en Amérique du Nord ou en Chine d'un côté, mais renforcement non coordonné des restrictions de circulation en Europe et explosion de l'épidémie en Inde de l'autre: «le premier trimestre montre que notre secteur n'a pas encore surmonté la crise et que le contexte de marché demeure incertain», estime le président exécutif d'Airbus, Guillaume Faury, cité dans le communiqué. Si l'avionneur européen a livré 125 avions commerciaux sur le trimestre, trois de plus que l'an passé, il reste donc prudent et maintient ses prévisions inchangées pour 2021. Il prévoit toujours un nombre de livraisons d'avions au moins équivalent à celui de l'an passé (566 appareils) et continue de tabler sur un bénéfice opérationnel ajusté de deux milliards d'euros.
  • Le géant sud-coréen Samsung Electronics (005930.KS, 81 700 won) a annoncé jeudi une hausse de 46,3% de son bénéfice net au premier trimestre, notamment due aux ventes solides de ses téléphones. Samsung Electronics est le fleuron du groupe Samsung qui est de loin le plus grand des conglomérats familiaux — les «chaebols» — qui dominent la 12e économie du monde. La bonne santé du groupe est cruciale pour celle de l'économie sud-coréenne puisqu'il représente à lui seul 20% du produit intérieur brut (PIB) national. Le résultat net pour la période comprise entre janvier et mars a été de 7 100 milliards de won (6,4 milliards de dollars), a précisé dans un communiqué le groupe de téléphonie mobile, premier fabricant mondial de téléphones et de puces mémoire. Le bénéfice opérationnel a augmenté de 45,4% à 9 400 milliards de won, tandis que les ventes ont enregistré une hausse de 18,2% à 65 400 milliards de won.

 

 

À surveiller

 

Apple (AAPL, 133,58 $US): cet analyste nargue les pessimistes. Apple a dévoilé «ses meilleurs résultats en trois ans», faisant mentir ceux qui disaient que les beaux jours étaient derrière le fabricant du iPhone, s’enthousiasme Daniel Ives de Wedbush, qui en profite pour narguer les pessimistes.

Kinaxis inc (KXS, 159,95 $): un carnet de commandes prometteur. L’importante demande pour des progiciels de gestion de chaîne d’approvisionnement pourrait bien se refléter dans les résultats trimestriels de Kinaxis, dont le carnet de commandes était bien rempli au quatrième trimestre de 2020.

Shopify (SHOP, 1 271,24 $US): attendre un retour à la normale. Le spécialiste du commerce en ligne a commencé l’année en force, reconnaît David Hynes, de Canaccord. L’évaluation l’incite toutefois à attendre un moment de faiblesse comme porte d’entrée.

 

 

30 avril

 

Dans les Titres en action:

 

 

  • Le groupe américain de produits d'hygiène et ménagers Colgate-Palmolive (CL, 80,84 $US) a affiché une hausse de ses ventes au premier trimestre, tiré notamment par une demande en hausse en provenance d'Asie et d'Afrique. Les ventes ont progressé de 11% sur le segment Asie-Pacifique, et de 13% en Afrique-Eurasie, des régions qui représentent respectivement 18% et 6% de ses ventes. En Asie la croissance est due à la Chine, l'Inde, les Philippines et la Thaïlande, précise le groupe dans un communiqué, et l'Afrique-Eurasie a profité d'une progression en Turquie, au Nigeria, et en Afrique du Sud. Colgate, qui détient 39,2% du marché mondial des dentifrices et 30,6% de celui des brosses à dents, mais vend aussi des produits d'hygiène et de nettoyage, a profité à plein de la pandémie de COVID-19. Le bénéfice net s'affiche de son côté en baisse de 4,8%, à 681 millions de dollars. Rapporté par action, il est de 80 cents, contre 83 cents une année auparavant et 0,79 anticipé par les analystes. En Bourse, le titre prenait 1,28% à l'ouverture à Wall Street.
  • La pétrolière américaine ExxonMobil (XOM, 58,94 $US) a annoncé vendredi être repassée dans le vert en début d'année, après quatre trimestres de baisse, grâce au rebond des prix de l'énergie, qui avaient chuté au début de la pandémie. Le groupe a enregistré un bénéfice net de 2,7 milliards de dollars de janvier à mars, contre une perte de 610 millions sur la même période en 2020. Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, il s'est affiché à 65 cents, contre 59 cents anticipés par les analystes. Son chiffre d'affaires a augmenté de 5% à 59,15 milliards de dollars, dépassant largement les 54,6 milliards attendus par les analystes. Sa production de pétrole et de gaz a progressé de 3% à 3,8 millions de barils équivalents pétrole par jour.
  • La pétrolière américaine Chevron (CVX, 106,90 $US) a dégagé des résultats mitigés au premier trimestre, entre la hausse des prix du pétrole et les difficultés de ses activités de raffinage. Après avoir perdu 5,5 milliards de dollars en 2020 en raison de la chute des cours de l'énergie au début de la pandémie, le groupe est parvenu à dégager un bénéfice net de 1,38 milliard de dollars de janvier à mars. Ce dernier est toutefois en baisse de 62% par rapport à la même période en 2020. Son chiffre d'affaires a grappillé 1,7% à 32,03 milliards de dollars. Chevron a vendu ses barils de pétrole et de gaz naturel liquide à 48 dollars en moyenne aux États-Unis au premier trimestre contre 37 dollars un an plus tôt, et à 56 dollars en moyenne en dehors du pays contre 43 dollars un an plus tôt. Les prix avaient soudainement baissé début 2020, quand la propagation de la COVID-19 avait conduit de nombreux gouvernements à imposer des restrictions drastiques, freinant au passage la demande en énergie. Ils ont remonté depuis, autour de 68 dollars pour le baril de Brent.
  • Le groupe pharmaceutique AstraZeneca (AZN, 51,37 $US) a vu son bénéfice s'envoler au premier trimestre et a engrangé des ventes de 275 millions de dollars pour son vaccin contre la COVID-19 dont il a défendu les mérites malgré les retards et les doutes. Le laboratoire suédo-britannique, qui dévoile pour la première fois un chiffre d'affaires sur son vaccin, a dégagé un profit net doublé à 1,56 milliard de dollars sur les trois premiers mois de l'année, selon un communiqué. Les ventes du vaccin ne représentent que 4% de son chiffre d'affaires qui grimpe de 15% à 7,3 milliards de dollars. AstraZeneca ne donne des données sur son sérum que pour le premier trimestre, sans préciser s'il s'agit du montant total du son chiffre d'affaires depuis son lancement. Son vaccin, développé avec l'université d'Oxford, est l'un des moins chers de ceux qui sont sur le marché, et le groupe a rappelé qu'il le vendait à prix coûtant, donc sans faire de bénéfices ni de pertes.
  • La banque britannique Barclays (BCS, 10,68 $US) a annoncé vendredi un bénéfice net presque triplé au premier trimestre à 1,7 milliard de livres, en raison d'une forte réduction des provisions pour impayés du fait de meilleures perspectives économiques. Ses nouvelles réserves pour faire face au non-remboursement de crédits ont fondu à 55 millions de livres au cours du trimestre contre plus de 2 milliards un an plus tôt, quand le plein choc de la pandémie de COVID-19 s'est fait sentir. Ses concurrentes ont de leur côté vu leurs bénéfices dopés par une réduction de leurs provisions pour pertes depuis le début de la pandémie, notamment Lloyds, HSBC et NatWest, qui ont publié leurs résultats ces derniers jours. Le bénéfice avant impôt de Barclays, à 2,4 milliards, est même le plus élevé pour un trimestre depuis 13 ans. Barclays s'attend à ce que le montant de ces provisions soit bien plus faible sur l'ensemble de l'année, par rapport à 2020, évoquant «une amélioration des perspectives économiques à la fin du premier trimestre 2021».
  • Le nouveau président de Credit Suisse (CS, 10,73 $US), le Portugais António Horta-Osório, entend se concentrer sur la gestion des risques, qui doit être une priorité «immédiate» après les fiascos Greensill et Archegos qui ont coûté des milliards à la banque. «Les risques actuels et potentiels pour Credit Suisse sont des questions qui doivent être examinées de manière immédiate et attentive. Je crois fermement que tout banquier doit fondamentalement être un gestionnaire de risques», a-t-il déclaré dans sa première allocution en tant que président de la banque après son élection à 96,45% des voix par l'assemblée générale. Ce banquier chevronné, qui s'est bâti une solide réputation dans le secteur pour avoir redressé la banque britannique Lloyds qui était sortie très affaiblie de la crise financière de 2008, s'est fixé trois priorités pour Credit Suisse: réexaminer la gestion des risques, la stratégie de la banque et sa culture d'entreprise. «Nous avons devant nous une période difficile et de dures discussions», a-t-il lancé lors de cette première prise de parole à la tête du numéro deux du secteur bancaire helvétique. En mars, la banque a été secouée coup sur coup par la faillite de la société financière britannique Greensill, puis par l'implosion du fonds américain Archegos.
  • La première compagnie aérienne japonaise ANA Holdings (9202.T, 2 505 yens) a essuyé une perte nette annuelle record sur son exercice 2020-2021 (clos le 31 mars) dans le contexte de la pandémie, mais prévoit un retour à un petit bénéfice net pour le prochain. Pour l'exercice commencé le 1er avril, ANA table ainsi, bien au-delà des attentes du marché, sur un petit bénéfice net de 3,5 milliards de yens (26,6 millions d'euros), après une perte nette de 404,6 milliards de yens (3,1 milliards d'euros) sur l'exercice achevé, conforme à ses prévisions rehaussées la semaine dernière. En comparaison, ANA avait réalisé un bénéfice net de 27,7 milliards de yens un an plus tôt. Sa prévision de bénéfice opérationnel se situe à 28 milliards de yens (212,4 millions d'euros), après la perte de 464,8 milliards de yens (3,5 milliards d'euros) subie en 2020/21, là aussi conforme à ses dernières prévisions. Le groupe avait enregistré un bénéfice opérationnel de 60,8 milliards de yens lors de l'exercice précédent. ANA prévoit pour l'exercice en cours des ventes à hauteur de 1 380 milliards de yens (10,5 milliards d'euros), ce qui serait un résultat quasiment doublé sur un an, après les 728,7 milliards de yens (5,5 milliards d'euros) comptabilisés en 2020/21, en baisse de 63,1% par rapport à 2019-2020.
  • Le géant suisse de l'alimentation Nestlé (NESN, 109,08 francs suisses) a conclu un accord avec le fonds d'investissement américain KKR afin de racheter les marques phares de The Bountiful Company, pour un montant de 5,75 milliards de dollars, a-t-il annoncé vendredi. Le rachat des grandes marques de ce fabricant américain de vitamines et compléments alimentaires va lui permettre d'élargir à nouveau son portefeuille dans ses activités nutritionnelles et de santé, a indiqué le groupe suisse dans un communiqué. «Les vitamines et les compléments sont un pilier de nos activités et ont contribué de manière significative à l'accélération de notre croissance», a déclaré Greg Behar, le directeur général de la branche de santé nutritionnelle de Nestlé, cité dans le communiqué. La transaction ne concerne pas toutes les activités de l'entreprise américaine. Elle englobe les marques «à fort potentiel de croissance», a précisé Nestlé Nature’s Bounty, Solgar, Osteo Bi-Flex et Puritan’s Pride ainsi que les activités de commercialisation de marques privées de la société aux États-Unis. La transaction, sujette à approbation des autorités réglementaires, devrait être conclue au deuxième semestre 2021.

 

 

À surveiller

Groupe CGI (GIB.A, 107,09$): la numérisation des entreprises à la rescousse. Le bond de 40% des nouveaux contrats signés à un sommet depuis le premier trimestre de 2015 est un signe que la transformation numérique des entreprises pourrait raviver la croissance interne de CGI, croit Paul Treiber de RBC Marchés des capitaux.

BCE (BCE, 57,99$): tous les yeux sur la demande internet. L'heureuse surprise du premier trimestre a été la hausse de 12% des revenus d’accès internet, principalement de la part des clients résidentiels. Les revenus du service filaire résidentiel ont crû de 3,8% par rapport au rythme qui oscille historiquement entre moins un et plus un.

Amazon (AMZN, 3471,31$ U$): des comparaisons plus difficiles s’en viennent. Grâce à l’élan encore soutenu du commerce en ligne, Amazon a surpassé les prévisions au premier trimestre et a fourni un aperçu supérieur aux attentes malgré sa taille gigantesque.

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