Les titres boursiers qui ont retenu l'attention cette semaine

Publié le 09/07/2021 à 14:30

Les titres boursiers qui ont retenu l'attention cette semaine

Publié le 09/07/2021 à 14:30

Par lesaffaires.com

(Photo: Getty Images)

Quels titres boursiers et rapports d'analystes ont retenu l'attention cette semaine? Voici une revue de presse qui regroupe divers textes boursiers.

 

5 juillet

 

Dans les Titres en action:

 

  • Cascades (CAS, 16,10$) quitte l’Europe après 35 années à y avoir mené des activités. Avec la vente de sa participation de 57,6% dans Reno De Medici pour un montant estimé à 461 millions $ (315,3 millions d’euros), le spécialiste du papier recyclé veut se concentrer sur ses activités en Amérique du Nord. «Sur le plan stratégique, la sortie de notre secteur Carton Plat Europe est alignée sur notre plan visant à renforcer le positionnement concurrentiel de nos principales activités nord−américaines d’emballage et de papier tissu», commente Mario Plourde, président et chef de la direction de Cascades, dans un communiqué. Le prix offert par la firme new−yorkaise Apollo représente une prime de 24% par rapport au prix moyen pondéré des 90 derniers jours, estime Cascades dans un communiqué. L’acquéreur achètera aussi la participation de la Caisse de dépôt et placement du Québec et contrôlera donc 67% des actions de Reno De Medici. La transaction devrait être finalisée au cours du troisième trimestre 2021 et est assujettie aux approbations réglementaires.
  • Stingray (RAY,A, 8,11$) fait son entrée dans l'industrie du mieux-être en faisant l'annonce de l'acquisition de l'américaine Calm Radio, un service de diffusion en continu de musique dédiée au bien-être et à la détente. L'entreprise agrandit non seulement son catalogue avec 500 nouvelles chaînes de musique d'ambiance gratuite et 1000 chaînes payantes, mais aussi son nombre d'abonnés. L'application est utilisée par plus d'un million d'auditeurs uniques, et compte plus de 30 000 abonnés. Sa croissance annuelle de Calm Radio est de 85%, et complète bien l'offre de Stingray Musique et Stingray Naturescape «en offrant d'importantes occasions de synergie et de croissance», selon un communiqué. Le montant de cette transaction qui permettra à Stingray de devenir le propriétaire de Calm Radio n'a pas été dévoilé. La direction de l'Entreprise demeurera en fonction.
  • Saputo (SAP, 37,24 $) accroit sa présence au Royaume-Uni en concluant une entente de 23 millions de livres sterling, ou 39 millions de dollars canadiens, avec Wensleydale Dairy Products Limited. L'entreprise produit, commercialise et distribue des fromages régionaux et de spécialité, qui s'ajouteront au portefeuille de Saputo. L'acquisition, sujette à l'approbation des autorités britanniques, devrait être officialisée dans la seconde moitié de juillet 2021, «sur une base sans encaisse ni endettement», lit-on dans un communiqué.
  • TC Énergie (TRP, 61,64 $) a déclaré qu’elle réclamerait plus de 15 milliards $ US au gouvernement américain à la suite de la révocation par le président Joe Biden d’un permis pour la construction de l’oléoduc Keystone XL. L’entreprise établie à Calgary a affirmé avoir déposé une plainte en vertu de règles liées à l’ancien Accord de libre-échange nord-américain, ou ALENA, en raison de ce qu’elle dit être la violation par le gouvernement américain de ses obligations de libre-échange. La société a déposé un avis d’intention auprès du département d’État américain. M. Biden a révoqué le permis pour l’expansion de Keystone peu de temps après son investiture. TC Énergie a officiellement annulé le projet plus tôt ce mois-ci, enregistrant une dépréciation de 2,2 milliards $. Le pipeline proposé avait fait l’objet d’une bataille de plus d’une décennie entre l’industrie énergétique et les écologistes. Le gouvernement de l’Alberta a investi dans le projet et ses pertes seraient d’environ 1,3 milliard $ de fonds publics.

 

À surveiller

 

Innergex Énergie renouvelable (INE, 22,64$): un investissement de 88M$ au Chili. Innergex énergie renouvelable a conclu une convention d’achat d’actions aux termes de laquelle elle acquerra la participation de 50% qu’elle ne possède pas déjà dans Energía Llaima SpA, une société d’énergie renouvelable établie au Chili.

Cascades (CAS, 15,14$) : vente de la participation dans Reno de Medici. Cascades a vendu sa participation de 57,6% dans le fabricant de carton italien Reno de Medici (RdM) pour un montant de 315,3 millions d’euros, soit environ 461 millions de dollars canadiens.

Power Corporation (POW, 39,02$) : le titre se négocie à escompte. La société de services financiers Power Corporation a fait la mise à jour de la valeur nette de ses actifs en date du 30 juin après la fermeture des marchés.

 

 

6 juillet

 

Dans les Titres en action:

 

  • Le groupe pharmaceutique suédo-britannique AstraZeneca (AZN, 60,79$US) a annoncé mardi avoir obtenu le feu vert de la Commission européenne pour son projet de rachat à 39 milliards de dollars de la biotech américaine Alexion. L'aval donné par Bruxelles à cette opération fait suite à celui déjà décroché aux Etats-Unis et au Japon, ainsi que dans d'autres pays, selon un communiqué. Il reste à AstraZeneca à obtenir l'accord du Royaume-Uni, où l'autorité de la concurrence (CMA) a lancé en mai une enquête sur le sujet. La CMA doit dire d'ici le 21 juillet si elle décide de lancer une enquête approfondie et pourrait dans ce cas exiger que le projet soit modifié, par le biais de cessions par exemple. Avec ce feu vert de l'UE, «nous nous rapprochons un peu plus de la conclusion de cette acquisition qui doit créer un leader dans l'immunologie et la médecine de précision», souligne Marc Dunoyer, directeur financier d'AstraZeneca. Le dirigeant estime que l'opération devrait être bouclée comme prévu au cours du trimestre. Annoncé en décembre, ce rachat de la biotech américaine spécialisée dans les maladies rares a déjà été approuvé par les actionnaires à une quasi unanimité. AstraZeneca rappelle que la recherche dans le domaine des maladies rares est en plein développement. Il en existe plus de 7 000, dont seulement 5% ont un traitement approuvé par l'Agence américaine des médicaments (FDA).
  • Le fonds américain Platinium Equity va acquérir pour 5,25 milliards de dollars le chimiste Solenis, détenu à 49% par le géant allemand BASF (BASF.TI, 67,26 euros) et à 51% par le fonds Clayton, Dubilier & Rice, selon un communiqué publié mardi. «La transaction implique une valeur d'entreprise pour Solenis de 5,25 milliards de dollars, un montant qui prend en compte une dette nette de 2,5 milliards de dollards», a précisé BASF. Le groupe chimiste allemand avait conclu en 2018 un accord d'achat de 49% des parts de Solenis au fonds Clayton, Dubilier & Rice qui le détenait. Le but de la transaction était, pour BASF, de fusionner ses activités dans le papier et le traitement de l'eau avec l'entreprise américaine, une des spécialistes mondiales dans ce domaine. La nouvelle entité fonctionnait comme une coentreprise, partagée entre BASF et le fonds Clayton, Dubilier & Rice, mais évoluait sous le nom de Solenis. Selon la transaction annoncée mardi, les deux anciens partenaires se «retirent entièrement de Solenis», dont la propriété passera à 100% à Platinium Equity. «La vente devrait être effectuée avant fin 2021», a affirmé BASF. «La transaction n'affecte aucun des accords d'approvisionnement et des relations commerciales existant entre BASF et Solenis», a précisé le groupe allemand. Platinium Equity est un fonds d'investissement californien créé en 1995, possédant des bureaux à New York, Londres et Singapour notamment. Solenis, de son côté, dispose d'un siège social dans l'État américain du Delaware et emploie environ 5 200 personnes.
  • Le constructeur automobile Stellantis (STLA, 19,76$US) va investir 100 millions de livres sterling pour pérenniser son usine historique Vauxhall, dans le nord-ouest de l'Angleterre, en l'orientant vers une production «100% électrique» de camionnettes, a annoncé le groupe mardi. À partir de la fin de l'année 2022, le site situé à Ellesmere Port va produire huit modèles de camionnettes électriques: quatre «véhicules utilitaires légers» (Vauxhall Combo-e, Opel Combo-e, Peugeot e-Partner, Citroën e-Berlingo) et quatre de leurs versions en véhicules de tourisme (Vauxhall Combo-e Life, Opel Combo-e Life, Peugeot e-Rifter, Citroën e-Berlingo), a détaillé Stellantis dans un communiqué. «Avec le soutien du gouvernement britannique, Stellantis investit 100 millions de livres sterling pour garantir un avenir 100% électrique à l'usine» construite en 1962, a également précisé le groupe, sans donner plus de précisions sur le contenu du «soutien» gouvernemental. Stellantis avait fait savoir depuis des mois que l'avenir de d'Ellesmere Port était en jeu et que l'une des options était d'y fabriquer un véhicule électrique, à condition de bénéficier d'un soutien substantiel du gouvernement britannique, qui veut bannir la vente de véhicules à essence au Royaume-Uni à partir de 2030. Quelque 1 000 emplois directs sont en jeu et d'après le syndicat Unite 7 000 emplois indirects dans la chaîne d'approvisionnement au Royaume-Uni. L'avenir de l'usine avait été mis en question après que Stellantis eut annoncé que son nouveau modèle Astra n'y serait pas fabriqué.

 

À surveiller

 

Lightspeed (LSPD, 86,69 $US): l’analyse plus poussée des deux derniers achats soulève le multiple et la cible. Un mois après l’annonce de l’achat de la plateforme de commerce en ligne Ecwid et du spécialiste de la chaîne d’approvisionnement entre fournisseurs et commerces NuOrder, une analyse plus poussée incite Paul Steep de Banque Scotia à relever le multiple d’évaluation et le cours cible qu’il accorde à Lightspeed.

Groupe CGI (GIB.A, 113,20$): les offres d’emplois triplent, ce qui est de très bon augure. Paul Treiber, de RBC Marchés des capitaux, utilise les offres d’emplois chez CGI comme un indicateur de la demande future pour ses services en TI.

Canadian Natural Resources (CNQ, 44,93$): une machine à liquidités redoutable. L’un des principaux producteurs indépendants de pétrole des sables bitumineux est particulièrement bien placé pour profiter de la remontée du cours du pétrole, une conjoncture qui devrait durer plusieurs années, croit Randy Ollenberger, de BMO Marchés des capitaux.

 

 

7 juillet

 

Dans les Titres en action:

 

  • La Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada (CNR, 132,31$) a présenté son exposé final aux autorités américaines de réglementation pour l’approbation de la fiducie de vote qu’elle souhaite utiliser dans son projet de rachat, pour 33,6 milliards $US, du chemin de fer américain Kansas City Southern (KCS). Selon le Canadien National (CN), il n’y aurait aucun problème à approuver la fiducie jusqu’à ce qu’une décision finale soit rendue sur le bien−fondé de la transaction, dans plusieurs mois. Dans sa soumission de 374 pages au Surface Transportation Board, le chemin de fer montréalais affirme qu’il démontrera les mérites d’un regroupement entre le CN et KCS au cours d’un «processus d’examen rigoureux et minutieux qui permettra aux parties prenantes de participer pleinement». Pour l’instant, cependant, le CN affirme que la seule question devant le STB est de savoir si l’accord sur la fiducie de vote satisfait au test de tels accords dans le cadre de ses procédures de consolidation ferroviaire. Le CN affirme avoir réussi ce test parce que l’accord isole KCS du contrôle du CN pendant la période de la fiducie, parce qu’il ne cause aucun préjudice à KCS et parce qu’il sert l’intérêt public en plaçant le CN sur un pied d’égalité avec les autres soumissionnaires. Même si le CN était obligé de vendre KCS parce que la fusion est rejetée, le chemin de fer américain resterait une entité intacte. Dans son document, le CN réfute les allégations de son rival de Calgary, le Chemin de fer Canadien Pacifique, en faisant valoir qu’il n’y a aucun risque de préjudice financier pour le CN parce qu’il a la solidité financière pour rembourser rapidement l’importante dette associée à «cette transaction unique». Une fiducie avec droit de vote permettrait aux actionnaires de Kansas City Southern de recevoir 325$US par action en espèces et en action sans devoir attendre l’approbation de la transaction elle−même.
  • West Fraser Timber (WFG, 91,16 $) a annoncé mercredi son intention de racheter jusqu’à 1 milliard $ de ses actions. La société forestière dit qu’elle mène une « offre publique de rachat par adjudication à la hollandaise modifiée » avec une fourchette de prix d’appel d’offres de 85 $ à 98 $ par action. Le prix d’achat sera le prix le plus bas de cette fourchette qui lui permettra de racheter le nombre maximum d’actions apportées par les actionnaires. Les actions de West Fraser ont clôturé mardi à 86,83 $ à la Bourse de Toronto. La société a haussé son dividende plus tôt cette année, après avoir annoncé que ses bénéfices du premier trimestre avaient augmenté, stimulés par la hausse des prix du bois. En rachetant ses actions, une entreprise répartit ses bénéfices sur un moins grand nombre de titres. Cela augmente son bénéfice par action, un ratio clé utilisé pour déterminer la vigueur financière d’une entreprise.
  • L’épicier en ligne Goodfood (FOOD, 7,80 $) a dévoilé des ventes nettes records de 107,8 millions de dollars au cours de son trimestre qui a pris fin le 31 mai 2021. Son bénéfice brut a atteint 38 millions de dollars au troisième trimestre, soit 51 % de plus qu’à pareille date l’an dernier. Goodfood attribue cette hausse à l’augmentation de la valeur moyenne des paniers, « ce qui a permis d’optimiser l’effet de levier sur les coûts fixes », laisse entendre l’entreprise. Sa marge brute a été de 35 %, ce qui représente un bond de 6,2 points de pourcentage, mais la marge de son bénéfice avant impôts, intérêts et amortissement a perdu 5,3 points de pourcentage par rapport au dernier trimestre, pour atteindre 1,6 %. L’entreprise a perdu 2 millions de dollars, soit 4,7 millions de dollars de plus qu’au même moment l’an dernier. « La diminution de la marge du BAIIA ajusté est principalement attribuable à la hausse des frais de vente et charges générales et administratives attribuable à l'augmentation des dépenses de marketing et de la masse salariale », écrit Goodfood. L'entreprise tiendra sa réunion des actionnaires mercredi matin.
  • Le constructeur chinois de véhicules électriques XPeng (9868, 165 HKD), concurrent affiché de Tesla dans son pays, a levé mercredi quelque 2,20 milliards de dollars canadiens lors de son entrée à la Bourse de Hong Kong. XPeng avait déjà récolté 1,91 milliard de dollars canadiens en août dernier au moment de son introduction à Wall Street. Mais dans un contexte de rivalité économique et politique acérée entre la Chine et les États-Unis, Pékin incite ses entreprises technologiques à se coter sur les places boursières nationales comme Shanghai, Shenzhen ou Hong Kong. XPeng a mis sur le marché plus de 85 millions de titres. Le prix d’introduction a été fixé à 165 dollars de Hong Kong. Le cours de l’action a grimpé de 1,8 % dans les premiers échanges, avant de revenir à son prix d’origine à la clôture.
  • La fintech britannique Wise (WISE, 880£), spécialisée dans les transferts d’argent, a fait son entrée mercredi à la Bourse de Londres avec une valorisation de 8 milliards de livres, un record pour une société technologique. Il s’agit d’une opération de grande ampleur pour Londres qui souhaite attirer de jeunes sociétés technologiques après le Brexit. Le premiers pas en Bourse de Wise, connue auparavant sous le nom Transferwise, ont eu lieu via une cotation directe après quelques heures d’enchères, qui ont permis de fixer le prix à 8 livres par action. La société réalise la cotation la plus importante jamais vue sur la place britannique pour une entreprise « tech » en matière de valorisation et la plus importante depuis le début de l’année toutes entreprises confondues à Londres. La plateforme de livraison alimentaire Deliveroo s’est introduite en Bourse en valant 7,6 milliards de livres fin mars, mais l’opération avait tourné au fiasco avec un effondrement de l’action lors des premières séances. Le titre de Wise a clôturé sur une envolée de 10 % à 880,00 pence, signe de l’engouement des investisseurs.

 

À surveiller

 

CAE (CAE, 38,64$) : la clôture de l’acquisition de la division Formation militaire de L3Harris Technologies arrive plus tôt que prévu. Le 2 juillet, le fabricant de simulateurs pour l’aviation civile, militaire et les soins de santé CAE a finalisé l’acquisition de la division Formation militaire de L3Harris Technologies.

Rogers (RCI.B, 66,55$) : ce que l’entreprise doit faire pour combler l’écart avec Bell et Telus. Le titre de Rogers se négocie à escompte par rapport à ceux de Bell et Telus depuis plus d’une décennie et l’analyste Jeff Fan, de la Banque Scotia, y va de suggestions qui permettraient à la société torontoise de combler l’écart avec ses pairs.

Cominar (CUF.UN, 11,09$) : la CIBC initie la couverture du titre. Le 5 juillet, la Banque CIBC a amorcé la couverture de la fiducie de placement immobilier (FPI) Cominar avec une recommandation «neutre» et un cours cible sur un an de 11,50$.

 

 

8 juillet

 

Dans les Titres en action:

 

  • Quincaillerie Richelieu (RCH, 39,96 $) continue de profiter de l'engouement des ménages pour la rénovation. L'entreprise montréalaise a dévoilé des résultats supérieurs aux attentes des analystes, jeudi, grâce à une forte progression de ses ventes et de ses bénéfices. Le bénéfice par action du distributeur de produits de quincaillerie a excédé la prévision médiane des analystes pour la période de trois mois terminée le 31 mai. Il s'établit à 0,66 $, comparativement à 0,31 $ à la même période l'an dernier. Les trois analystes anticipaient un bénéfice de 0,46 $, selon Refinitiv. Le bénéfice net attribuable aux actionnaires a augmenté de 111,4 % à 37,4 millions $. Les ventes de Quincaillerie Richelieu atteignent 371,4 millions $, en hausse de 49,6 %, ou de 123,1 millions $. Les revenus sont supérieurs à la prévision médiane des analystes, qui était de 328,2 millions $ avant la publication des résultats. Richard Lord, président et chef de la direction de Richelieu, a souligné que la croissance était généralisée à l'ensemble des segments de son entreprise, tant au Canada qu'aux États-Unis.
  • Bruxelles a infligé jeudi des amendes de 502 millions d'euros au constructeur automobile allemand Volkswagen (VOW.DU, 264,60 euros) et de 373 millions à son compatriote BMW (BMW.DE, 84,32 euros) pour avoir restreint la concurrence dans les systèmes d'épuration de gaz d'échappement de voitures diesel. L'autre grand constructeur germanique Daimler (Mercedes), qui avait participé à cette entente mais en avait révélé l'existence, n'a pas été sanctionné. La Commission européenne a expliqué que ces trois groupes sont coupables d'avoir «enfreint les règles de l'UE relatives aux pratiques anticoncurrentielles en se concertant sur le développement technique dans le domaine de l'épuration des émissions d'oxyde d'azote». L'affaire concerne aussi les deux marques haut de gamme Audi et Porsche, filiales de Volkswagen. Elle n'est pas liée au scandale du Dieselgate, révélé en 2015, qui avait contraint le premier constructeur européen à reconnaître le trucage de ses moteurs pour contourner des normes anti-pollution. Volkswagen, BMW et Daimler (Mercedes) «se sont régulièrement rencontrés pour discuter du développement de la technologie de réduction catalytique sélective (SCR), qui élimine les émissions nocives d'oxyde d'azote (NOx) des gaz d'échappement des voitures à moteur diesel par l'injection d'urée (également appelée «AdBlue»)», a souligné l'exécutif européen dans un communiqué.
  • «Nous essayions seulement de jouer des mélodies qui plaisaient à notre chef»: le directeur général de Nissan (NSANY, 10,59$US) a témoigné mercredi au procès à Tokyo d'un ancien collaborateur de Carlos Ghosn, et a décrit une dérive du groupe sous son règne. Au fil des ans, Carlos Ghosn «a cessé d'écouter les autres et leur a simplement montré la direction qu'ils devaient suivre», a déclaré Makoto Uchida, DG depuis 2019 du constructeur automobile nippon Nissan, où il est entré en 2003. Ses lieutenants craignaient de lui tenir tête, car «vous risquiez de compromettre votre carrière si vous tentiez cela», a-t-il ajouté. Le grand patron de Nissan - et aussi de Renault à l'époque - était «un leader charismatique absolu» depuis trop longtemps aux commandes: Nissan était «progressivement devenu un endroit où les employés voulaient seulement satisfaire le patron», a décrit M. Uchida. M. Ghosn exerçait aussi un pouvoir absolu et opaque sur les rémunérations des plus hauts responsables de Nissan, a encore souligné le directeur général. Carlos Ghosn avait été arrêté fin 2018 au Japon pour malversations financières présumées chez Nissan. Mais il a fui fin 2019 au Liban dans des circonstances rocambolesques, alors qu'il était en liberté sous caution en attendant d'être jugé. Hors d'atteinte de la justice japonaise au Liban, M. Ghosn ne peut pas non plus être jugé par contumace au Japon.
  • Le géant sud-coréen Samsung Electronics (005930.KS, 79,90 wons) prévoit un bond de 53,37% de son bénéfice opérationnel au deuxième trimestre grâce au niveau élevé du prix des puces électroniques et à une reprise de l'activité dans une usine cruciale aux États-Unis. Le premier fabricant mondial de smartphones et de puces mémoire a précisé mercredi s'attendre à dégager un bénéfice opérationnel aux alentours de 12 500 milliards de wons (11 milliards de dollars) entre avril et juin, contre 8 150 milliards de wons sur la même période en 2020. Les résultats du deuxième trimestre sont attendus le 29 juillet. Samsung Electronics est le fleuron du groupe Samsung qui est de loin le plus grand des conglomérats familiaux --les «chaebols»-- qui dominent la 12e économie au monde. Le chiffre d'affaires du groupe dans son ensemble équivaut à un cinquième du PIB national. La pandémie a paralysé l'économie mondiale du fait des multiples confinements et des fermetures des frontières depuis début 2020 mais elle a aussi bénéficié à de nombreuses entreprises technologiques. Le télétravail a notamment dopé la demande d'appareils dotés de puces Samsung ainsi que d'équipements domestiques comme les téléviseurs ou l'électroménager. Selon des analystes, le groupe a particulièrement tiré profit de la hausse du prix des puces électroniques.

À surveiller

 

Marché Goodfood (FOOD, 8,97$): près d’un pivot dans l’épicerie en ligne. Frédéric Tremblay de Desjardins Marché des capitaux n’a que de bons mots pour le spécialiste des boîtes-repas prêts-à-cuisiner.

Bombardier (BBD.B, 1,39$): le cycle des jets d’affaires donne confiance. Fadi Chamoun, de BMO Marchés des capitaux, dit avoir deux raisons d’être plus optimiste envers les perspectives de Bombardier.

Big Rock Brewery (BR, 6,24$): la relance du brasseur artisanal gagne un admirateur. Nick Corcoran, d’Acumen Capital, fait le pari que le brasseur indépendant amorce une relance qui réévaluera son titre à la hausse grâce aux nouvelles ambitions de l'équipe de direction renouvelée.

 

 

9 juillet

 

Dans les Titres en action:

 

  • Groupe d’alimentation MTY (MTY, 54,26$) a annoncé qu’il recommencerait à verser un dividende, car il a déclaré un bénéfice de 23 millions $ au cours de son dernier trimestre, comparativement à une perte de 99,1 millions $ il y a un an, au début de la pandémie. Le franchiseur et exploitant de restaurants, qui avait suspendu son dividende l’année dernière lorsque la pandémie a forcé les restaurants à fermer, a déclaré qu’il verserait un dividende trimestriel de 18,5 cents par action le mois prochain. Le paiement aux actionnaires intervient alors que MTY a déclaré que son bénéfice pour les trois mois clos le 31 mai s’élevait à 93 cents par action diluée, comparativement à une perte de 4,01$ par action diluée il y a un an. Les revenus du deuxième trimestre de la société ont totalisé 135,9 millions $, contre 97,8 millions $ au même trimestre l’an dernier. MTY indique qu’à la fin du trimestre, 359 emplacements étaient encore temporairement fermés en raison de la pandémie, dont 283 au Canada, 54 aux États−Unis et 22 à l’international. L’entreprise précise que 258 emplacements sont toujours temporairement fermés en date de vendredi. MTY est la société derrière plus de 80 marques de restaurants, y compris des marques bien connues des aires de restauration comme Thai Express et Tiki−Ming.
  • L'Autorité de la concurrence française rendra mardi matin sa décision très attendue sur le respect ou non par Google, filiale d'Alphabet (GOOGL, 2 500,88$US) de son obligation de négocier des droits voisins, a-t-elle indiqué vendredi. En avril 2020, l'Autorité de la concurrence saisie par les éditeurs de presse a enjoint à Google d'entamer des négociations «de bonne foi» avec les éditeurs sur la question des droits voisins. Institués par une récente législation européenne, mais contestés par Google, les droits voisins du droits d'auteur en matière de presse en ligne doivent permettre une rémunération des éditeurs de presse pour la reprise de certains de leurs contenus par les grandes plateformes. À la suite de cette injonction, Google a ouvert des discussions avec les éditeurs. Mais ceux-ci ont saisi à nouveau l'Autorité en septembre 2020, en estimant que Google ne respectait pas pleinement ses obligations. C'est sur ce point précis que l'Autorité de la concurrence devra trancher mardi. Une amende pourrait éventuellement être infligée au géant américain. Après cette première décision, l'Autorité devra se prononcer sur la question de fond d'un éventuel abus de position dominante de Google dans ce dossier des droits voisins. Cette décision pourrait survenir «d'ici la fin de l'année», a indiqué jeudi sa présidente Isabelle De Silva.
  • Le géant américain du tabac Philip Morris (PM, 98,37$US) a annoncé vendredi un accord pour racheter pour un milliard de livres Vectura, société britannique spécialisée dans les inhalateurs médicaux destinés à soigner les maladies notamment liées... au tabagisme. Le groupe explique qu'il se développe «dans les produits hors du tabac et de la nicotine dans le cadre d'une évolution naturelle vers la santé et le bien-être», d'après un communiqué publié sur le site de la Bourse de Londres. Il rappelle avoir annoncé en février l'objectif de générer au moins un milliard de dollars de chiffre d'affaires d'ici 2025 dans les produits sans nicotine, et «a identifié les inhalateurs de médicaments comme une priorité». Le géant du tabac revendique son but de «remettre en cause son activité traditionnelle, la fabrication et vente de cigarettes, et d'accélérer la fin du tabagisme». «C'est un peu comme si le braconnier se retrouvait protecteur des animaux dans cette transaction», commente Russ Mould, analyste d'AJ Bell. Philip Morris «semble vouloir utiliser son expertise de l'inhalation dans un but positif», poursuit-il. Il relève cependant que les actionnaires de Vectura pourraient certes être «attirés par l'offre au comptant mais repoussés par des considérations éthiques ou sociales et se retrouver chez un fabricant de cigarettes au lieu de rester une entreprise qui travaille pour la santé des gens». Les dirigeants de Philip Morris ont répété que les ventes de tabac pourraient s'interrompre d'ici «10 à 15 ans» dans certains pays comme au Japon. Le groupe ne prévoit pas la disparition du tabac mais plaide pour l'essor d'alternatives potentiellement moins dangereuses pour la santé comme le tabac à chauffer, qui à la différence d'une cigarette traditionnelle, se consomme sans combustion et sans papier.
  • Le groupe de gaz industriels et médicaux Air Liquide (AI.PA, 148,46 euros) va investir «environ 100 millions d'euros» dans une nouvelle unité de production en Chine, avec l'entreprise chinoise de sidérurgie Jiangsu Shagang Group, a-t-il annoncé dans un communiqué vendredi. Ce montant sera consacré à la construction d'une unité de séparation des gaz de l'air (ASU) à Zhangjiagang City, dans la province de Jiangsu, dans l'est du pays, où le groupe exploite déjà deux autres usines. Cette nouvelle unité, dont le démarrage est prévu pour 2023, pourra produire jusqu'à 3.800 tonnes par jour d'oxygène, portant la capacité totale de production d'oxygène sur le site à plus de 8 000 tonnes par jour. «Il s'agit de la plus grande ASU au monde destinée à l'industrie sidérurgique, ainsi que de la plus grande ASU d'Air Liquide en Chine», a affirmé le groupe dans son communiqué. Cette nouvelle ASU devrait notamment permettre d'approvisionner en oxygène les hôpitaux locaux. Elle sera «conçue pour utiliser de l'énergie bas-carbone», afin de «réduire l'empreinte carbone» du groupe sur le site. L'unité de séparation des gaz de l'air produira également du krypton et du xénon, deux gaz rares utilisés notamment pour l'imagerie médicale, les lasers, ou encore pour la production de semi-conducteurs, en pénurie depuis plusieurs mois à cause de la pandémie de coronavirus. Le contrat, signé pour une durée de 20 ans, «renforce le partenariat de long terme établi en 2007 entre Air Liquide et Shagang Group», selon François Abrial, membre du comité exécutif du groupe Air Liquide, en charge de la région Asie-Pacifique.

 

À surveiller

 

Quincaillerie Richelieu (RCH, 36,65 $): cours cible revu à la hausse. Des résultats bien au-dessus des prévisions des analystes et trois nouvelles acquisitions ont convaincu Zachary Evershed, de la Financière Banque Nationale, de revoir son cours cible pour la Quincaillerie Richelieu.

Nuvei (NVEI.U, 102,87 $): une entreprise faite pour croître rapidement. De l’architecture « unique » de sa plateforme transactionnelle à son offre de services à la carte, en passant par sa stratégie de fusion et d’acquisitions et son impressionnante croissance interne, la société de traitement de paiement Nuvei a une stratégie gagnante assure Joseph Vafi, de Canaccord Genuity.

Aritzia (ATZ, 37,22 $): la COVID-19 pèse sur ses frais de gestion. Bien que son avenir soit toujours aussi rayonnant, la griffe Aritzia n’échappera pas à la tendance pandémique ce trimestre, estime Patricia Baker, de la Banque Scotia.

À la une

Bourse: d'excellents rendements grâce aux «5 magnifiques»

BALADO. Microsoft, Nvidia, Amazon, Alphabet et Meta Platforms ont généré 40% des gains du S&P 500 au premier trimestre.

La moitié des Canadiens soutiennent l’interdiction de TikTok, selon un sondage

Il y a 44 minutes | La Presse Canadienne

Le Canada a ordonné son propre examen de la sécurité nationale au sujet du réseau social TikTok.

La Banque Royale du Canada confirme qu’elle a fait l’acquisition de HSBC

En vertu de cette transaction, 4500 employés de HSBC Canada migreront vers RBC.