L'action de NYSE Euronext plonge

Publié le 16/08/2011 à 17:32, mis à jour le 16/08/2011 à 17:33

L'action de NYSE Euronext plonge

Publié le 16/08/2011 à 17:32, mis à jour le 16/08/2011 à 17:33

Par AFP

Les plateformes américaines d'échanges financiers, notamment le groupe transatlantique NYSE Euronext, ont chuté mardi à la Bourse de New York, pénalisés par la volonté de la France et de l'Allemagne d'imposer une taxe sur les transactions.

L'action du groupe NYSE Euronext, qui exploite les Bourses de Paris, Bruxelles, Amsterdam et Lisbonne, a dégringolé de 8,39% à 26,54 dollars. Le groupe Nasdaq OMX, qui détient la plupart des Bourses nordiques, a lâché 2,75% à 22,97 dollars. Le spécialiste des produits dérivés IntercontinentalExchange, présent dans les matières premières à Londres, a lâché 4,47% à 111,22 dollars.

Cette chute est intervenue "parce que l'Europe a ressorti l'idée d'une taxe sur les transactions", a expliqué à l'AFP Michael Wong, analyste de Morningstar.

A l'issue d'un sommet bilatéral sur la gouvernance de la zone euro, la chancelière allemande Angela Merkel et le président français Nicolas Sarkozy ont indiqué qu'ils allaient proposer au mois de septembre que l'Union européenne instaure une taxe sur les transactions financières.

Les deux dirigeants n'ont pas précisé les modalités de cette mesure. Une des possibilités, popularisée par l'économiste James Tobin, consiste à taxer à un taux très faible les mouvements internationaux de capitaux.

Pour Michael Wong, la mise en place d'une telle mesure "réduirait la probabilité d'une augmentation de la rapidité des échanges en Europe".

"Pour un investisseur orienté sur le long terme, une taxe sur les transactions financières représenterait un faible montant de l'argent mis en jeu. Mais les courtiers spécialisés dans les échanges à haute fréquence dégagent de très faibles profits, fréquemment. Une taxe représenterait une part importante de leurs profits", a estimé l'analyste.

"Si une taxe sur les transactions était mise en application, il est possible que les échanges à haute fréquence ne s'imposent pas en Europe autant qu'aux Etats-Unis", a-t-il ajouté.

Le "high frequency trading", par lequel des programmes informatiques sophistiqués jouent sur les fluctuations du marché à l'échelle de la microseconde pour réaliser des profits, représente la moitié des échanges sur les marchés américains, beaucoup moins en Europe.

Or, les plateformes d'échanges "ont beaucoup investi ces dernières années" pour attirer ces nouveaux acteurs de marché sur le Vieux Continent, en construisant de coûteux centres de données informatiques, a rappelé Michael Wong.

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