Le titre de Couche-Tard n'a jamais été aussi chèrement évalué depuis 2002, puisqu'il s'échange à 23 fois le bénéfice prévu dans 12 mois, dit-il. M. Hartley établit ses prévisions de façon beaucoup plus prudente que ses collègues. Il anticipe un bénéfice de 1,56 $ US par action en 2016, par rapport à 1,91 $ US pour Desjardins Marché des capitaux, par exemple.
James Durran, de Barclays, juge que le bond rapide du titre ronge son potentiel d'appréciation futur. «Son évaluation pourra difficilement augmenter davantage, puisque le titre a déjà réagi aux marges élevées d'essence et à la réduction de sa dette, qui accroît sa capacité d'acquisition», dit-il.
Une évaluation bien méritée
Ces considérations à court terme n'ébranlent pas du tout les autres analystes qui énumèrent tour à tour les bons coups, l'énorme potentiel et la grande capacité de la société à procurer du rendement à ses actionnaires. Plusieurs s'attendent à ce que les synergies de l'intégration de Statoil dépassent les objectifs. Or, chaque tranche de 50 M$ US d'économies supplémentaires ajoute 0,07 $ US au bénéfice par action, dit Vishal Shreedhar, de la Financière Banque Nationale.