La Banque Laurentienne rate la cible, son action perd 4%

Publié le 04/09/2018 à 09:57, mis à jour le 04/09/2018 à 15:03

La Banque Laurentienne rate la cible, son action perd 4%

Publié le 04/09/2018 à 09:57, mis à jour le 04/09/2018 à 15:03

Par Dominique Beauchamp

La huitième banque au pays a raté la cible de 8% au troisième trimestre.

Le bénéfice ajusté de la Banque Laurentienne (LB, 44,54$) a été de 1,34$ par action alors que les analystes avaient prévu 1,45$.

Il s’agit aussi d’une baisse de 18% par rapport au même trimestre un an plus tôt et de 8% par rapport au deuxième trimestre, précise Scott Chan, de Canaccord Genuity, dans un commentaire préliminaire.

Le bond de 11% des dépenses autres que d’intérêts a fait tomber le levier de rentabilité de 7%, explique l’analyste.

M. Chan attend de savoir à quel point la hausse des dépenses provient d’éléments non récurrents tels que les nouvelles normes comptables IFRS et l’achat de Northpoint Commercial Finance, avant de se prononcer davantage.

Les revenus ont aussi été inférieurs aux attentes de M. Chan en raison du recul séquentiel de 2,3% de l’encours des prêts et de la baisse des marges d’intérêts causée par une plus grande proportion d’actifs liquides.

Sur une note plus positive, l’examen de ses hypothèques non conformes est terminé.

«Ce résultat était attendu et le cours de l’action le reflètait déjà. Les résultats décevants pèseront sur le titre aujourd’hui», écrit-il.

À l’ouverture, l’action de la banque perd 4,3% et retourne à son cours-plancher des douze derniers mois.

Avant la téléconférence, M. Chan ne touche pas à son cours-cible de 53$ ni à sa recommandation d’achat spéculatif.

Une évaluation attirante

Chez Barclays, John Aiken, est aussi déçu, mais l’analyste aime croire que l’évaluation attrayante du titre incorpore déjà les coûts de sa transformation, mais pas son potentiel.

Le cours de la banque est en effet inférieur à sa valeur comptable et son évaluation est de 20% inférieure à celles des autres banques, en fonction des bénéfices.

«Maintenant que les hypothèques non conformes ont été réglées, les dirigeants pourront se consacrer entièrement à leur stratégie qui vise une croissance plus soutenue de son actif, de meilleures marges et à des dépenses réduites», écrit-il.

Dans l’intervalle toutefois, ses dépenses resteront volatiles et élevées, reconnaît M. Aiken, dont le cours-cible atteint 52$.

Pour sa part, Sohrab, de BMO Marchés des capitaux, signale que le bond de 18% des prêts commerciaux compense en partie le déclin de 2% des prêts hypothécaires et de 25% des prêts personnels.

La marge d’intérêts ajustée a d’ailleurs augmenté de 0,17% grâce aux taux plus élevés des prêts commerciaux .

Les dépenses réglementaires et technologiques ainsi que les frais de l’annulation d’une assurance pour le portefeuille hypothécaire ont fait grimper ses dépenses à 69,7% en proportion de ses revenus, mais la banque veut abaisser ce ratio à moins de 65%, d’ici 2020, rappelle-t-il.  

Son cours-cible reste à 57$ pour l’instant.

 

 

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