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Le gouverneur de la Banque du Canada, Mark Carney, a beau avoir annoncé en juillet que la récession était terminée, le pire pourrait bien être à venir pour les fonds de placement immobilier.
C'est le point de vue de Jeff Roberts, de Valeurs mobilières Desjardins, qui souligne que les fiducies risquent d'être touchées par la hausse des taux d'inoccupation, des baisses de loyers et de lourdes charges d'intérêts. De plus, elles pourraient procéder à des émissions de parts qui auront un effet de dilution pour les actionnaires actuels.
" Nous pensons que les fonds de placement immobilier sont soit bien évalués, soit quelque peu surévalués aux niveaux actuels, et nous ne serions pas surpris d'assister à un recul de leurs cours ", explique M. Roberts.
Ce sont notamment des difficultés marquées dans les marchés clés de Toronto et Calgary qui nuisent à ces fiducies. Le rendement du groupe est particulièrement terni par RioCan, un des plus importants propriétaires d'immeubles commerciaux au pays.
Plombée par des pertes sur des ventes d'immeubles, RioCan a encaissé une baisse de 24 % des fonds provenant de son exploitation à son deuxième trimestre.
Les difficultés des fiducies canadiennes font écho aux problèmes qui affligent l'immobilier commercial partout dans le monde. Jamie Dimon, pdg de la banque JPMorgan, s'attend à une détérioration constante de ce marché au cours des prochains trimestres.
Karine MacIndoe, de BMO Marchés des capitaux, se montre toutefois moins pessimiste que son collègue de Desjardins, affirmant que le pire semble être passé pour les fiducies immobilières.
