À surveiller: Saputo, TFI International et Banque Scotia

Publié le 02/06/2021 à 09:00

À surveiller: Saputo, TFI International et Banque Scotia

Publié le 02/06/2021 à 09:00

Par Dominique Beauchamp

Banque Scotia (BNS, 80,88$): la reprise dépend de celle de l’Amérique latine

La reprise de la plus internationale des banques canadiennes repose sur l’éventuel rebond économique des pays de l’Amérique latine où la pandémie fait plus de ravages.

Bien que Darko Mihelic, de RBC Marchés des capitaux y croit toujours, ses attentes restent prudentes.

L’analyste mise sur des marges d’intérêts stables d’ici le reste de l’année et le retour de la croissance des prêts à partir du quatrième trimestre pour les activités bancaires internationales.

En bout de ligne, les revenus totaux de la banque devraient peu bouger en 2021, alors que ceux des autres banques croîtront de 4,1% en moyenne, note l’analyste qui prévoit aussi que la croissance des revenus de 4,5% de 2022 sera encore inférieure à celle de 5,6% de ses semblables.

Dans l’intervalle, les activités bancaires canadiennes, la gestion de patrimoine et le contrôle des coûts tiennent le fort.

Au deuxième trimestre, les bénéfices des activités bancaires canadiennes pour particuliers et entreprises de 931 millions de dollars ont surpassé les prévisions de RBC de 848 M$. La hausse de 4% des revenus provient surtout des revenus autres que d’intérêts.

Les prêts ont tout de même augmenté de 4,1%, principalement grâce au bond de 7,8% des hypothèques.

Le bénéfice trimestriel de 1,90$ par action, 8% que prévu, est surtout attribuable à la baisse de 73% à 496 M$ des provisions pour pertes sur prêts. En gros, le renversement de la dotation pour pertes sur créances productives a compensé pour la hausse de 56% de la dotation pour pertes sur prêts douteux. La pire performance des banques à cet égard provient de prêts non garantis à l’international, précise Darko Mihelic qui mentionne que les dirigeants croient que les prêts douteux ont atteint leur pic.

Malgré les perspectives moins reluisantes que celles des autres banques, l’analyste maintient sa recommandation d’achat et augmente même son cours cible de 84 à 86$ parce que la reprise profitera éventuellement à l’institution.

Il note par exemple que les revenus de 2,3 milliards de dollars du deuxième trimestre sont encore inférieurs au niveau trimestriel moyen de 3,1 G$, avant la pandémie.

Ses nouvelles prévisions de bénéfice qui passent de 7,16 à 7,53$ en 2021 et de 7,91 à 8,11$ en 2022, soit une croissance de 7,7%.

«Il est possible que nos prévisions soient trop prudentes si la croissance des prêts à l’international dépassaient celle de 7% de notre modèle en 2022», prévient l’analyste.

Son cours-cible repose sur un multiple de 10,5 fois les bénéfices prévus en 2022, une évaluation au bas de la fourchette de 10,5 à 11,5 fois qu'il attribue aux banques.

 

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