À surveiller: Parkland, Marché Goodfood et George Weston

Publié le 19/11/2021 à 11:19

À surveiller: Parkland, Marché Goodfood et George Weston

Publié le 19/11/2021 à 11:19

Par Catherine Charron

Marché Goodfood (FOOD, 5,30$): des résultats difficiles à avaler

L’effet de levier de ses revenus a été moins important qu’attendu, les coûts liés à la main-d’œuvre et à l’approvisionnement ont augmenté, sa chaîne d’approvisionnement a éprouvé des difficultés, ses investissements dans son service d’épicerie ont augmenté… le dernier trimestre n’a pas été de tout repos pour les revenus de Marché Goodfood et ça se répercute dans les résultats qu’elle a dévoilés cette semaine.

S’il reconnaît qu’il aurait dû revoir sa position à mesure que les consignes sanitaires s’allégeaient pendant le trimestre, George Doumet, analyste pour la Banque Scotia, estime que ces facteurs ont eu de plus grandes répercussions que prévu et qu’ils devraient se perpétrer dans les prochains trimestres.

Bien que le titre de la société montréalaise puisse sembler alléchant, l’analyste croit qu’il est devenu bien plus risqué qu’il ne l’était auparavant. C’est pourquoi il fait passer sa recommandation à «performance de secteur».

L’entreprise connue pour ses boîtes-repas a rapporté pour son quatrième exercice de 2021 des revenus et des pertes avant intérêts, impôts et amortissement (PAIIA) ajustés de 79,1 millions de dollars, et de 17,7 M$ respectivement.

Ses revenus ont raté la cible de la Banque Scotia de 12% (90,7 M$) et du consensus de 13% (90, 2 M$), et sont en baisse de 5% par rapport à la même période l’an dernier, puisque ses ventes ont baissé alors que les restrictions sanitaires sont levées. Son nombre d’abonnés actifs a même baissé de 10% comparé à celui du quatrième trimestre de l’exercice 2020, indique-t-on.

Ses PAIIA ajustées sont bien loin de ce qui avait été prévu par l’analyste (1,9 M$) et le consensus (0,9 M$). George Doumet attribue cette déconfiture à de plus faibles marges brutes, puisque ces coûts de production ont augmenté notamment, et à de plus importants frais de vente, généraux et administratifs.

En 2022, l’entreprise s’attend à ce que ses investissements dans sa division de l’épicerie continuent de croître, surtout afin d’offrir un service de livraison en 60 minutes ou moins. Ça devrait représenter des coûts de 40 à 50 M$ pour soutenir ce développement.

Lorsque ce sera pleinement déployé, ses marges nettes de son épicerie à la demande devraient être plus près d’une fourchette de 25 à 30%, que de 30 à 35%, comme c’est le cas pour ses boîtes repas. Ça devrait donc réduire ultimement ses marges bénéficiaires, à court comme à moyen terme, croit George Doumet.

Il estime que ce service d’épicerie représente près de 10% des revenus totaux de Marché Goodfood, et qu’ils devraient doubler d’ici 2022. L’entreprise se concentre à déployer son offre d’abord dans les régions de Montréal et Toronto avant de l’étendre à l’ensemble du pays.

L’analyste de la Banque Scotia a grandement corrigé ses prévisions à l’égard des revenus et des marges bénéficiaires de Marché Goodfood, tout en y ajoutant ses attentes pour 2023. Il a aussi ajusté le calcul de son cours cible, à 1 fois son ratio valeur d’entreprise/revenu attendu en 2023. Il s’établit maintenant à 6,5 $.

 

George Weston (WN, 140,98 $): l’impact de la cession de Weston Foods

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