Les banques canadiennes: à l’exception de la Royale, l’analyste de la Nationale abaisse ses multiples et ses cours cible de toutes les grandes banques
À compter du 29 novembre, les banques canadiennes feront connaitre leurs résultats trimestriels du 4e trimestre de l’année financière terminée le 31 octobre. Et ces résultats seront scrutés de près par les investisseurs compte tenu du caractère défensif qu’offrent ces titres grâce entre autres aux dividendes qu’ils versent, et principalement en cette année de performance boursière négative.
Selon Gabriel Dechaine, analyste chez Banque Nationale Marchés financiers, ce trimestre pourrait ressembler au précédent qui avait été marqué par le retour de l’inscription de provisions pour mauvais prêts par les six banques grandes canadiennes. Rappelons que l’année dernière les banques diminuaient plutôt les provisions qu’elles avaient auparavant accumulées en 2020 compte tenu des craintes de récession causées par l’arrivée de la pandémie.
L’inscription aux états financiers de réserves pour mauvais prêts au trimestre précédent devrait donc se répéter à nouveau pour le trimestre qui vient de se te terminer, estime l’analyste. D’autant plus que le taux de croissance des prêts ayant été plus rapide que celui des réserves, le ratio des réserves pour couvrir les mauvais prêts a baissé d’un trimestre à l’autre.
Certainement à cause des craintes de récession, la performance des titres des banques canadiennes à date cette année a été inférieure à celle de l'indice S&P/TSX d’environ 250 points centésimaux, note l’analyste. Il estime qu’à leurs niveaux actuels, les cours bousiers des banques indiquent une probabilité de récession de 55%, compte tenu que les ratios cours/valeur comptable ont corrigé de 22% depuis leur sommet.
À ce stade-ci, l’analyste de la Nationale ajuste à la baisse de 0,5 à 1,0 fois ses multiples cours/bénéfices et cours/valeur comptable afin de tenir compte d’une plus grande incertitude quant aux perspectives de bénéfices qui risquent d’être affectées par des provisions pour pertes plus élevées.
Il réduit ainsi ses cours cible entre 3% et 8% pour chacune des banques, à l’exception toutefois de la Banque Royale qui mérite ce traitement compte tenu du fait qu’elle affiche le meilleur ratio de réserves de premier rang de l’industrie.