Goodfood (FOOD, 0,59 $): renfloué de 12,67 M$, le spécialiste des boîtes repas devra réaliser son recentrage
Le spécialiste des repas prêts-à-préparer a colmaté ses besoins en liquidités par le biais d’une émission de débentures convertibles de 12,67 millions de dollars dont 10 M$ proviennent d’Investissement Québec et 2,42 M$ de trois dirigeants et 250 000 $ d’un ex-administrateur.
Si ce financement par dette est bienvenu parce qu’il n’ajoute pas immédiatement au nombre d’actions en circulation, il en coûtera cher à la société, soit des intérêts élevés de 12,5 %, indique Frédéric Tremblay de Desjardins Marché des capitaux. L’entente prévoit que Goodfood capitalisera les intérêts semestriellement jusqu’au 6 février 2025, après quoi ils seront payables au comptant, en deux versements par année.
À partir du 6 février 2026, Goodfood pourra racheter la partie non convertie d’une débenture en contrepartie d’un montant en capital majoré des intérêts courus ainsi qu’un montant procurant au porteur un taux de rendement interne de 18 %.
Frédéric Tremblay avait prévu une émission d’actions de 7,5 M$, dans son modèle.
Maintenant que «l’incertitude entourant le bilan à court terme» est passée, les projecteurs se tournent sur l’exécution opérationnelle», évoque l’analyste.
À part les initiatives pour améliorer les flux de trésorerie et atteindre la rentabilité, Goodfood veut raviver la croissance de ses activités originales de repas prêts à cuisiner, à un moment où les conditions du marché, la concurrence et les habitudes d’achat des consommateurs sont difficiles, ajoute Frédéric Tremblay.
La réduction des coûts nécessaire à ce que l’exploitation atteigne la rentabilité dès le deuxième trimestre de 2023, la relance des boîtes repas et la diminution du taux d’épuisement des fonds englobent plusieurs variables dont les dépenses en capital, le fonds de roulement et l’annulation de baux, ajoute-t-il.
Le financement par le biais d’une débenture ne change pas son cours cible de 0,70 $. L’analyste propose toujours de conserver le titre auquel il attribue un risque spéculatif.