À surveiller : Dollarama, Goodfood et Boyd Group

Publié le 06/12/2022 à 10:01

À surveiller : Dollarama, Goodfood et Boyd Group

Publié le 06/12/2022 à 10:01

Par Dominique Beauchamp

Goodfood (FOOD, 0,63$): les résultats ne convainquent pas RBC qui juge le titre purement spéculatif

Malgré des résultats conformes aux orientations fournies lors de l’abandon de la livraison rapide de l’épicerie sur demande à la mi-octobre, Paul Treiber, de RBC Marchés des capitaux, rétrograde le titre à l’équivalent d’une recommandation de vente, attribue au titre la mention «risque spéculatif» et maintient sa cible de 0,35$.

L’action de Marché Goodfood s’est pourtant relevée de 96 % en deux séances après le dévoilement de revenus en baisse de 37 % à 50 millions de dollars) et d’un déficit d’exploitation (de 1,9 M$) de six fois inférieur à celui d’un an plus tôt, ainsi que d’une perte de 0,18$ par action et des flux de trésorerie déficitaires de 18 M$ mieux que le consensus.

Le titre reste risqué pour trois raisons: la société continue de gruger ses liquidités et le marché de plats en boîte reste très compétitif et fondamentalement difficile tandis que la mauvaise conjoncture pourrait réduire davantage les achats des consommateurs et compliquer le refinancement de ses emprunts bancaires.

Les liquidités de Goodfood ont fondu de 99 à 37 M$, entre le troisième et le quatrième trimestre et pourraient baisser jusqu’à 29 M$ au premier trimestre en raison des paiements liés à sa restructuration et des pertes à encourir.

Goodfood tente de renégocier son prêt bancaire et de mettre fin à ses baux après avoir prévenu en octobre « d’incertitudes significatives quant à sa capacité à poursuivre son exploitation», rappelle aussi l’analyste.

Même dans son principal créneau, les revenus des repas en boîte prêts à cuisiner ont chuté de 43% par rapport à un an plus tôt et de 4% par rapport au troisième trimestre. Le nombre de clients actifs a aussi baissé de 37%, à 157 000, soit 31 000 de moins qu’avant la pandémie, précise Paul Treiber.

«Bien que la société entrevoit des marges brutes de 30% et le retour à la rentabilité, la concurrence est si intense que son service de repas en boîte prêts à cuisiner peinait à couvrir ses dépenses dans le passé», rappelle l’analyste. Lors de la période de 12 mois qui a précédé la pandémie, la marge brute de ce service n’était que de 20% et la marge d’exploitation ajustée était déficitaire de 7%, ajoute-t-il.

Le ralentissement des dépenses des consommateurs pourrait diminuer ses revenus alors que le point mort de son plan de redressement exige des revenus de 45 à 50 M$.

«Même dans l’hypothèse que Goodfood puisse verser 5 M$ pour mettre fin à des baux totalisant 69 M$, le titre s’échange encore à un multiple de 0,2 fois les revenus des 12 prochains mois, une évaluation qui correspond aux autres fournisseurs de plats prêts à cuisiner.

Au final, même au cours actuel, le rapport risque-rendement n’est pas intéressant juge l’analyste.

«Les perspectives fondamentales pour les investisseurs se sont détériorées», conclut-il.

Boyd Group (BYD, 215,73$): le carrossier laisse les problèmes pandémiques derrière lui

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