Ce que coûte un enfant


Édition de Octobre 2014

Ce que coûte un enfant


Édition de Octobre 2014

Le tiers de ces 230 000 dollars est constitué de frais de garde, puisqu'on suppose que les deux parents travaillent et que les enfants sont inscrits au service de garde de l'école jusqu'à l'âge de 11 ans. Mais grâce au réseau de garderies subventionnées, ce chiffre est assurément plus bas au Québec.

Selon Christopher Sarlo, de l'Institut Fraser, professeur d'économie à l'Université de Nipissing, on surestime ce qu'il en coûte pour élever un enfant. Son étude, «The Cost of Raising Children», préconise une approche budgétaire en déterminant ce prix en fonction d'un «niveau de vie socialement acceptable». On se base sur des données gouvernementales et d'organismes sociaux.

L'Institut Fraser cite l'exemple des familles à faible revenu et issues de communautés immigrantes qui, depuis de nombreuses décennies, assurent le bon développement de leur progéniture avec des moyens bien inférieurs.

À mon avis, tout dépend de nos valeurs et de notre niveau de vie. Selon nos revenus et nos obligations financières, nous limiterons certaines dépenses familiales. Mais un troisième enfant ne nécessite pas le même investissement qu'un premier. Nos enfants ne joueront peut-être pas au tennis et n'iront pas dans des camps d'été huppés. Ils ne voyageront pas pendant la semaine de relâche scolaire, mais ils ne seront pas moins heureux ni moins bien élevés pour autant.

Certains frais doivent tout de même être estimés plus sérieusement. Je pense aux 12 premiers mois qui suivent la naissance d'un enfant. Les revenus pendant le congé parental sont généralement inférieurs.

Il faut enfin calculer les frais de garde qui s'ajouteront dans la colonne des dépenses lors du retour au travail. N'oublions pas non plus les nombreux incitatifs et crédits d'impôt disponibles pour les familles, au Québec comme au fédéral.