La collection d'Alexandre Taillefer

Publié le 15/03/2013 à 17:17, mis à jour le 18/03/2013 à 15:43

La collection d'Alexandre Taillefer

Publié le 15/03/2013 à 17:17, mis à jour le 18/03/2013 à 15:43

BLOGUE. J’ai assisté mardi soir au University Club de Montréal à ce qu’ils appellent « le dîner des arts » dont les invités étaient les collectionneurs d’art Alexandre Taillefer et Debbie Zakaib. Vous avez peut-être lu des portraits d’eux dans les journaux, entendu parlé d’Alexandre Taillefer dans les médias. Il a largement contribué au sauvetage de l’Opéra de Montréal, il dirige le conseil d’administration du Musée d’art contemporain, le comité d’art public de la ville, bref il s’investit monétairement et en temps dans tout ce qui au final contribue au mieux être de la culture et de l’ensemble de la société. C’est un entrepreneur né et à ce titre vous allez le retrouver toutes les semaines aux « Dragons », l’émission vedette de Radio-Canada.

Mardi, Alexandre et Debbie nous présentaient donc leur collection d’œuvres d’arts. Plus de 250 œuvres rassemblées durant les 15 dernières années. À les voir et à les écouter présenter avec passion et tendresse ces œuvres, on aurait presque cru qu’ils partageaient les photos de leurs propres enfants. Il faut dire que leur vie tourne autour de l’art, présent partout, dans toutes les pièces de la maison. Leurs œuvres viennent de partout dans le monde, mais pour chaque acquisition d’un artiste étranger, ils achètent aussi un artiste québécois. Jamais décoratif, toujours « interrogatif », l’œuvre doit susciter le dialogue, l’argumentation, la réflexion. Alexandre a présenté avec humour cette photo de Nan Goldin accroché au-dessus de leur lit. L’univers nocturne et interlope de l’artiste est là dans toute sa splendeur parfois dérangeante,  et Alexandre explique que ces œuvres sont l’occasion d’un dialogue riche avec ses enfants. Là réside la force de l’art, celle de nous pousser vers les questions qui dérangent et font grandir.

Ils affirment qu’il ne faut pas collectionner en pensant à la valeur de revente, qu’il faut le faire par passion, par attrait pour une œuvre et un artiste car le marché de l’art, particulièrement au Québec, est trop restreint et incertain. Dans une récente entrevue télévisuelle sur RDI, Stephen Jarislowsky disait que l’art pouvait être un excellent placement à condition de s’y connaitre, d’avoir l’œil et de se documenter. C’est finalement très semblable aux placements boursiers! Cette expertise se développe, il ne faut pas hésiter à pousser la porte des galeries, à discuter avec les professionnels, à participer à des événements comme la foire Papier ou le Rallye des galeries. C’est une belle façon de faire un premier pas vers les arts visuels.

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Sébastien Barangé, Directeur des communications et affaires publiques de CGI. (Twitter @SBarange)

 

Sébastien a été journaliste à Radio-Canada et a collaboré au quotidien Le Devoir, il a par la suite été conseiller de Michaëlle Jean durant son mandat de gouverneure générale du Canada, de 2005 à 2010. Sébastien est reconnu pour son engagement envers la communauté montréalaise et siège au sein de plusieurs conseils d’administration dans les secteurs de l’éducation et de la culture.

président du comité exécutif d'artsScène Montréal (Business for the arts)

membre du conseil d'administration de Ensemble (ex Fondation Tolérance)

 

 

 

 

 

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