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Il y a maintenant plus d’immigrants qui choisissent de parler français plutôt qu’anglais à la maison : 51 % contre 49 %.
L’écart est mince, mais c’est ce qu’on appelle un renversement de tendance. C’est une grosse nouvelle.
Pourtant, vous ne l’avez pas su si vous n’avez pas lu jusqu’à la toute fin les articles récents qui portaient plutôt sur le recul du français dans les quotidiens québécois, qu’il s’agisse de La Presse ou du Devoir.
Dans ce dernier cas, en faisant écho à une nouvelle étude de l’Office de la langue française, on titrait Le français perd toujours du terrain à Montréal.
Dans 20 ans, selon le scénario retenu, moins de la moitié des Montréalais parleront français à Montréal. Et ce n’est pas l’anglais qui va gagner des adeptes, puisque la proportion d’anglophones va également baisser, de 25 à 23 %. Ce sont les allophones qui vont augmenter en nombre, passant de 21 à 30 %.
Catastrophe ? Non. Pas si l’on considère cette donnée présentée plus haut sur l’avancée du français à la maison.
Dans certains milieux, on a souvent évoqué le risque que représentait l’anglicisation causée par l’immigration. Or, c’est de moins en moins vrai. L’école a joué et continue à jouer un rôle essentiel à l’égard de l’intégration des nouveaux-venus dans le courant francophone.