Six critères de sélection initiaux pour dénicher d’éventuelles occasions boursières

Publié le 16/09/2022 à 11:15

Six critères de sélection initiaux pour dénicher d’éventuelles occasions boursières

Publié le 16/09/2022 à 11:15

Ces six critères me permettent d’éliminer la grande majorité des titres de ma liste de candidats. Dans le cas présent, il en est resté quatre, ou seulement 0,7%! (Photo: 123RF)

EXPERT INVITÉ. Chaque mois, je me fais un devoir de faire le tour des marchés boursiers afin de dénicher des occasions d’investissement intéressantes. Le système que nous utilisons en interne nous permet de cerner seulement les titres qui répondent à nos critères de sélection de base. Ainsi, au lieu d’analyser quelques milliers de sociétés cotées en Bourse, nous limitons nos efforts à quelques centaines de titres (cette semaine, 551 sociétés avaient passé le filtre).

Dans un deuxième temps, je me concentre sur quelques critères de sélection de base pour éliminer rapidement la majorité des titres de cette liste. Les voici.

 

1. Un secteur et un modèle d’affaires compréhensibles. Je m’en tiens aux sociétés dont je comprends les activités. Par exemple, cela implique que j’élimine les sociétés actives dans le secteur des semi-conducteurs. J’élimine également les titres de sociétés qui exercent leurs activités dans des secteurs notoirement cycliques tels que les fabricants automobiles, les mines et les producteurs de métaux, entre autres.

 

2. Un rendement du capital élevé. Je regarde ensuite le rendement du capital moyen d’une entreprise (ROIC ou Return on Invested Capital). Je sais que la société moyenne obtient un rendement de son capital à peu près équivalent à son coût de capital, lequel j’estime à environ 8%. C’est pourquoi j’élimine toute entreprise dont le ROIC des 12 derniers mois n’a pas surpassé 10% ; idéalement, je privilégie un ROIC de plus de 15%.

 

3. Un ratio dette nette-BAIIA faible. Si une société affiche un ratio dette nette-bénéfices d’exploitation (BAIIA) supérieur à 3,0, je l’élimine.

 

4. Un ratio cours-bénéfices prévu raisonnable. Les titres de sociétés de qualité méritent des ratios d’évaluation plus élevés que ceux de sociétés moyennes, mais je ne suis pas à l’aise de payer des ratios élevés. Dans mon esprit, un ratio supérieur à 30, même s’il est justifié par la qualité et les perspectives de croissance, ne procure pas à l’investisseur une marge de sécurité adéquate.

 

5. Un long historique de création de valeur. Si le titre d’une société n’a pas créé de valeur pour ses actionnaires au cours des cinq à 10 dernières années, il y a un problème et je préfère passer mon tour.

 

6. Des dirigeants actionnaires. Je veux que les dirigeants d’une société possèdent beaucoup d’actions, soit un pourcentage élevé des actions en circulation, soit un investissement significatif en dollars. Sinon, je passe.

 

Ces six critères me permettent d’éliminer la grande majorité des titres de ma liste de candidats. Dans le cas présent, il en est resté quatre, ou seulement 0,7%!

Une fois ces titres identifiés, mon véritable travail d’analyse commence.

 

Philippe Le Blanc, CFA, MBA

Chef des placements chez COTE 100

À propos de ce blogue

Philippe Le Blanc est gestionnaire de portefeuille chez COTE 100 et éditeur de la Lettre financière COTE 100+. Il est également l’auteur du livre Avantage Bourse et coauteur de La Bourse ou la Vie.

Philippe Leblanc
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