Les quatre chercheurs chinois ont commencé par réfléchir sur ce qu’était le burnout. Ils ont noté qu’il se traduisait toujours par trois symptômes concomitants :
> Fatigue émotionnelle ;
> Cynisme ;
> Efficacité professionnelle réduite.
Ce qui les a amené à se dire que, si certains sombraient dans le burnout et d’autres pas, c’était peut-être dû à leur personnalité. Plus précisément, à certains traits de leur personnalité, à savoir les quatre regroupés dans le concept d’Auto-évaluation de base (Core self-evaluations, en anglais) :
> Estime de soi. C’est-à-dire l’évaluation que nous faisons de nous-mêmes par rapport à nos propres valeurs.
> Auto-efficacité. C’est-à-dire la croyance (vraie ou fausse) qu’il nous est possible d’atteindre l’objectif visé.
> Lieu de maîtrise. C’est-à-dire la tendance que nous avons à considérer que ce qui nous arrive découle de nos agissements («lieu de maîtrise interne», ou «locus interne») ou au contraire de facteurs hors de notre contrôle («lieu de maîtrise externe», ou «locus externe»).
> Neuroticisme. C’est-à-dire la tendance persistante que nous avons à faire l’expérience d’émotions négatives (anxiété, colère, culpabilité, etc.).
Le concept d’Auto-évaluation de base ? Il repose grosso modo sur le fait que nous ne cessons de nous juger nous-mêmes, surtout inconsciemment, si qui a une nette influence sur notre santé mentale : lorsque nous avons une image positive de nous-mêmes, tout va pour le mieux ; en revanche, dès lors que nous nous mettons à gratter un bobo psychologique lié à notre vision de nous-mêmes, rien ne va plus. Et cette auto-évaluation de base, que nous faisons constamment à notre insu, détermine en grande partie, entre autres, la satisfaction que nous retirons de notre quotidien au travail.