«[Elle nécessite] un long processus de réhabilitation pour redéfinir la relation de la personne avec son travail. Comme le souligne un témoignage présenté par un directeur en santé et sécurité du travail, lors d'un colloque :
«"Il ne faut jamais banaliser la dépression, car c'est une mort, une mort professionnelle, une mort affective, une perte de sens, de repères, de soi. Les personnes proches de moi ne pouvaient m'aider, car elles aussi souffraient de me voir devenir l'ombre de moi-même. Le premier ancrage de ma guérison était de m'apaiser, de me tendre la main, de me guider au moins en ce qui concerne le lien avec mon milieu de travail. Se faire dire «On va t'aider, on ne te laissera pas tomber, tu vas guérir et on va te suivre dans ton cheminement», c'était comme sentir, enfin, le sol sous mes pieds, alors que j'étais en train de me noyer."
«(…) Lorsque l'individu revient au travail, il peut retrouver graduellement un certain état d'équilibre, mais il est fort probable qu'il n'ait plus la même relation avec son travail. Il est possible qu'il reste méfiant envers on organisation. Ainsi, il peut avoir tendance à prendre une certaine distance avec sa vie professionnelle ou il peut souhaiter la réorienter vers d'autres réalités professionnelles pour répondre à ses nouvelles aspirations.»
On le voit bien, le nerf de la guerre est dès lors la confiance en soi. Le coach Dominique Chalvin, auteur de Mieux vivre avec le stress (Éditions Transcontinental, 2012), a quelques conseils pratiques à cet égard. Dix exactement :
1. Soyez indulgent. Personne n'est parfait, vous ne l'êtes sûrement pas moins que les autres.
2. Cessez de fuir. Accepter les épreuves est aussi un bon moyen de s'évaluer.