Les proches sont aussi les victimes du chômage. Photo: DR
BLOGUE. C'est connu, le chômage peut avoir des effets dévastateurs sur ses victimes : baisse de niveau de vie, désœuvrement, remises en question, dépression, etc. D'ailleurs, quand on y regarde de près nombre d'articles parlent du chômage comme d'un fléau, c'est-à-dire comme d'une maladie dont on se remet, souvent, difficilement. Un peu comme un cancer économique…
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Mais ce sur quoi on s'attarde moins, ce sont les dommages collatéraux du chômage. À savoir son impact sur les proches du chômeur. D'où mon vif intérêt pour l'étude The effect of unemployment on the mental health of spouses: Evidence from plant closures in Germany, signée par Jan Marcus, un chercheur de l'Institut allemand de recherche économique (DIW) de Berlin.
M. Marcus s'est plongé dans l'une des plus grandes bases de données du monde, le Panel socio-économique allemand (SOEP), qui, tous les ans, regroupe une foule d'informations sur quelque 20 000 Allemands, recueillies par sondage. Il s'est attardé sur un groupe de personnes : les ménages dont l'homme est au chômage à la suite d'une fermeture d'usine. Et il s'est concentré sur une série de questions posées à ceux-ci, la SF-12, qui a trait à la santé physique et mentale : on y trouve des questions comme «Combien de fois avez-vous ressenti une baisse d'énergie ou de la mélancolie, ces quatre dernières semaines?».
Le chercheur allemand a ainsi regardé si le fait de devenir chômeur avait un impact direct sur la santé mentale de la personne concernée, mais aussi sur sa conjointe. Et le cas échéant, la gravité des dommages. Les résultats sont sans appel :