La météo influence-t-elle vos décisions?

Publié le 16/11/2011 à 09:10, mis à jour le 16/11/2011 à 12:09

La météo influence-t-elle vos décisions?

Publié le 16/11/2011 à 09:10, mis à jour le 16/11/2011 à 12:09

Que va-t-il faire? Sauter, ou pas? Photo : DR.

BLOGUE. De temps en temps, il nous arrive de prendre des décisions risquées. Rien, ou presque, ne nous dit que nous faisons le bon choix, mais nous le faisons tout de même. On se sent bien ce jour-là, l’horizon est dégagé, et on appuie sur l’accélérateur en se disant que tout ira pour le mieux.

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Mais pourquoi agissons-nous de la sorte? Oui, pourquoi? Parce que, ce jour-là, nous avons plus confiance en nous? Parce que notre cerveau fonctionne – pour une raison mystérieuse – un peu mieux qu’à l’habitude, ce qui nous conforte dans notre décision risquée? Parce qu’on se sent bien? Parce qu’il fait beau?

La réponse, tenez-vous bien, je l’ai! Si, si… Je l’ai trouvée dans une étude très simple, mais lumineuse, intitulée O sole mio : An experimental analysis of weather and risk attitudes. Celle-ci est signée par trois professeurs de l’University of North Carolina, à savoir Anna Bassi, du département de sciences politiques, ainsi que Riccardo Colacito et Paolo Fulghieri, tous deux spécialistes de la finance à la Kenan Flagler School of Business. Elle montre – même si l’étude est présentée comme «préliminaire et incomplète» – que le soleil et la pluie ont bien plus d’influences sur nous qu’on ne le croit a priori…

Les trois chercheurs savaient bien que de nombreuses études avaient déjà été faites sur l’impact des conditions météorologiques sur l’être humain, c’est-à-dire tant sur son corps que sur son mental. On le sait aujourd’hui de manière scientifique que nous nous portons généralement mieux quand il fait beau, et un peu moins bien quand le temps est moche. Du coup, notre comportement peut varier en fonction de la météo. Mais par quel processus, au juste? En quoi le fait qu’il y ait du soleil ou des nuages noirs change-t-il notre façon de prendre une décision? À cette dernière interrogation, pas de réponse claire. Du moins, pas jusqu’à cette nouvelle étude…

Il a été ainsi demandé à une centaine d’étudiants de la Kenan Flagler School of Business de se prêter à une expérience particulière, et ce, à six reprises, des jours où il faisait très beau, et d’autres où il faisait très mauvais. Le principe de l’expérience était simple. Assis dans une grande salle de l’université aux baies vitrées immenses, les étudiants devaient prendre 10 décisions successives, à savoir choisir entre un tirage de loterie A et un autre B. La loterie A correspondait à un choix prudent (par exemple, au premier tirage, 10% de chances de gagner 2 $, et 90%, 1,60 $). La loterie B, elle, était l’option risquée (au premier tirage, 10% de gagner 3,85 $, et 90%, 0,10 $). Après chaque tirage, les étudiants devaient faire un nouveau choix, sachant que A était toujours synonyme de prudence, et B, de risque.

À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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