Et si vous vous inspiriez de la nature?

Publié le 31/10/2012 à 09:19, mis à jour le 01/11/2012 à 12:33

Et si vous vous inspiriez de la nature?

Publié le 31/10/2012 à 09:19, mis à jour le 01/11/2012 à 12:33

En conséquence, il convient de «voir le management d'un œil neuf», d'après M. King-Ruel. Qu'est-ce à dire? «On peut commencer par la structure de l'entreprise elle-même : trop rigide, par exemple, elle risque de freiner l'innovation, et donc la croissance organique. On peut ensuite aller plus loin, en s'intéressant à ses procédures : la nature cherche toujours une solution simple aux problèmes rencontrés, pourquoi ne réagirions-nous pas de la même façon?», a-t-il expliqué.

Un exemple lumineux : Crudessence. La chaîne québécoise de restaurants végétaliens et biologiques est née de la volonté de ses fondateurs, Mathieu Gallant et David Côté, d'innover avec une "alimentation vivante", c'est-à-dire "riche en saveurs et en valeurs", à même d'apporter au corps "force, vitalité et clarté d'esprit".

Bien entendu, cela ne pouvait se faire sans le plus grand respect pour la nature, en particulier en matière de management : «Dès le départ, on s'est demandé quel était le meilleur moyen de fonctionner en cuisine. Fallait-il que chacun soit spécialisé et limité à ce qu'il sait faire de mieux – comme nombre de cuisines traditionnelles –, ou plutôt que chacun soit polyvalent et intervienne à son gré, en fonction des besoins? Après réflexion, nous avons choisi de laisser librement s'exprimer le talent de chacun, de miser sur la flexibilité, à l'image de ce qui se produit dans la nature. Vu de dehors, on croirait que c'est le chaos dans nos cuisines, mais je peux vous assurer que nous sommes ultra-efficaces», a raconté le directeur général Julian Giacomelli.

D'ailleurs, le conseil adressé par M. Giacomelli aux entrepreneurs intéressés par cette nouvelle approche du management est le suivant : «La première chose à faire, c'est de s'atteler au comportement des employés. Il faut leur donner conscience qu'ils évoluent dans un écosystème, et que s'ils n'en tiennent pas compte, les choses vont nécessairement mal tourner pour eux. Puis, il faut les inviter à s'adapter sans cesse à cet écosystème, histoire d'y agir de manière optimale. Il faut les encourager à devenir flexibles, et même résilients», a-t-il dit.

À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

Blogues similaires

L’exclusion des cadres des casinos du droit à la syndicalisation serait constitutionnelle

L’Association des cadres de la Société des casinos du Québec a déposé une requête en accréditation syndicale en 2009.

Les salutations de Jacques Ménard... ainsi que les miennes

Édition du 30 Juin 2018 | René Vézina

CHRONIQUE. C'est vraiment la fin d'une époque chez BMO Groupe financier, Québec... et le début d'une nouvelle. ...