En arrêt de travail. OK, et après?

Publié le 31/01/2014 à 06:09

En arrêt de travail. OK, et après?

Publié le 31/01/2014 à 06:09

> Le Fragile. C'est l'employé anxieux, bipolaire, ou encore obsessif-compulsif. Le manager doit se pencher sur les mêmes points que pour le Vulnérable, en accordant une attention toute particulière à ses comportements subits et inexpliqués ainsi qu'à la récurrence de ceux-ci. «Nous avons déjà eu le cas d'une enseignante qui était persuadée que nous étions envahis par des extraterrestres. Un cas complexe qui a nécessité beaucoup de doigté», a évoqué Mme Émond.

> Le Grognon. C'est celui qui s'absente régulièrement pour mille et une raisons médicales ou personnelles (migraine, maux de dos, enfants, etc.). C'est, dans le fond, l'éternel insatisfait. Dans ce cas, le manager a tout intérêt à songer à des mesures d'accommodement visant à mettre fin à ce "petit manège" (horaires, tâches, etc.). «L'idéal est de faire preuve de souplesse. Ça peut vraiment en valoir la peine. Comme un petit ajustement des horaires : par exemple, arriver au bureau à 8h30 au lieu de 8h pour lui permettre d'avoir le temps de déposer les enfants à l'école», a dit Mme Pineault.

> Le Réactionnaire. C'est celui qui s'arme d'un certificat médical pour exprimer son mal-être au travail, que ce soit pour des raisons de trouble d'adaptation ou encore de dépression. Le manager doit essayer d'y voir clair, en scrutant tout ce qui a pu se produire avant l'arrêt de travail (manquements au contrat de travail, mesures disciplinaires, etc.). «Il faut tenter de vérifier ce que disent les uns et les autres, par exemple s'il est justifié, ou pas, de se plaindre du "harcèlement du boss", comme le font souvent les Réactionnaires. Quant à moi, j'invite systématiquement ces employés-là dans mon bureau pour en discuter en profondeur», a indiqué Mme Émond, en soulignant qu'il peut se révéler pertinent de faire appel aux services d'un médecin spécialisé.

> L'Abuseur. C'est l'employé qui fraude pour s'absenter, en présentant un certificat médical "bidon" pour, en fait, partir en voyage de chasse, ou encore finir des travaux de rénovation. «On peut alors envisager le recours à une filature, bien entendu en respectant le cadre légal pour cela», a dit Mme Pineault.

> Le Dépendant. C'est celui qui souffre d'une dépendance (alcool, drogue, etc.) à un point tel qu'il lui faut s'arrêter de travailler. Et ce pour sa propre sécurité, voire pour celle des autres. «Cela n'est jamais à prendre à la légère. Nous avons eu le cas d'une enseignante alcoolique. Les parents d'élève s'étaient plaint qu'elle sentait l'alcool à plein nez. Mais aucune mesure n'avait été prise. Résultat : un jour, elle est tombée dans l'escalier, s'est fracturé le nez et a eu une commotion cérébrale. Un coût énorme pour tout le monde, à tous points de vue, faute d'avoir agi à temps», a raconté Mme Émond.

À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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