Enfin, les participants ont répondu à une batterie d'autres questions liées à leurs habitudes en matière de politique (intérêt pour celle-ci, influence réelle de celle-ci, émotions par rapport à celle-ci, etc.). Toutes ces questions permettaient, en particulier, d'identifier ce que les chercheurs ont appelé les "affinités" entre les participants et les figures politiques retenues pour l'étude. Autrement dit, l'aura des quatre leaders choisis.
Résultats? Forts intéressants, comme vous allez vous en rendre compte…
> Les participants de droite ont nettement sur-réagi quand il s'agissait de Berlusconi (droite) et de Vespa (droite), et ont clairement sous-réagi face à Prodi (gauche).
> Les participants de gauche ont franchement sous-réagi lorsqu'ils étaient face à Berlusconi (droite), et un peu moins face à Vespa (droite). Et ils n'ont pas particulièrement réagi devant les leaders de gauche, Prodi et Di Pietro.
On peut présenter ces mêmes résultats d'une autre manière :
> Berlusconi ne laisse personne indifférent : il fascine les électeurs de droite, tout en étant détesté par ceux de gauche. Les mots "fascine" et "détesté" ne sont pas trop forts, car l'amplitude des émotions déclenchées est beaucoup plus grande que chez les trois autres leaders retenus pour l'étude.
> Autre point notable : ceux de droite sont fascinés par leurs leaders, ce qui n'est pas le cas de ceux de gauche. Les six chercheurs attribuent ce phénomène au fait que plus on a le sentiment de faire partie intégrante d'un groupe (ici, politique), plus on est amené à le supporter : à l'époque, la droite italienne était soudée derrière Berlusconi, alors que la gauche était éclatée en une myriade de partis et mouvances.