Soulager aussi bien la planète que son portefeuille

Offert par Les affaires plus


Édition de Novembre 2019

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À l'approche du magasinage des fêtes, céderez-vous aux chantres de l'hyperconsommation en achetant des cadeaux qui finiront au fond d'un tiroir ?(Photo: 123RF)

BILLET. À chaque déménagement, je me fais la même réflexion: «Mais comment ai-je pu amasser autant de choses en si peu de temps» ? Même en n'étant pas une mordue de magasinage - j'ai même plutôt tendance à détester ça - et en ayant de fortes convictions écologiques, les années passent et les choses s'accumulent presque malgré moi.

Il faut dire que nous évoluons dans une société qui nous pousse à l'achat. Le commerce en ligne accélère cette tendance, puisque n'importe quel objet de nos désirs est à un clic, avec la promesse d'une livraison dans les 48 h. Pourtant, les conséquences de cette surconsommation sont dramatiques. Sans compter l'hypothèque, la dette moyenne des Québécois est de 19 438 $, selon un rapport d'Equifax publié en mars. Selon une autre étude, cette fois par Ipsos pour le compte de MNP, 51 % des Québécois affirment frôler le défaut de paiement chaque mois, au point de ne pas pouvoir payer une facture additionnelle de 200 $ ou moins. Or, un imprévu est vite arrivé et il peut faire basculer un train de vie confortable en une situation de précarité, comme en témoignent les personnes interrogées dans ce dossier.

Devant de telles situations, les nuits sont courtes et les journées au travail, nécessairement moins productives. La situation est telle que les employeurs commencent à s'en préoccuper et veulent initier leurs employés à la littératie financière, puisque bien souvent, le manque de connaissance en la matière est au coeur du problème. Cependant, la question se pose : en plus de leur verser un salaire, est-ce vraiment le rôle des entreprises d'éduquer leurs employés sur la manière de bien le dépenser ?

En parallèle à cette situation alarmante, ou peut-être en réaction à celle-ci, de plus en plus de personnes se tournent vers un mode de consommation différent. Le succès de Marie Kondo, la gourou du ménage qui prône de ne garder que les objets qui nous procurent de la joie, est symptomatique. Plutôt que d'être vue comme désirable, l'accumulation des biens matériels est désormais considérée comme une nuisance, et s'en débarrasser est vécu comme une libération. Poussant cette idée jusqu'au bout, certains se tournent vers le zéro déchet, un mode de vie qui intéresse de plus en plus de monde, comme en témoigne la troisième édition du Festival Zéro déchet qui avait lieu début novembre à Montréal. D'autres, tout aussi soucieux de l'environnement, prônent le minimalisme et se tournent vers l'économie circulaire en achetant de seconde main.

À l'approche du magasinage des fêtes, céderez-vous aux chantres de l'hyperconsommation en achetant des cadeaux qui finiront au fond d'un tiroir ? Ou choisirez-vous un mode de consommation plus responsable ? Un conseil : la prochaine fois que vous passerez à la caisse, demandez-vous si cet achat est réellement utile. Si ce n'est pas le cas, reposez-le. Vous ferez du bien autant à la planète qu'à votre portefeuille !

À propos de ce blogue

Marine Thomas est rédactrice en chef de Les Affaires. Elle travaille au sein de la rédaction depuis 2016 à titre de directrice de contenu, Journal et Bulletin privilège. Marine est animée par un désir d’offrir à nos lecteurs des contenus pertinents et de grande qualité, que ce soit sous formes papier ou numérique. Par ailleurs, elle agit au CA du Y des femmes de Montréal – YWCA Montreal depuis 2014. Elle est actuellement vice-présidente du CA. Auparavant, elle été rédactrice en chef à la Revue Gestion – HEC Montréal, rédactrice en chef d'Inspiro Média et rédactrice en chef adjointe de Premières en Affaires. Marine possède une maîtrise en Management de la culture et des médias (Spécialité presse et édition) de Sciences Po (Paris).

Marine Thomas