Nombre de banques en difficulté : 775

Publié le 20/05/2010 à 13:42

Nombre de banques en difficulté : 775

Publié le 20/05/2010 à 13:42

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La FDIC vient de réviser le nombre de banques en difficultés aux États-Unis. Ce nombre était de 702 au 4e trimestre 2009. Le nombre le plus élevé a été atteint en 1993, alors qu'il était de 793.

Cette année, 72 institutions ont été démantelées, contre 140 l'an dernier. Le rythme de défaut cette année s'est légèrement accéléré. Et peut-être que la crise européenne aura un impact quelconque sur les prochaines faillites bancaires, notamment si le prix des actions de ces institutions atteignent des creux les empêchant d'avoir recours à l'épargne publique pour se renflouer.

Cela augure bien pour les banques bien portantes. En effet, chaque institution en faillite apporte de nouveaux clients pour les survivants, tout en diminuant la compétition. Certaines de ces banques ont récemment procédé à des émissions d'actions, justement afin de tenter de profiter des plus faibles lorsqu'ils s'écraseront. C'est le cas de Sterling Bancorp (STL) à New-York ainsi que Evans Bancorp (EVBN), située dans une ville près de Buffalo.

Parfois, les banques les plus solides vont même acquérir des succursales en défaut loin de leur territoire usuel. C'est le cas de Bank of the Ozarks en Arkansas, qui a récemment acquis des actifs situés en Géorgie (un état qui n'est pas du tout voisin de l'Arkansas). Cette acquisition lui permettra d'accoître ses actifs d'environ 10%, sans avoir eu à solliciter les clients elle-même.

La FDIC estime que les pertes totales pour rescaper les banques s'élèveront à 100G$ sur plusieurs années. Il s'agit d'un bien maigre montant par rapport au déficit américain. Mais il faut retenir que ces 100G$ constituent des pertes absorbées par la FDIC, au bénéfice des petites ou moyennes banques qui collectent les actifs en assumant des risques très minimes. Dans la plupart des ententes, la FDIC garantit de 80 à 95% des pertes futures sur les prêts acquis. Et le plus beau, c'est que bien souvent, les actifs sont acquis à escompte, ce qui crée un gain instantané.

 

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