La ville de Montréal doit apprendre à travailler avec les start-ups

Publié le 08/07/2014 à 10:06

La ville de Montréal doit apprendre à travailler avec les start-ups

Publié le 08/07/2014 à 10:06

Ce qui a été présenté à Vancouver, et a été compris, est que le facteur clé de succès de ces initiatives est dans la réponse des citoyens. Cette réponse est stimulée non pas par un prix ou une récompense pécuniaire, mais par la liberté offerte par les institutions de régler un problème qui touche tout individu usager des infrastructures municipales. Le rôle de l’institution est alors de laisser libre court à la création. Si les problèmes sont réels, il n’est pas nécessaire de surencadrer la résolution, mais crucial de stimuler et inspirer ces envies de changement.

En beaucoup de points, le crowdsourcing se rapproche de la philosophie qui stimule et active les communautés Open Source depuis les débuts du Web. Nous autres, ingénieurs logiciel, construisons des briques de logiciel hautement réutilisable, pour ensuite les partager au monde afin qu’aucun autre confrère ne subisse les mêmes peines et affronts. La frontière entre intelligence, propriété intellectuelle, avantage compétitif et partage peut sembler très brouillée, difficile à saisir pour les non-initiés. Le principe de base reste le partage de la connaissance, dans les deux cas, pas le transfert d’une entité à l’autre.

La ville semble vouloir SON application, au sens possessif. Rien n’indique qu’elle entend stimuler le talent local au travers de cette opération, mais plus en faire l’acquisition à moindre coût. Cette attitude est irrespectueuse de nos talents, ces talents et expertises que nous nourrissons jour après jour, dans notre travail et notre engagement local, ne sont pas offerts au rabais.

Notre expertise nous dicte de toujours rechercher et développer les solutions les plus adaptées au besoin du client, tout en respectant ses contraintes. Si les budgets proposés ne permettent pas d’obtenir un résultat digne de nos compétences, il est également de notre devoir d’en alerter le client, modifier le projet ou le refuser. Nous forcer à travailler sous de telles contraintes, c’est remettre en cause cette expertise.