La ville de Montréal doit apprendre à travailler avec les start-ups

Publié le 08/07/2014 à 10:06

La ville de Montréal doit apprendre à travailler avec les start-ups

Publié le 08/07/2014 à 10:06

[Photo : Bloomberg]

Le texte qui suit est signé par Florent Vilmart, directeurs des TI et co-fondateur de la start-up I Can Go Without.

 

A l’heure du Big Data, nos métropoles embrassent le mouvement à pleins bras, investissant massivement dans la collection de données et l’ouverture de ces dernières au public.

Récemment, la ville de Montréal a fait un investissement massif de 6,8 millions de dollars dans de l'équipement de collecte de données (GPS, infrastructure…) pour suivre à la trace ses camions de déneigement,  ainsi que pour ouvrir les données ainsi recueillies par l’entremise d’une API sécurisée.

Alors que nous vivons près de six mois par année entourés de cette fée blanche, ces investissements ont, semble-t-il, un bien-fondé et reposent sans doute sur une volonté profonde de rendre cette trêve hivernale moins contraignante pour les piétons, poussettes, cyclistes et automobilistes.

Tout partait d’un bon sentiment quand nos pouvoirs publics, en consultation citoyenne, décidèrent de mettre à profit la créativité collective, ainsi que la force technologique de la ville au travers du défi Info-Neige. Malheureusement, pour une initiative reposant sur les données ouvertes, les règlements mis en place semblent mettre cette force créative au profit seul de la ville. Ceci, assorti de contraintes budgétaires et temporelles majeures, met à mal la qualité ainsi que la pérennité des solutions proposées.

Défis et pourquoi on se méfie

Avec un budget total d’environ 30 000 $, notre mairie espère réitérer les initiatives citoyennes de New York, Boston ou encore Vancouver; des villes ayant su stimuler la créativité locale afin d’offrir un service d’utilité publique là où nos fonctionnaires montrent leurs faiblesses à répondre aux réels problèmes de leurs concitoyens. Par exemple, comme le montre ce document présenté à la mairie Vancouver, la ville se place en catalyste et non en donneur d’ordres.