Truth, un autre réseau antisocial, permet de critiquer ses collègues anonymement

Publié le 07/04/2014 à 10:19

Truth, un autre réseau antisocial, permet de critiquer ses collègues anonymement

Publié le 07/04/2014 à 10:19

[Photo : courtoisie]

Truth, lancée la semaine dernière par la start-up du même nom, permet d’envoyer des messages textes anonymement à ses contacts, et ce, même s’ils n’ont pas téléchargé l’application. La start-up présentement incubée par FounderFuel, à Montréal, fait partie d’une nouvelle vague d’applications antisociales.

Plutôt que de multiplier les points de contact avec des inconnus ou des amis, ces applications font le pari de garantir à leurs utilisateurs l’anonymat. « L’Internet était davantage anonyme à ses débuts, mais Facebook est arrivée, et a imposé à tout le monde une seule identité, soutient Ali Saheli, pdg de Truth. Nous pensons que le pouvoir d’Internet est que chaque personne peut avoir plus d’une identité. »

Cette vague, qui va à contre-courant dans un monde où toutes les applications mobiles sont toutes plus ou moins sociales, fait fureur. Tellement que les applications Secret et Whisper, qui permettent aussi de partager des secrets anonymement, sont respectivement valorisées à 50 et 200 millions de dollars.

Ces deux applications sont toutefois en quelque sorte des Facebook anonymes, tandis que Truth est en quelque sorte un WhatsApp anonyme, en cela que chaque secret n’est vu que par son auteur et le destinataire. Fait intéressant, Truth, sur lequel ses fondateurs travaillent depuis cinq mois, devait initialement s’appeler Secret. L’application a toutefois été rebaptisée dans la foulée du lancement de l’Américaine Secret.

Les applications Cloak et Split, pour leur part, tirent partie des données publiques de géolocalisation afin de permettre à leurs utilisateurs d’éviter de rencontrer certaines personnes. Ces applications antisociales accomplissent ainsi la mission inverse d’applications comme Foursquare ou Highlight, qui visent justement à favoriser les rencontres fortuites.

Ces applications semblent avoir été destinés à des utilisateurs antisociaux ou, à tous le moins, dont les habiletés sociales sont limitées. Ainsi, plutôt que de risque de devoir saluer leur ex-copine, par exemple, ils préfèrent consulter leur téléphone avant d’entrer dans un lieu public pour s’assurer qu’elle n’y est pas. Plutôt que de dire la vérité en face à leurs amis, ils préfèrent leur envoyer des messages anonymes.

Les utilisateurs de Truth, m’a confié Ali Saheli, utilisent principalement l’application afin de flirter sans risquer d’être rejeté et de donner l’heure juste à leurs collègues sans risquer de créer un froid devant la machine à café. « Nous pensons que c’est une nouvelle façon de communiquer, explique Ali Saheli. Ça incite les gens à dire des choses qu’ils n’auraient pas dit autrement, de peur d’être jugés.»

À propos de ce blogue

DE ZÉRO À UN MILLION est le blogue de Julien Brault, qui a fondé la start-up Hardbacon en juin 2016. L’ancien journaliste de Les Affaires relate ici chaque semaine comment il transforme une idée en entreprise. Dans ce blogue, Julien Brault dévoile notamment chaque semaine ses revenus. Une démarche sans précédent qui est cohérente avec les aspirations de Hardbacon, qui vise à aider les gens à investir intelligemment en faisant voler en éclat le tabou de l’argent. Ce blogue sera ainsi alimenté jusqu’à ce que Hardbacon, qui n’avait aucun revenu lors de la publication du premier billet, génère un million de dollars en revenu annuel.

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