Selon CIA, les gens d'affaires s'occupent de plus en plus des TI en entreprise

Publié le 16/06/2011 à 15:35, mis à jour le 04/10/2011 à 10:09

Selon CIA, les gens d'affaires s'occupent de plus en plus des TI en entreprise

Publié le 16/06/2011 à 15:35, mis à jour le 04/10/2011 à 10:09

Le groupe de conseillers en informatique d'affaires CIA, qui a été racheté par son équipe de direction des mains de CGI en mai dernier, a l’intention de croître rapidement grâce à la nouvelle dynamique de l’industrie des TI. L’informatique en nuages, la compétition accrue de la part d’entreprises des pays émergents et la mobilité contribuent à façonner des besoins en TI changeants auxquels les dirigeants de CIA croient être en mesure de répondre plus prestement maintenant qu’ils évoluent à l’extérieur du giron de CGI.

Les choix technologiques sont des décisions d’affaires

Les dirigeants de CIA prévoient que les entreprises québécoises investiront en TI cette année. Malgré que la faiblesse du dollar américain incite plusieurs entreprises à investir dans les infrastructures, dont les principaux fabricants sont américains, ils soutiennent que ce n’est pas le matériel qui soutiendra cette croissance : « Avec l’arrivée de l’informatique en nuages, la contrainte de l’acquisition d’infrastructure va être de moins en moins une préoccupation », explique Ghyslain Rivard, président et chef de la direction de CIA.

L’informatique en nuages, qui élimine la part de lion des coûts d’immobilisation associés au déploiement d’un projet en TI, permettrait aux entreprises de générer de la valeur pour beaucoup plus rapidement. Aussi, les entreprises seraient plus soucieuses que jamais de la rentabilité des solutions qu’elles déploient. D’ailleurs, de plus en plus, les décisions en matière de TI seraient prises par des gestionnaires non spécialistes, tandis que les spécialistes des TI en entreprise doivent de plus en plus avoir des compétences en gestion : « Le département des TI n’est plus isolé en entreprise, puisque désormais, notamment avec l’émergence des appareils mobiles, son impact concret est compris par tout le monde », explique Paul Raymond, président et chef de l’exploitation

Les entreprises occidentales que dessert principalement CIA, qui réalise le tiers de son chiffre d’affaires en France et les deux tiers au Canada, font souvent face à une compétition accrue qui vient d’entreprises issues des pays émergents. Ces jeunes entreprises, qui évoluent dans de nombreux secteurs, n’ont pas seulement l’avantage d’un coût de la main-d'œuvre moins élevé : «Ces entreprises n’ont pas le même héritage technologique que leurs compétiteurs plus âgés et peuvent adopter les solutions les plus modernes sans se soucier de rentabiliser des investissements antérieurs en infrastructures de millions de dollars », illustre Ghyslain Rivard.

Un secteur qui évolue à vitesse grand V

En proposant aussi bien des services de consultation en matière de TI que de processus organisationnels, CIA considère être bien placé pour répondre aux besoins changeants des entreprises. Aussi, l’entreprise de 350 employés mise sur sa petite taille pour prendre des décisions et livrer des solutions à ses clients plus rapidement. Par exemple, grâce à la solution d’hébergement en nuages d’Amazon, Paul Raymond explique que CIA a été en mesure de livrer à un important transporteur maritime une solution de gestion de l’inventaire en quelques mois : « Les bateaux ayant accès à Internet, la solution est disponible partout dans le monde, explique Paul Raymond. Le client paye quelques centaines de dollar par mois pour l’hébergement chez Amazon, alors qu’autrement, il aurait dû dépenser au moins un demi-million seulement en infrastructure pour supporter un tel projet. »

CIA, qui a regagné son indépendance après 10 mois de négociations avec son actionnaire principal CGI, demeure un partenaire de cette dernière : « La raison pour laquelle le processus a été aussi long est que CGI est plus habitué à acheter qu’à vendre », résume Ghyslain Rivard. L’entreprise est maintenant en pleine campagne de recrutement et souhaite prendre de l’expansion. Malgré tout, CIA n’a pas l’intention de changer son nom, qu’elle partage avec la célèbre agence américaine de renseignements. Si le nom fait sourire, il resterait gravé dans la mémoire de ceux qui l’entendent. L’entreprise, qui a des ambitions au sud de la frontière, lancera toutefois un processus de réflexion sur la question lorsqu’elle sera prête à ouvrir un bureau aux États-Unis.

À propos de ce blogue

DE ZÉRO À UN MILLION est le blogue de Julien Brault, qui a fondé la start-up Hardbacon en juin 2016. L’ancien journaliste de Les Affaires relate ici chaque semaine comment il transforme une idée en entreprise. Dans ce blogue, Julien Brault dévoile notamment chaque semaine ses revenus. Une démarche sans précédent qui est cohérente avec les aspirations de Hardbacon, qui vise à aider les gens à investir intelligemment en faisant voler en éclat le tabou de l’argent. Ce blogue sera ainsi alimenté jusqu’à ce que Hardbacon, qui n’avait aucun revenu lors de la publication du premier billet, génère un million de dollars en revenu annuel.

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