Immobilier: quel est le meilleur mois pour acheter ou vendre une propriété?

Publié le 10/11/2014 à 12:36

Immobilier: quel est le meilleur mois pour acheter ou vendre une propriété?

Publié le 10/11/2014 à 12:36

Photo: Shutterstock

Comme vous l'avez peut-être remarqué, les ventes sur le marché résidentiel fluctuent durant l’année. Plusieurs personnes acquièrent leur propriété au printemps et à l’été, tandis que les mois d’automne et d’hiver sont reconnus pour leur faible niveau d’activité.

Ce que plusieurs ignorent, cependant, c’est que les prix sont également sujets à des variations saisonnières, certes moins importantes que celles qui touchent le nombre de ventes, mais tout de même réelles. L’analyse des ventes colligées par JLR a permis de mettre en évidence certains mois où les prix bondissent et d’autres où les prix ont plutôt tendance à chuter. Ainsi, certaines périodes de l’année sont plus avantageuses pour les acheteurs et d’autres pour les vendeurs. Les ventes des dix dernières années ont été utilisées afin d’établir les tendances mensuelles.

Quelle est la variation du prix des propriétés au cours de l’année?

Tandis que les prix sont élevés durant les mois les plus populaires pour la vente, ils diminuent généralement durant les mois où le marché ralentit. Au cours des dix dernières années, en moyenne, le prix médian des unifamiliales a atteint un sommet en juin avec un prix de 4,5% supérieur au prix médian de septembre, le mois où les prix sont généralement à leur plus bas. L’écart se chiffre à plus de 8 000$.

Selon les résultats, la période de mai à août serait particulièrement avantageuse pour les vendeurs, puisque les prix sont plus élevés et les ventes plus nombreuses. Pour ces quatre mois, en moyenne, le prix médian des dix dernières années a dépassé 186 000$.

Pour les acquéreurs, les prix sont plus avantageux en septembre et en octobre. Lors de ces deux mois, la moyenne des prix médians des dix dernières années n’a pas dépassé 181 000$.

 

Le lien entre les ventes et le prix

Les fluctuations mensuelles du nombre de ventes et des prix médians suivent des tendances similaires, comme le montre le graphique suivant.

Ainsi, lorsque la demande de propriétés unifamiliales est grande, la quantité de ventes s’élève, tout comme le prix payé. Cette demande plus forte, particulièrement en juin, est probablement attribuable en partie à la température plus clémente qui facilite le déménagement. De plus, la tradition québécoise est de terminer la majorité des baux le 30 juin; ainsi, plusieurs locataires tentent de déménager peu avant cette date.

Emménager l’été est également intéressant pour les ménages ayant de jeunes enfants, afin d’éviter les problèmes engendrés par un déménagement en cours d’année scolaire. Cela peut également expliquer la chute importante du prix médian en septembre.

À l’automne ou dans une moindre mesure à l’hiver, la demande semble faiblir étant donné les désavantages que comporte un déménagement à cette période de l’année. La réduction du bassin d’acheteurs potentiels durant cette période entraîne une diminution des ventes.

Lorsque le nombre d’acheteurs potentiels décroît, les vendeurs peuvent commencer à craindre de ne pas se départir rapidement de leur propriété. Par conséquent, ils peuvent être plus enclins à négocier à la baisse le prix de leur résidence, ce qui peut expliquer la faiblesse relative du prix médian durant cette période de l’année.

Le marché des résidences unifamiliales est un marché saisonnier dans lequel le printemps et l’été sont les périodes les plus populaires. Durant la saison forte, le marché est à l’avantage des vendeurs, puisque la demande est élevée, ce qui entraîne une hausse des prix. Si vous êtes acheteur, il vous sera alors plus facile de négocier un prix à la baisse à l’automne, lorsque la demande diminue.

Donc, pour répondre à la question initiale: statistiquement et financièrement, septembre est le meilleur mois pour acheter, tandis que juin est le meilleur mois pour vendre!

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À propos de ce blogue

Économiste chez JLR Solutions foncières, Joanie Fontaine analyse le marché immobilier et ses différentes composantes. Titulaire d’une maîtrise en économie, elle réalise des études statistiques à partir de la base de données de JLR comptant plus de 6,5 millions de transactions, en plus des rôles d’évaluation municipale, des permis de construction et des recensements de Statistique Canada. JLR est la seule entreprise au Québec à disposer de l’historique de toutes les transactions immobilières réalisées depuis 1986.www.jlr.ca

Joanie Fontaine