Comment avoir meilleure réputation?

Publié le 24/07/2018 à 10:36

Comment avoir meilleure réputation?

Publié le 24/07/2018 à 10:36

Parfois, notre réputation nous précède... Photo: DR

Nous avons vu jusqu’à présent cinq dimensions de l’influence durable, voici la sixième et dernière : la réputation. Pourquoi en parler à la toute fin ? Parce qu’elle découle des précédentes, mieux, parce qu’elle les contient toutes. Et parce que c’est la dimension la plus importante pour assurer la durabilité de votre influence.

De fait, votre réputation commence à s’installer dès votre entrée sur la scène professionnelle, puis elle va grandissante. Plus vous montez dans la hiérarchie, plus les gens vous regardent : ils se font une idée de vous et propagent cette idée-là. À un point où votre réputation finit par vous précéder et vous donne de l’influence avant même que vous ayez commencé à parler : on écoute mieux une personne qui a une bonne réputation, souvent même avec un préjugé favorable.

Le hic ? Votre réputation dépend de la perception que les autres ont de vous, ce qui ne coïncide pas nécessairement avec ce que vous êtes. Si bien que vous pouvez légitimement vous demander en quoi la réputation une dimension de l’influence durable puisqu’elle ne dépend pas de vous : «Je peux améliorer ma clarté, ma présence, ma qualité d’interaction, etc., mais la perception que les autres ont de moi ? Qu’est-ce que je pourrais faire pour, par exemple, la changer ?», pensez-vous probablement. Eh bien, beaucoup de choses, en fait. Car si vous vous améliorez dans les cinq dimensions précédentes, cela finira nécessairement par se refléter sur votre réputation. D’où l’intérêt d’apprendre à vous faire valoir...

À compétences égales, une personne peut rayonner plus qu’une autre du simple fait que cette personne a su se mettre en valeur, sans pour autant se vanter, ni écraser les autres. Elle a su se faire valoir pour les bonnes raisons : sa contribution en tant qu’individu, ou encore la contribution de son équipe ou de son service aux succès de l’entreprise. Et elle l’a fait auprès des bonnes personnes.

Pour trouver ce sur quoi vous devriez vous faire valoir, vous devez tout d’abord connaître votre réputation et ensuite comprendre pourquoi il y a un écart entre la perception et la réalité, le cas échéant. Cet écart est la plupart du temps lié à votre façon de communiquer, c’est donc quelque chose sur quoi vous pouvez travailler.

Qu’est-ce qui cloche ?

Si vous avez une réputation qui correspond aux objectifs que vous voulez atteindre, entretenez-la ; sinon, identifiez ce qui cloche. Cherchez la petite bête noire dans votre façon de communiquer.

Par exemple, j’ai eu dans le cadre de mes programmes de formation une gestionnaire qui était entièrement engagée dans les dossiers qu’elle défendait et qui, pourtant, avait la réputation de ne pas aller au bout de ses dossiers. Cette perception ne venait pas de la qualité de son travail, mais de son attitude conciliante, de sa voix douce et de sa façon de prendre la parole en réunion sans jamais oser prendre sa place vraiment, craignant la confrontation. Dans un cas comme celui-là, la dimension à travailler pour modifier la perception n’est pas la clarté ni la qualité d’interaction, mais la présence et le courage. La qualité de la présence peut s’améliorer en travaillant sur la voix et sur l’attitude en réunion — où et comment s’installer, comment prendre la parole, comment intervenir dans une discussion, etc. Quant à la dimension courage, on peut s’attarder à la préparation émotive, en apprenant à prendre du recul par rapport à la peur de la confrontation.

Petits mots, grands maux

Si vous voulez vous faire valoir, vous devez également vous méfier de certains tics de langage qui sabotent l’influence. En réunion, ne dévalorisez pas vos interventions en commençant par « J’ai peut-être tort, mais je pense que... », « Y a peut-être juste moi qui... » et autres « J’ai une idée... » ; allez-y franco avec un « J’ai une solution ». Ne tournez pas autour du pot en disant « C’est pas une mauvaise idée » alors que vous trouvez précisément que c’est une mauvaise idée. Idem, ne prenez pas les problèmes sur vos épaules avec des phrases comme « J’ai un problème avec Pierre-Luc parce qu’il ne respecte pas ses délais », dites plutôt franchement « Pierre-Luc a un problème de ponctualité ». Et le tour sera joué !

 

À propos de ce blogue

Isabelle Lord, présidente de Lord Communication managériale, est aussi auteure de plusieurs livres à succès dont «Le courage de dire». Conférencière et coach réputée, Isabelle Lord est reconnue pour son approche pragmatique et stimulante de la communication de gestion. Chaque billet de ce blogue est un instant de réflexion sur vos communications et une source de conseils éclairés et pertinents en mettre en pratique.

Isabelle Lord

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