Relève numérique

Offert par Les Affaires


Édition du 20 Février 2016

Relève numérique

Offert par Les Affaires


Édition du 20 Février 2016

[Photo : Shutterstock]

Pauvres propriétaires-dirigeants d'entreprise... On ne les ménage pas ces temps-ci. Après leur avoir répété qu'ils ne parlent pas assez ouvertement de relève, voilà qu'on leur dit que, sur le plan du numérique, ils ne l'ont pas vraiment. C'est pourquoi Québec veut se doter d'une stratégie numérique pour aider les PME à se transformer plus rapidement.

C'est un fait. La plupart des dirigeants d'entreprise, la génération X et les baby-boomers, ne sont pas nés à l'ère de Facebook. Ils sont certes d'excellents entrepreneurs, mais ce n'est pas suffisant. «Le problème des entreprises est qu'elles n'ont pas la culture du numérique», m'expliquait récemment Stéphane Ricoul, président du salon eCOMMTL et fondateur de l'Académie du numérique.

Connexion, le salon de la transformation numérique

Cette société créée en octobre dernier veut aider les entreprises à placer le numérique au coeur de leur stratégie, par des ateliers de leadership visant à aider le dirigeant à réaliser sa transformation numérique. L'un des objectifs est de rapprocher les générations. «Il y a fréquemment un gros clash entre les générations. Souvent, elles ne se comprennent même pas sur le plan du langage», dit M. Ricoul.

Pensez-y bien. Si le numérique se situe au centre de votre stratégie, il y a de bonnes chances que votre entreprise soit plus séduisante aux yeux des jeunes talents. Actuellement, la plupart des PME ne sont pas sexy auprès des jeunes qui rêvent tous de créer leur start-up.

Le défi du numérique fait partie des enjeux des entreprises familiales, dont il est question dans notre manchette, mais il touche l'ensemble des entreprises. Depuis plusieurs années maintenant, le numérique bouscule les manières de faire de toutes les industries. Sans exception.

Le propriétaire-dirigeant devrait-il laisser sa place aux pros du numérique, au nom de la pérennité de son entreprise ? Pas forcément. Il s'agit de bien s'entourer et de voir à ce que le numérique se retrouve dans les priorités stratégiques de l'entreprise. Par contre, dans le cadre d'un processus de relève, si les enfants souhaitent reprendre le flambeau, le cédant doit s'assurer que ces derniers aient la piqûre du numérique. Sinon, il devrait y réfléchir à deux fois avant de leur céder les rênes. Luis Cisneros, directeur de l'Institut d'entrepreneuriat Banque Nationale et du Parcours entrepreneurial Rémi-Marcoux à HEC Montréal, me rappelait récemment que les entreprises québécoises n'envisagent pas assez le candidat externe au chapitre de la relève. Rappelons que les enfants peuvent très bien rester engagés dans l'entreprise familiale en tant qu'actionnaires, et confier sa gestion à un dirigeant externe, dont l'esprit sera entrepreneurial et... numérique.

Géraldine Martin
Éditrice adjointe et rédactrice en chef,
Groupe Les Affaires
geraldine.martin@tc.tc

Suivez Géraldine Martin sur Twitter @martingeraldine

Blogues similaires

Les salutations de Jacques Ménard... ainsi que les miennes

Édition du 30 Juin 2018 | René Vézina

CHRONIQUE. C'est vraiment la fin d'une époque chez BMO Groupe financier, Québec... et le début d'une nouvelle. ...

Canada Goose : le coup de froid

Édition du 26 Janvier 2019 | François Pouliot

CHRONIQUE. Le Canada a bon nom à l'étranger. Utilisons-le pour tenter de donner du levier à nos produits. Bonne ...

La fin de ce blogue, une occasion de rebondir

Mis à jour le 06/03/2017 | Julien Brault

BLOGUE INVITÉ. Je pourrai découvrir de nouvelles occasions d'affaires. C'est ainsi que prospèrent les start-ups.