Déménagement d'ici une couple d'années d'une équipe vers Québec, donc?
Ne misez surtout pas la maison là-dessus. Il faudra d'abord voir à quel point les déficits des clubs en problème auront fondu. Il est sans doute des propriétaires qui tiennent davantage à leur équipe par intérêt sentimental que par intérêt financier. Il n'est pas impossible qu'ils décident de continuer à faire des pertes (plus légères) plutôt que de vendre.
Si un ou deux souhaite vendre, il sera alors surtout intéressant de voir comment évolueront les discussions entre propriétaires.
La difficulté de la ville de Québec est qu'elle est située dans un marché fort de la LNH. Amener une équipe dans la province de Québec, c'est forcément mettre à risque une partie de la rentabilité du Canadien de Montréal. La situation est la même en Ontario, dans la région de Toronto.
Quelque chose nous dit qu'en cas de projet de déménagement, les propriétaires du CH et des Maple Leafs (Bell, famille Molson et al.) s'opposeront en coulisses. Les franchises du CH et des Leafs ont changé de main à de forts multiples et des profits importants sont nécessaires pour justifier les prix payés.
Les autres gouverneurs pourraient bien prêter oreille aux doléances. Ils ont peu à gagner dans une opération de déménagement et somme toute assez à perdre. Winnipeg n'a payé que 60 M$ en frais de relocalisation alors qu'une franchise à Toronto et Québec rapporterait beaucoup plus que cela (400-500 M$ pour les deux?).
S'il y avait danger de banqueroute à quelque part, et qu'il fallait intervenir pour préserver la valeur des autres franchises, mieux vaudrait encore offrir un déménagement dans des marchés sans grogne éventuelle comme Seattle et Kansas City.
Être partisan des Nordiques (ce qu'on était jadis), on ne se bercerait pas trop d'illusions sur un éventuel déménagement d'équipe. Et on espérerait davantage une future expansion de la LNH.
Ce qui n'est pas non plus chose faite.
Malgré tout l'optimisme de la capitale, le marché demeure petit, ce qui l'expose davantage au risque de dévaluation du dollar canadien. La LNH voudra sans doute bien prendre ses mesures avant d'ajouter une autre franchise, prospère dans ses premières années, mais potentiellement boiteuse une fois l'effet nouveauté passé. Elle en a déjà suffisamment à soutenir en péréquation.
SUIVRE SUR TWITTER: F_POULIOT
