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Nouvel outil technologique, nouvelle structure, nouveau président…les changements font désormais partie du quotidien des organisations. « Et les adjointes peuvent, si elles le veulent, devenir de précieuses ambassadrices pour faciliter ces périodes de changements », soutient Véronique Morin, leader de pratique et gestion du changement chez Edgenda. Cette experte animera un panel lors de la conférence Adjointes administratives, présentée par les Événements Les Affaires, le 14 avril prochain, à Montréal. Elle sera accompagnée sur scène de Céline Tercier, assistante de direction chez AGB Products, de Marie-Michelle Lord, adjointe de direction CIMA+ et de Lyne Tessier, secrétaire de direction au service des immeubles de l’UQAM. Ce sont trois adjointes à qui on a demandé d’incarner le ou les changements au sein de leur organisation.

Pourquoi les adjointes sont-elles, selon vous, des ambassadrices hors pair en périodes de changement ?

Véronique Morin : Au cours des quatre dernières années, j’ai dû côtoyer au moins une bonne cinquantaine d’adjointes évoluant dans différentes organisations impliquées au cœur d’un processus de changement. Dans tous les cas, ces adjointes occupaient un rôle central. Elles sont très près de la haute direction, mais aussi très près du personnel qui travaille ailleurs dans l’organisation. Par cette position, elles occupent un rôle stratégique qui leur permet de côtoyer un tas de gens au sein de l’organisation. Elles peuvent ainsi développer leurs antennes pour détecter les gens qui semblent davantage préoccupés, plus sensibles ou plus affectés par les changements dont fait l’objet l’organisation.

En fait, elles peuvent détecter ceux qui résistent aux changements, non?

V.M : Je suis allergique au mot résistance. Ce mot n’existe pas dans mon vocabulaire. Cette soi-disant résistance, ce sont en fait des préoccupations non énoncées de la part des individus. Si les gens ressentent un sentiment de résistance, c’est qu’il y a quelque chose qui les heurte, qui les préoccupe. Et c’est la responsabilité des agents de changement de percevoir ces éléments. Un groupe d’agents dont peuvent faire partie les adjointes.

Les adjointes sont donc des agentes de changement ?

V.M. : La réussite d’un changement repose sur l’efficacité des agents de changement. Ce sont de précieux alliés de l’entreprise. C’est très facilitant pour une organisation lorsque les adjointes campent également ce rôle. Elles n’ont pas systématiquement les mêmes responsabilités d’un agent de changement, mais en raison de leur position, elles ont un avantage concurrentiel sur tout le monde. Elles peuvent carrément devenir des pivots majeurs au sein des équipes.

Et comment les adjointes vivent-elles, elles-mêmes, ces changements?

V.M. : Les adjointes ne doivent pas négliger ce qu’elles ressentent face aux changements. Elles ne doivent pas hésiter à partager, énoncer ce qu’elles ressentent. Elles doivent être bien préparées à ce qui s’en vient. La direction qui veut réussir son processus de changement a tout intérêt de connaître ce que ressentent les adjointes, dans quels états d’esprit elles se trouvent. La direction doit s’en faire des alliées. Ce seront leurs meilleures ambassadrices.