Bitcoin: conseils pour ne pas perdre un bras

Publié le 22/12/2017 à 08:02

Bitcoin: conseils pour ne pas perdre un bras

Publié le 22/12/2017 à 08:02

Quand je vous dis que l’émotion est à trancher au couteau, vous devriez lire les commentaires que suscite notre couverture du bitcoin. On a débordé le cadre des civilités il y a un moment déjà.

On ne reçoit pas que des coups de gueule, heureusement. Un lecteur demande poliment quel est cet acharnement des médias financiers à dénigrer le bitcoin. À 100 dollars, nous conseillions de vous tenir loin de ça. À 1000 dollars, de ne pas y toucher avec une perche de 10 pieds. À 10 000 dollars, de prendre vos jambes à votre coup! Et il grimpe à 18 000 dollars. Bien malin qui pourra vous dire où cela s’arrêtera.

Ce ne sera pas nous.

Ici, on est de la vieille école, que voulez-vous que je vous dise. Quand Warren Buffett s’éteindra, les pompiers vont encercler l’immeuble tellement il y aura de lampions allumés dans la salle de rédaction de Les Affaires. Et le collègue Yannick Clérouin enfilera ce jour-là son habit noir qu’il portera jusqu’à sa retraite. Nous faisons plus dans l’investissement à la bonne franquette, avec des calculs de ratios financiers et des analyses de marché. Avec les cryptomonnaies, il n’y a rien à calculer. On navigue sur les eaux imprévisibles de la spéculation, et nos coeurs sont trop fragiles pour ça.

Si le vôtre est assez solide, rappelez-vous tout de même qu’il s’agit d’un jeu risqué, qu’il est sage de ne pas y miser sa maison et d’abandonner son boulot pour s’y adonner. Je dirais aussi que dans ce domaine, savoir se contenter est une qualité, ce qui n’est pas facile dans un marché principalement alimenté par l’appât du gain. Les gagnants seront ceux qui auront su débarquer du train en route. Et les perdants, ceux qui auront pris leur place. Quand tout le monde voudra sortir en même temps, il sera trop tard.

On vous souhaite la meilleure des chances.

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Il y a quelques semaines, je vous exhortais à faire débloquer votre téléphone cellulaire, les fournisseurs de services sans fil étant obligés de s’exécuter gratuitement à la demande du client depuis le 1er décembre.

Gratuitement, j’ai compris que ce n’était pas synonyme de «facilement».

J’avais deux appareils à faire débarrer. Mon vieil iPhone devait l’être pour que la fille de mon amie puisse l’utiliser, et mon nouveau, eh bien il fallait bien que je prêche par l’exemple (ce que je ne fais pas toujours, je vous le confesse).

Après une recherche sur le site de mon fournisseur, j’ai compris que deux options s’offraient à moi pour ce faire. Me rendre en boutique ou appeler le service à la clientèle. J’ai choisi de me présenter en personne, une enseigne de mon fournisseur ne se trouve pas loin du bureau.

Alors j’y débarque avec mes deux téléphones et j’attends 10 minutes pour me faire dire qu’il faut appeler le service la clientèle. J’ai beau rétorquer au commis que c’est son employeur qui m’a amené à son comptoir, il n’y a rien à faire. Pourtant, il ne peut prétexter avoir plus urgent, personne n’attend derrière moi.

À la maison, j’appelle au numéro indiqué sur le site Web de l’entreprise, et pour réponse, j’obtiens la tonalité d’une ligne en dérangement. À ma nouvelle tentative quelques heures plus tard, je tombe sur un message «il n’y a aucun abonné au numéro composé». J’essaie avec autres numéros indiqués sur le site internet, sans succès.

Quand mon amie s’enquiert du cellulaire destiné à sa fille, je me rabats sur une troisième option dans laquelle je n’ai guère plus confiance: le soutien technique par clavardage. Alors je me manifeste avec l’aide de mon clavier, pour recevoir comme réponse : «En raison d’un taux de réponse important envers nos offres sans fil excitantes, nous vivons des temps d’attente plus longs qu’à la normale…»

J’allais abonner. Je suis allé à la cuisine me verser un verre de blanc pour apaiser la douleur de la défaite. Quelques minutes plus tard, quand je passe devant mon ordi, que vois-je? Un humain de Moncton montre un signe de vie dans la fenêtre de clavardage! Il m’a réglé ça en 15 minutes.

Que faut-il en conclure? Je laisse le mot de la fin à cette amie grâce à qui j’ai persévéré: Talking is so overrated.

Joyeuses fêtes.

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Les plus subtils lecteurs auront compris que cette publicité a émergé de mon subconscient à l'écriture de cette chronique. Au cas où vous auriez oublié qui est Astar, ou si vous êtes belge, voici une vidéo pour vous mettre en contexte.

 

À propos de ce blogue

Les finances personnelles, ça consiste à gérer son argent au jour le jour en fonction d’objectifs plus ou moins éloignés. En regardant du bon angle, on constate qu’il s’agit d’un instrument pour réaliser ses ambitions et ses rêves. C’est avec humanité et une pointe d’humour que Daniel Germain compte aborder les finances personnelles dans ce blogue, dont l’objectif est de vous informer et de vous faire réagir. Daniel Germain assume la direction du magazine de finances personnelles Les Affaires Plus depuis 2002 et a développé de vastes connaissances sur le sujet.