Une visite au salon funéraire : un moment redouté par plusieurs

Publié le 16/12/2016 à 09:00

Une visite au salon funéraire : un moment redouté par plusieurs

Publié le 16/12/2016 à 09:00

Le temps des fêtes est arrivé. Pour la plupart, il s’agit d’une période festive. Par contre, lorsque quelqu’un vit des moments difficiles ou un deuil durant cette période de l’année, il semble que ce soit d’autant plus difficile.

Une de mes copines a perdu sa mère la semaine passée. Accompagnée d’autres amis, je suis allée lui rendre visite pour lui apporter mon réconfort. Une autre de nos copines m’a avoué qu’elle trouvait ce genre de moment extrêmement difficile. Quoi dire? Quoi faire? Comment aider à soulager la peine de quelqu’un qui vient de perdre un être cher? Comment démontrer son support? Ces questions sont tout à fait légitimes et il est normal de se sentir mal à l’aise dans ce genre de situation.

En fait, je pense que le problème est le suivant : nous nous imaginons que nous devons essayer de soulager la douleur de notre ami(e) en deuil. Est-ce vraiment notre rôle? Il s’agit d’une grosse responsabilité. Je pense que la clé est d’être à l’écoute, tout simplement.

J’ai fouillé dans ma boîte à outils pour ressortir un article datant de 2009, dans lequel la thérapeute en deuil montréalaise Dawn Crutchet offre des conseils pour rendre les contacts avec une personne en deuil plus faciles. Dans cette boîte à outils, j’ai aussi un autre article écrit par une Américaine, Amy Florian, possédant un fellow en thanatologie. Je me réfère souvent à ces articles; je trouve les conseils pragmatiques, intuitifs et sensibles. En voici un résumé.

En présence de quelqu’un qui vit un deuil, il faut éviter les expressions : « Je comprends », « Tu es assez fort », « Ne sois pas trop dur envers toi-même », « Je sais comment tu te sens ». Elles minimisent la douleur que la personne vit. On ne peut pas vraiment comprendre comment ils se sentent, même si nous avons déjà vécu un deuil. Mieux vaut les éviter.

En revanche, il ne faut pas éviter de mentionner le nom de la personne défunte. Parfois, nous ne sommes pas à l'aise de prononcer son nom puisque nous nous imaginons que nous contribuons à raviver la douleur de leur perte. C'est faux, nous ne pouvons pas aggraver la situation.

Il ne faut pas minimiser ou comparer la perte. Évitez de dire quoi que ce soit qui commence par «Au moins…» ou qui met en évidence seulement le côté positif. Voici quelques exemples de formulations à éviter : «Au moins, il ne souffre plus» ou «Au moins, vous avez encore vos enfants». La plupart des gens sont conscients de tout cela et ils en sont reconnaissants. Cependant, cela n’empêche pas qu’ils soient immensément tristes que leur être cher soit décédé.

Il faut éviter de changer le sujet quand le nom du défunt est mentionné. Cela aussi minimise la douleur.

Il ne faut pas essayer d’éviter notre ami(e) qui vit un deuil.  Parfois, il peut nous arriver d’éviter de les visiter parce que nous sommes mal à l’aise, mais notre présence et notre appui sont souvent indispensables au processus de guérison.

Il faut éviter de dire «Appelle-moi si tu as besoin de quoi que ce soit». Privilégiez plutôt les actions concrètes : préparez des repas, faites les courses, etc.

Voici des idées de paroles ou d’actions qui peuvent aider :

  • Il est tout à fait correct de dire : « Je suis désolé », « Veux-tu en parler? », « Je te souhaite du courage », « Comment te sens-tu aujourd’hui? ».
  • Il est bien d’encourager son ami(e) et de lui permettre d’exprimer tous les sentiments qu’il ou qu'elle ressent. Il n’y a pas de bons ou mauvais sentiments lorsqu’on vit un deuil.
  • Il faut écouter sans juger. Faire son deuil est un processus qui prend du temps et qui nécessite une écoute bienveillante.
  • Amy Florian suggère d’aborder la conversation de cette façon au salon funéraire : « Je suis venu ce soir parce que je voulais honorer Jean. C’était une bonne personne. Une chose dont je me souviendrai toujours de lui est qu’il était généreux. Il va vraiment nous manquer. »

Lorsqu’une personne que nous aimons décède, notre vie change énormément. Le temps fini toujours, ou presque, par apaiser la douleur. Jean D’Ormesson disait : « Il y a quelque chose de plus fort que la mort, c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants ». 

À propos de ce blogue

Des études ont démontré qu’environ la moitié des Canadiens adultes ont un testament valide, ce qui est peu. Alors que certains aimeraient qu’à leur décès, leur conjoint ou leurs enfants héritent de tous leurs biens, d'autres préfèrent ne pas penser à ce genre de détail pour le moment. Peu importe votre situation, la rédaction d'un testament et l'établissement d'un plan visant la distribution de vos biens sont des étapes très importantes. En effet, clarifier le genre d’héritage que vous souhaitez léguer, ainsi que planifier les soins qui devront être prodigués si vous avez des personnes à votre charge, par exemple, représentent des gestes que vous pouvez poser et qui peuvent grandement bénéficier aux gens qui vous sont chers. Carmela vous amènera à réfléchir et analyser votre situation dans le but de vous aider à bien planifier vos affaires. Ce faisant, elle vous offrira un aperçu pratique des éléments dont vous devriez tenir compte ainsi que des questions personnelles que vous devriez aborder dans le cadre de la préparation de votre testament et de la planification de votre succession. L'objectif étant l’atteinte d’une tranquillité d'esprit une fois vos affaires financières en ordre.

Carmela Guerriero