Fascinante entrevue que celle réalisée par le magazine Canadian Business avec Michael Lee-Chin.
M. Lee-Chin a acheté les fonds AIC en 1987 pour en faire une des familles de fonds les plus prospères au Canada. En 2002, l’actif sous gestion a atteint 15,4 milliards de dollars.
Toutefois, les sept années suivantes ont été infernales pour lui. De mauvais rendements et des actifs en chute libre (environ 8 milliards actuellement) ont terni la réputation du Jamaicain.
Et Michael Lee-Chin vient de vendre à Manuvie ses fonds visant le marché du détail.
Il raconte ce qui lui est arrivé, comment par exemple, il a n’a pas participé à la bulle techno, ni à la bulle des matières premières, ni à celle des fiducies. Pourquoi? Parce que c’était contre ses principes.
Ses principes : acheter des sociétés de qualité et les conserver longtemps. M. Lee-Chin se réclame de l’école de Warren Buffett (ce n’est pas du «fake»; je l’ai rencontré à l’assemblée annuelle de Berkshire Hathaway à Omaha).
Dans son entretien, il condamne l’industrie des valeurs mobilières et des fonds en incluant les médias.
«Cette industrie n’est pas conçue pour créer de la richesse. Elle est bâtie pour pousser des produits, que ce soit des journaux, des magazines ou des fonds communs.»
Maintenant, supposons que vous êtes patron d’une société de fonds. Vous avez un choix : suivre vos principes ou les trahir sachant que la première option signifie perdre des clients.
Que faites-vous?
Bernard Mooney