Le syndrome du bon samaritain

Publié le 17/01/2010 à 20:28

Le syndrome du bon samaritain

Publié le 17/01/2010 à 20:28

Une des erreurs que font de nombreux investisseurs, souvent parmi les plus jeunes, c’est de vouloir sauver le monde en faisant leur investissement. C’est ce que j’appelle le syndrome du bon samaritain.

Par exemple, un jeune investisseur m’a demandé ce que je pensais des énergies nouvelles. Je lui répondu : « Rien ! »

En effet, je n’en pense rien parce qu’en tant qu’investisseur, mon processus ne fonctionne pas comme cela. Je ne commence pas par me demander comment investir dans tel secteur, populaire ou reconnu comme étant important, en raison de sa contribution à la société.

Ce que je recherche, ce sont des sociétés rentables de grande qualité et à des prix intéressants. Si, par un hasard du maudit, je peux trouver une telle société dans un secteur comme celui des énergies vertes, tant mieux !

Dans la réalité, c’est souvent l’inverse. Ce genre de secteurs est tellement nouveau que la plupart des entreprises ont peu d’historiques financiers. Et comme je demande inévitablement au moins cinq années de croissance et de profits, j’élimine ainsi toutes ces sociétés conceptuelles.

En un mot, je ne veux pas sauver le monde lorsque j’investis. Je veux m’enrichir. Si vous voulez améliorer la société, faites du bénévolat. Lorsque vous serez super-riche, vous pourrez épouser toutes les causes qui vous tiennent à cœur.

Bernard Mooney

P.S. Je me dois de remercier sincèrement toute l’équipe de Valeurs mobilières Desjardins de Rouyn-Noranda/La Sarre, et en particulier Alain Robitaille qui m’a reçu pour une conférence la semaine dernière. Leur accueil a été très chaleureux (j’ai eu en plus un plaisir fou lors de la randonnée en motoneige en leur compagnie). Et j’ai été grandement impressionné par l’attitude des gens de ce coin très dynamique. Par exemple, j’ai rarement eu autant de questions solides, pertinentes et intelligentes. Merci encore. BM.

 

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