Le gros avantage... d'être gros

Publié le 30/07/2012 à 09:59, mis à jour le 30/07/2012 à 11:49

Le gros avantage... d'être gros

Publié le 30/07/2012 à 09:59, mis à jour le 30/07/2012 à 11:49

C’est environ le même taux que le rendement en dividende de son action (c’était le cas lors de l’annonce). Et je peux vous garantir que son dividende sera nettement plus élevé dans 10 ans !

Le taux payé par IBM est le plus bas jamais obtenu pour une émission d’obligations corporatives aux États-Unis. Il bat le record établi le 21 juin par nulle autre que 3M, autre mégacap (2% pour 600M$US d’obligations).

Le marché obligataire devient donc une machine à procurer du capital «cheap» aux grandes sociétés. Et plus elles sont grandes, moins ce capital coûte cher. Par exemple, la semaine dernière, le géant Internet eBay a fait elle aussi une émission d’obligations, payant 2,6% pour la tranche venant à échéance dans 10 ans (elle a payé 0,7% pour ses trois ans !).

Si vous tenez compte que les frais d’intérêt sont déductibles d’impôts, vous constatez que ce capital coûte pratiquement rien. Ce n’est pas pour rien que de plus en plus de directions en profitent. Dans le cas d’eBay, la direction mentionne ouvertement qu’elle n’a pas besoin d’argent (son encaisse dépasse 7G$US), mais qu’elle profite des conditions du marché pour ajouter à ses liquidités.

Pour revenir à IBM, en utilisant l’argent de son émission pour racheter de ses actions, elle crée presque automatiquement de la richesse pour ses actionnaires. Et ce sont les investisseurs obligataires qui paient la note !

Plus les taux d’intérêt baissent et plus le contexte de bas taux dure longtemps, plus les méga-caps en profitent.

Bernard Mooney

 

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