Quand elle a choisi de devenir ingénieure électrique, Rima Brek n'aurait jamais cru devenir un jour la première femme à concevoir des jeux vidéo chez Ubisoft Montréal. Travaillant pour le géant français depuis 1998, elle a d'ailleurs été couronnée l'une des 100 femmes les plus influentes de l'industrie par le magazine spécialisé Edge en 2006.
Entre l'univers de Pac-Man qui a bercé l'enfance de Rima Brek et la réalité du jeu vidéo moderne, il y a un monde. Si bien que, depuis 10 ans, l'ingénieure doit jongler avec des projets d'intelligence artificielle, de jeux en réseaux, d'animation en trois dimensions. " C'est vraiment stimulant de pouvoir toucher à tout, de ne pas se limiter à un domaine particulier. Cela nous donne la possibilité d'apprendre chaque jour ", indique-t-elle.
Donner vie au personnage
Tour à tour programmeuse et chef de projet, Rima Brek a d'ailleurs fait sa marque dans la programmation d'intelligence artificielle. Sous ses codes et ses algorithmes, les personnages prennent vie... ou presque. " Par exemple, nous devons créer des personnages qui, bien que contrôlés par la console, adoptent certains comportements, réagissent aux événements de la façon la plus réaliste possible. "
Aujourd'hui directrice de métier informatique, elle agit comme personne ressource auprès des programmeurs. Trouver des solutions techniques à des problèmes informatiques ou s'assurer de mettre les bonnes personnes en contact pour y arriver font partie de ses tâches quotidiennes. " C'est certain que je n'ai plus les deux mains dans les codes, mais être au courant de la vingtaine de projets en cours me donne une vue d'ensemble. Et je me dois d'être à la fine pointe des nouveautés dans le domaine du jeu vidéo. "
Milieux plus féminins
Si l'univers de l'information a tout à gagner à intégrer plus de femmes dans ses rangs, elles sont encore très peu nombreuses à opter pour le génie informatique. Même si Rima Brek a vu le nombre de programmeuses croître chez Ubisoft depuis 10 ans, elles ne sont toujours pas légion. " Sur 300 programmeurs, nous sommes environ une quinzaine de femmes, estime-t-elle. Mais je crois que la situation s'est améliorée depuis l'époque où j'ai fréquenté l'université. Aujourd'hui, on reçoit beaucoup plus de c.v. de candidates qu'avant. "
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