«Une déresponsabilisation à l'échelle planétaire»

Publié le 13/04/2013 à 00:00, mis à jour le 11/04/2013 à 09:26

«Une déresponsabilisation à l'échelle planétaire»

Publié le 13/04/2013 à 00:00, mis à jour le 11/04/2013 à 09:26

L'érosion du nombre de régimes à prestations déterminées ne date pas d'hier. Et elle n'est pas circonscrite au Québec.

«C'est une déresponsabilisation à l'échelle planétaire, observe Michel St-Germain, actuaire chez Mercer. Mais au Canada, la transition se fait moins vite qu'ailleurs dans le monde.» Rappelant que le taux de conversion dans les entreprises syndiquées est «beaucoup moins élevé que dans le privé, il prévoit que «les RPD dans le privé vont disparaître.»

En 2004, la RRQ parlait déjà de l'érosion des RPD dans le monde, dans sa publication Le Satellite, et précisait que les spécialistes «s'interrogent d'ailleurs sur l'impact de tels écarts sur les revenus de retraite des futures générations de retraités». On y rapportait que, de 1979 à 1998, le nombre de régimes avait diminué aux États-Unis de 140 000 à 56 000. «Au Royaume-Uni, un phénomène similaire est observé. À ce jour, un peu plus de 70 % des régimes à prestations déterminées du secteur privé ont fermé leurs portes aux nouveaux employés.»

La RRQ croyait alors que le Québec était «protégé» par «son niveau plus élevé de syndicalisation, une présence plus importante de la fonction publique, une fiscalité plus avantageuse pour les régimes à prestations déterminées, des rendements inférieurs sur les marchés financiers canadiens ainsi qu'une différence de mentalité».

En 2009, le magazine CA de l'Institut canadien des comptables agréés publiait un texte sur la situation des travailleurs sans RPD. «La faiblesse de l'épargne-retraite a toujours été préoccupante : environ 30 % seulement des personnes admissibles à un régime enregistré d'épargne-retraite (REER) y cotisent. Par ailleurs, même ceux qui économisent de façon prudente sont vulnérables à la volatilité des marchés financiers», écrivaient les auteurs Terence Yuen, économiste principal, et Dan Morrison, actuaire-conseil principal chez Watson Wyatt Worldwide.

«Compte tenu des pertes de placement abyssales provoquées par la crise, on doute de plus en plus de la suffisance des revenus de retraite, ajoutaient les auteurs. De nombreux baby-boomers à la veille de la retraite n'auront peut-être pas le temps de recouvrer leurs pertes.»

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