Tout n'est pas sombre dans l'industrie québécoise des sciences de la vie. Certaines entreprises ont réussi à traverser la crise financière sans trop de heurts, et d'autres affichent des percées prometteuses.
Laboratoires Paladin (Tor., PLB, 22,49 $), un distributeur montréalais de médicaments pour les domaines de l'urologie, de l'endocrinologie et de la santé des femmes, a connu une forte croissance au cours des dernières années. Valeurs mobilières Desjardins prévoit que ses revenus atteindront 127,3 millions de dollars (M$) en 2010, soit près du double de ses recettes de 2007.
La PME montréalaise a annoncé en mars qu'elle acquérait une participation de 35 % dans Pharmaplan, la principale société pharmaceutique d'Afrique du Sud. Laboratoires Paladin caresse d'autres projets d'expansion dans les pays émergents.
Sa réussite a été récompensée par les investisseurs. Le titre de Paladin a grimpé de près de 120 % depuis trois ans.
Theratechnologies attend une approbation clé
Theratechnologies (Tor., TH, 4,66 $) pourrait obtenir d'ici l'été le feu vert de la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis pour commercialiser un traitement de l'excès de graisse abdominale chez les patients atteints du VIH.
Si elle reçoit l'aval de la FDA, la biopharmaceutique montréalaise pourrait afficher des revenus de 50 M$ à son exercice de 2012, dit Douglas W. Loe, analyste chez Partenaires Versant. Theratechnologies est une des entreprises québécoises des sciences de la vie les mieux capitalisées; elle dispose d'environ 65 M$ de liquidités.
Medicago (Tor., MDG, 0,49 $), de Québec, vient pour sa part de terminer un essai clinique de phase II portant sur le vaccin contre la grippe pandémique H5N1. La PME, qui a reçu un investissement de 16 M $ du cigarettier Philip Morris International en septembre 2008, est passée de la Bourse de croissance TSX à la Bourse de Toronto le 14 mai dernier.
DiagnoCure (Tor., CUR, 1,21 $), de Québec, qui travaille avec l'américaine Gen-Probe à la mise au point d'un test diagnostique du cancer de la prostate, dévoilera des résultats cliniques importants au cours des prochains mois.
Enfin, malgré la raréfaction du capital-risque dans le secteur depuis deux ans, Enobia Pharma a recueilli 50 M$ US en août 2009 auprès d'un groupe d'investisseurs québécois et américains. La biotech montréalaise met au point des médicaments destinés au traitement de maladies osseuses graves.
