S'inspirer des chefs de file

Publié le 08/11/2008 à 00:00

S'inspirer des chefs de file

Publié le 08/11/2008 à 00:00

Au Technopôle Angus, 87 % de l'ensemble des matières résiduelles sont récupérées, revalorisées ou réutilisées. Un résultat qui lui a valu plusieurs distinctions sur le plan environnemental. Mais le gestionnaire immobilier n'entend pas s'arrêter là. Il s'apprête à faire un pas de plus en instaurant un système de compostage pour le printemps 2009.

Pour arriver à ces résultats, il a fallu la participation des 1 200 employés des 46 entreprises réparties dans les 10 immeubles du Technopôle. " Les PME qui viennent s'installer ici savent que nous avons un souci de l'environnement, et elles adhèrent à cette philosophie ", affirme Suzanne Méthot, conseillère au développement du Technopôle. Le gestionnaire immobilier a toutefois fait beaucoup pour leur faciliter la vie en mettant en place différentes mesures pour maximiser le recyclage et la récupération.

L'adhésion de la direction du Technopôle au programme de certification Ici on recycle de Recyc-Québec a été une motivation accrue. " Pour assurer la réussite de la récupération et l'obtention de notre certification, nous avons installé des bacs à la vue de tous et avons demandé la collaboration des entreprises de nettoyage afin qu'elles participent à la récupération, raconte Mme Méthot. Nous avons été le premier gestionnaire immobilier à obtenir cette certification. "

Le Technopôle a commencé par des mesures simples (récupération du papier, du verre, du métal, des néons) avant d'opter pour des opérations plus complexes. " En collaboration avec la Ville de Montréal, l'arrondissement Rosemont-Petite Patrie et la Société de développement environnemental de Rosemont (SODER), nous examinons la possibilité d'implanter le recyclage des matières putrescibles, peut-être par lombricompostage [compostage à l'aide de vers], dit Suzanne Méthot. Nous voulons aussi trouver des moyens de réduire à la source nos déchets en utilisant par exemple des assiettes biodégradables ou de la vaisselle réutilisable. "

Toutes ces opérations ne coûtent pas très cher à mettre en place et rapportent des bénéfices. Jusqu'ici, la récupération sur le site du Technopôle a permis à son gestionnaire d'économiser 10 000 $ annuellement en frais de ramassage des déchets.

Du carton à la tonne

D'autres entreprises ont aussi obtenu d'excellents résultats à la suite de leur participation au processus de certification Ici on recycle. C'est le cas d'Industries Ling, de Warwick, qui fabrique 25 millions de boîtes de carton pliantes par semaine. Le défi de la récupération leur a permis de modifier leur procédé et d'économiser.

" Nous avons trouvé le moyen de recycler les chaudières tachées d'encre, affirme Patrick Vigneault, gérant à la manutention chez Industries Ling. Nous transvidons les restes d'encre dans un baril, ce qui permet de faciliter le lavage des chaudières avant leur récupération et de récupérer l'encre plutôt que la jeter. "

Industries Ling récupère maintenant 99 % de ses matières résiduelles, surtout du carton, et elle est accréditée " Ici on recycle " depuis mai 2008.

La région des Bois-Francs, où se trouve Industries Ling, veut se distinguer sur le plan de la valorisation des matières résiduelles en incitant les entreprises à obtenir la certification de Recyc-Québec. En mai de cette année, 14 des 61 entreprises ayant obtenu le niveau Performance, soit le plus élevé du programme de Recyc-Québec, provenaient des Bois-Francs.

" Notre objectif est d'avoir un taux de récupération de 75 % en 2014 et de 85 % en 2018 ", affirme Robert Béliveau, directeur général de la Société de développement durable d'Arthabaska (SDDA). Cette société, créée récemment, gère un site d'enfouissement et un centre de tri en collaboration avec Gaudreau Environnement et la MRC locale. Leur objectif est de favoriser le développement économique en valorisant les matières résiduelles.

ICI ON RECYCLE

Instauré en 2003, le programme de reconnaissance Ici on recycle de Recyc-Québec vise à souligne les efforts des industries, des commerces et des institutions (ICI) qui implantent dans leurs établissements des mesures permettant une gestion exemplaire des matières résiduelles, dans le respect de la Politique québécoise de gestion des matières résiduelles 1998-2008.

Trois niveaux d'engagement

Depuis novembre 2007, le programme compte maintenant trois niveaux de participation : Engagement, Mise en oeuvre et Performance. Au premier niveau, les entreprises prennent l'engagement d'adopter une gestion de leurs matières résiduelles conforme à la philosophie des 3RV (réduction à la source, réemploi, recyclage, valorisation). Au niveau Mise en oeuvre, elles doivent optimiser leurs performances de mise en valeur des matières résiduelles afin d'atteindre l'objectif du niveau 3. À ce niveau, Performance, elles doivent atteindre un taux de récupération de 80 % de leurs matières valorisables. En 2008, seulement 61 entreprises avaient atteint le niveau Performance.

dossiers@transcontinental.ca

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