Québec reverra ses programmes d'aide à l'industrie pharmaceutique

Publié le 18/02/2012 à 00:00

Québec reverra ses programmes d'aide à l'industrie pharmaceutique

Publié le 18/02/2012 à 00:00

Le ministre du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation (MDEIE) promet d'agir rapidement pour faire cesser l'érosion du secteur pharmaceutique, qui a perdu 2 000 emplois depuis cinq ans à Montréal.

«Le Québec ajustera le tir très rapidement. Nous nous adapterons au nouveau modèle d'affaires et nous en ferons partie. Nous ne donnerons pas de subventions additionnelles, mais nous allons revoir ce que nous faisons pour nous permettre de mieux nous positionner et être les premiers à faire partie intégrante du nouveau modèle d'affaires de cette industrie», a soutenu le ministre Hamad en entrevue avec Les Affaires.

Le Québec, dit-il, est un leader mondial dans l'aide aux entreprises pharmaceutiques, ce qui s'est révélé payant selon lui sur le plan de la création d'emplois et de l'expertise. La province offre des crédits d'impôt à la recherche, un congé fiscal aux chercheurs étrangers installés au Québec et une protection de 15 ans sur les brevets. Cela oblige la Régie de l'assurance maladie à payer les médicaments d'origine au cours de cette période, même quand un générique moins coûteux existe sur le marché.

Si tout cela ne suffit pas à retenir les emplois de recherche chez nous, remarque M. Hamad, c'est parce que l'industrie pharmaceutique est en mutation, non seulement au Québec, mais à l'échelle mondiale. Des milliers d'emplois se perdent dans le monde entier (il avance le chiffre de 18 000).

De plus en plus, les entreprises pharmaceutiques délèguent à des sous-traitants les activités de recherche et développement. Mais tout n'est pas noir pour autant, note le ministre. Il soutient que Pfizer aurait des projets pour Montréal. GlaxoSmithKline a inauguré un nouveau bâtiment l'automne dernier, à Québec. De plus, M. Hamad participait, le 3 février, à l'annonce d'un investissement de 4 millions de dollars (M$) chez Medicago, à Québec.

En deux ans, cette entreprise, spécialisée dans le développement de vaccins à base de plantes, a doublé le nombre de ses employés. Elle en compte maintenant 145.

«Cette entreprise s'inscrit dans le nouveau modèle des pharmaceutiques. Ça veut dire qu'elle offre aux pharmaceutiques de faire le développement de leurs produits. C'est ce que nous bâtissons au Québec», soutient M. Hamad.

Le gouvernement libéral n'a par ailleurs aucune intention d'investir dans la création d'un laboratoire public pour soutenir l'innovation et les emplois de recherche.

«Nous avons déjà des centres de recherche, nous n'en ouvrirons pas d'autres. dit le ministre. Nous avons aussi des fonds de capital de risque disponibles et des programmes gouvernementaux.»

«La découverte de molécules diminue énormément depuis une dizaine d'années. Par conséquent, le modèle d'affaires et le marché mondial changent» - Sam Hamad

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