«Québec a une longueur d'avance en matière de tourisme hivernal» - Paul Arseneault, de l'UQAM

Publié le 02/02/2013 à 00:00

«Québec a une longueur d'avance en matière de tourisme hivernal» - Paul Arseneault, de l'UQAM

Publié le 02/02/2013 à 00:00

Peut-on rendre le froid séduisant pour les touristes ?

Le trimestre de janvier à mars est celui qui est le moins fréquenté par les touristes, mais ce n'est pas tant à cause de l'hiver que du fait que les gens travaillent. Cela dit, notre relation amour-haine avec l'hiver existe bien. C'est inscrit dans nos gènes que le froid est un ennemi, même si les manufacturiers de vêtements d'aujourd'hui nous rendent facile la fréquentation de l'hiver. Mais si on n'a pas de raison d'aller jouer dehors, on n'ira pas. Il commence à y avoir des événements fabuleux, comme l'Igloofest à Montréal ou la Coupe du monde de ski de fond à Québec. Selon notre ancienne conception, le festival se passait en été, autour d'une bière. Mais on s'ouvre à autre chose. Quand Boy George vient faire le DJ sur la Grande-Allée en hiver pour les festivités du jour de l'An, on se dit qu'il se passe quelque chose. Il y a aussi à Québec le Big Air et le Red Bull Crashed Ice. On regarde ça en se disant que Québec est en train de damer le pion à Montréal quant aux activités branchées. De plus, Québec a l'avantage de sa ceinture verte avec les centres de ski Stoneham, Mont-Sainte-Anne et le Massif de Charlevoix.

Faut-il nécessairement une combinaison d'événements et d'activités saisonnières pour faire de l'hiver un véritable attrait ?

On n'a pas le choix de la faire, cette combinaison. Les attraits touristiques établis ne peuvent pas juste rester tels qu'ils sont 365 jours par année. Les événements ponctuels donnent envie de faire des activités. À Québec, il faudra que tous les acteurs travaillent ensemble, tout en veillant à ce que chaque événement et attrait gardent son identité. Il faut qu'il y ait des activités tout l'hiver. Les événements seront un fil conducteur, mais les musées et les restaurants doivent aussi être de la partie.

Qui peut-on attirer, et quels sont les concurrents au royaume de l'hiver ?

On ne fera pas venir des 747 de Paris ou Londres en hiver à Québec, mais on peut aller chercher des touristes dans le marché québécois et ontarien, de même que dans le nord-est des États-Unis. Le marché mexicain est également prometteur. Ne songeons pas trop à l'Asie, où une ville comme Harbin, en Chine, fait des merveilles en hiver. Si on se compare au Canada, c'est bien ce qu'on fait ici, mais quand on regarde ailleurs, on voit qu'on peut faire bien mieux. Et il y a un potentiel à développer. De la mi-juillet à octobre à Québec, les hôtels sont pleins, mais l'hiver, ça chute autour de 50 %. Il y aura donc des partenaires économiques qui souhaitent développer.

CV

Nom : Paul Arseneault

Titre : Professeur au Département d'études urbaines et touristiques de l'UQAM

ÂGE : 44 ans

Directeur du Réseau de veille en tourisme de la Chaire de tourisme Transat, M. Arseneault est mandaté par l'Office du tourisme de Québec pour étudier et élaborer les bases du développement touristique hivernal à Québec.

49,4 %

Taux d'occupation des hôtels de Québec, de janvier à mars 2012

Source : Office du tourisme de Québec

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