Plusieurs professions sont encore très en demande

Publié le 31/01/2009 à 00:00

Plusieurs professions sont encore très en demande

Publié le 31/01/2009 à 00:00

On dirait qu'il n'y en a que pour l'économie depuis quelques années. Normal, donc, que monsieur et madame Tout le monde s'y intéressent, car ils en entendent parler quoditiennement. Normal aussi qu'ils s'intéressent plus à leur sécurité financière, car la retraite approche pour les baby-boomers. Les professions liées aux finances et aux services-conseils sont donc en croissance, malgré l'état de l'écomomie mondiale.

"Même si les secteurs de la finance et de la comptabilité subissent un ralentissement, la situation n'est pas critique, indique Jean-Philippe Gauthier, directeur du recrutement chez Robert Half. Il ne faut pas oublier que nous étions dans un marché exceptionnel au cours des dernières années. À l'heure actuelle, on peut qualifier le marché de bon."

De son côté, Nathalie Francisci, vice-présidente exécutive de Mandrake, constate qu'elle reçoit plus d'appels de gens à la recherche d'un emploi depuis quelques mois. "Cela dit, les bons candidats se replacent rapidement. De plus, on leur propose souvent un autre poste dans l'organisation", dit-elle.

Les finances, le nerf de la guerre

Les candidats qui peuvent apporter une plus-value à l'entreprise sont encore très prisés dans l'industrie. "Les employeurs accorderont toujours une grande valeur aux employés capables de trouver des façons de faire des économies de coûts, de mettre en place des stratégies profitables à long terme que ce soit, par exemple, au moyen de nouvelles technologies", indique M. Gauthier.

Les spécialistes en coût de revient sont également en demande dans l'industrie. De même pour les experts en normes internationales d'information financière (IFRS), auxquelles les entreprises cotées en Bourse devront se conformer d'ici 2011.

La firme de comptabilité RSM Richter Chamberland a constaté que les clients se pressent pour obtenir des services de consultation. "S'ils sont moins nombreux à demander nos services pour l'élaboration ou la vérification de leurs états financiers, c'est la folie furieuse du côté des conseils en restructuration, en redressement d'entreprise, en financement et en fiscalité", indique Marc Berwald, vice-président aux ressources humaines.

À tel point que la firme pourrait augmenter ses effectifs de 25 % dans le secteur de la consultation. "Nous recherchons des candidats possédant de 8 à 10 ans d'expérience. Comme ils sont très en demande, ils sont très difficiles à trouver", ajoute-t-il.

Les banques recrutent

Du côté des banques, l'incertitude économique ne semble pas réduire les besoins d'embauche, du moins pour l'instant. Des postes seront à combler principalement en raison des départs à la retraite et des mouvements de personnel. Par exemple, RBC prévoit avoir de 500 à 600 postes à combler, alors qu'il y en aura entre 6 000 et 7 000 chez BMO en 2009. Du côté de Desjardins, ce sont 3 700 postes qui pourraient être affichés dans son réseau de succursales et à la Fédération Desjardins, dont 30 % qui le seront à l'externe.

La Banque Laurentienne compte également maintenir le cap sur l'emploi pour l'année qui vient. La Banque Nationale, quant à elle, a amorcé en 2008 une restructuration touchant 400 postes, surtout au siège social. La Banque compte toutefois se recentrer sur le service à la clientèle et procéder à des embauches à cet effet, ce qui devrait remettre la balance à zéro, estime Julie Lavoie, vice-présidente en gestion des talents et relations avec les employés.

Les possibilités dans les banques sont grandes : directeurs de comptes pour les entreprises et les particuliers, directeurs régionaux, de succursales ou de services, analystes, conseillers financiers, conseillers en placement, représentants en service à la clientèle, entre autres, sont en demande.

Des spécialistes rares

Les planificateurs financiers ont également la cote. "C'est un domaine qui exige d'obtenir une certification. Les employeurs s'arrachent ces spécialistes", constate Julie Lavoie, ajoutant qu'une trentaine de postes seront à pourvoir au cours des prochains mois à la Banque Laurentienne.

Les spécialistes en gestion du risque sont aussi fort recherchés. "C'est une profession plus récente. Les candidats doivent avoir un titre CFA. Ils ont souvent une maîtrise en mathématiques, en statistique ou en actuariat", explique Denise Brisebois, première vice-présidente aux ressources humaines de la Banque Laurentienne.

Les postes dans les domaines de la vente de fonds de placement non garantis et du développement de produits sont également difficiles à combler. "Avec la crise, plusieurs spécialistes ont décidé de réorienter leur carrière vers des postes qui semblaient plus attrayants, si bien que les candidats manquent à l'appel", indique Paul Sutherland, directeur, remplacement, relève et carrière, à la Fédération Desjardins.

dossiers@transcontinental.ca

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