Les crises fournissent invariablement un climat propice aux fusions et acquisitions, car les plus forts d'une industrie peuvent mettre la main sur des éléments d'actif de choix à bas prix.
Dans le secteur de l'énergie, la chute du prix du pétrole et l'accès difficile au crédit fournissent les conditions idéales à une nouvelle vague de transactions au cours de la prochaine année, croient Philip R. Skolnick et Brian Kristjansen, analystes chez Genuity Capital.
Le prix du pétrole a chuté de 68 %, soit un plongeon de la même amplitude que celui de la crise asiatique de 1997-1998. On avait alors assisté à 137 acquisitions dans l'industrie nord-américaine de l'énergie.
Avec la chute des cours des titres pétroliers en Bourse, il est moins coûteux pour les producteurs solides d'acquérir des rivales affaiblies que de forer pour augmenter leur production, leurs flux de trésorerie et leurs réserves, expliquent les deux analystes.
Les 19 plus gros producteurs nord-américains de pétrole et de gaz naturel disposaient de liquidités de 21 milliards de dollars au 30 septembre.
Cette somme est 11 fois plus importante qu'en 1996 et équivaut à 4 fois la valeur boursière de tous les producteurs de petite taille dont Genuity assure le suivi.
Les producteurs des États-Unis et d'Europe pourraient être des acquéreurs actifs, car l'appréciation du dollar américain et de l'euro par rapport au huard réduit pour eux le coût d'achat et d'exploitation des gisements canadiens.
dominique.beauchamp@transcontinental.ca
