Montréal et Sherbrooke aussi dans la mêlée

Publié le 20/11/2010 à 00:00

Montréal et Sherbrooke aussi dans la mêlée

Publié le 20/11/2010 à 00:00

L'homme d'affaires Robert Panet-Raymond s'est senti nostalgique lorsqu'il a vu l'Université Laval lancer son équipe d'élite de football, en 1995. Et il a eu un véritable pincement au coeur lorsqu'elle s'est mise à aligner les championnats. L'ex-pdg des Rôtisseries Saint-Hubert et ex-premier vice-président, service aux entreprises, Est du Canada, de la CIBC, avait ses raisons d'être aussi émotif : il été demi-défensif chez les Carabins de l'Université de Montréal, au début des années 1960. C'était avant que l'équipe de football, comme tous les autres sports d'élite de l'Université, ne soient sabordés au nom de la démocratisation du sport, dans les années 1970.

L'exemple de Laval a été un comme coup de fouet.

" Comme on avait déjà une tradition dans le football, ça allait de soi qu'il fallait relancer l'équipe ", dit celui qui est depuis 10 ans président du conseil d'administration du Cepsum et membre du conseil d'administration de l'Université de Montréal.

Vers la fin des années 1990, le programme d'excellence est relancé par l'intermédiaire du Département d'éducation physique. En 2001, une équipe de soccer voit le jour, suivie, l'année suivante, de l'équipe de football.

Contrairement à l'Université Laval, laquelle a voulu populariser son équipe de football hors les murs, l'Université de Montréal a souhaité que ses nouveaux Carabins créent une activité communautaire et développent un sentiment d'appartenance au sein même du campus. Dans les gradins, remplis par quelque 4 500 personnes les jours de match, on retrouve essentiellement des étudiants et des membres de leurs familles. " On a de la concurrence ", dit Robert Panet-Raymond, citant le Canadien, l'Impact et les Alouettes. " On ne vise pas le grand public comme à Québec. Ce n'est pas dans la philosophie des programmes d'excellence sportifs. "

N'empêche que même si l'équipe n'est pas la chouchou des médias locaux, elle a fait la une des quotidiens, dit fièrement M. Panet-Raymond, lorsqu'elle a battu, l'automne dernier, le Rouge et Or de Laval, au compte de 28 à 7.

Entraîneur recherché

Ces jours-ci, les Carabins font à nouveau la une des quotidiens montréalais, mais pour de moins bonnes nouvelles. L'équipe vit une crise à la suite du non renouvellement du contrat de l'entraîneur-chef Marc Santerre et de l'embauche de son remplaçant Danny Maciocia.

À l'Université de Sherbrooke, l'équipe de football est née l'année suivante, en 2003, sous l'impulsion du très dynamique recteur de l'époque, Bruno-Marie Béchard.

" Il était ouvert à tout programme qui favoriserait le rayonnement et la reconnaissance de l'université ", dit Jean Roy, professeur de marketing à l'Université de Sherbrooke. Et l'équipe de football, tout comme d'autres sports d'élite, faisait partie de l'équation. " Depuis 10 à 15 ans, le football a incroyablement grimpé en popularité, dit-il. Le timing était bon. "

Le Vert & Or arrive à attirer quelque 8 000 spectateurs par match, ce qui est très bien, même si on est loin des assistances enregistrées par le Rouge et Or. " On n'est pas encore parvenu à Sherbrooke à créer un pareil engouement ", reconnaît Jean Roy.

Ni une équipe aussi redoutable. Au moment de notre entrevue, le Vert & Or se préparait à affronter Le Rouge et Or sur son terrain. L'enjeu : la Coupe Dunsmore, la finale québécoise, remportée par l'équipe de l'Université Laval au cours des huit dernières saisons... Et Jean Roy ne se faisait guère d'illusion sur l'issue de la rencontre. " On n'a aucune chance ! "

Pourtant, les joueurs du Vert et Or ont quasiment fait mentir M. Roy. Les protégés de l'entraîneur André Bolduc ont défié le Rouge & Or jusqu'au dernier jeu du match. Marque finale, 22 à 17 en faveur de l'Université Laval. Il s'agissait du pointage le plus serré dans la Coupe Dunsmore, depuis 1993.

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