Décrivez-nous votre philosophie d'investissement en quelques mots.
Nous investissons dans de jeunes entreprises dotées d'un fort potentiel de croissance. Nous cherchons les titres de haute qualité qui ont un bilan solide, de bonnes liquidités et un rendement du capital stable. Nous aimons que les dirigeants soient d'importants actionnaires. Un exemple, nous avons acheté Alimentation Couche-Tard à 1 $ en 1994. Nous avons fait un rendement annuel composé de 25 % depuis.
Quelles occasions de placement avez-vous sur votre écran radar ?
Il y a une occasion pour revenir vers Major Drilling Group (Tor., MDI). L'entreprise de Moncton est spécialisée dans le forage minier et tire près de la moitié de ses revenus de l'or. C'est le deuxième plus grand acteur de son secteur. Son équipement est relativement moderne. L'action a souffert de la baisse du prix des ressources naturelles. Elle a perdu près de la moitié de sa valeur depuis mars. Avec une relance graduelle de l'économie en Chine, qui pourrait survenir l'an prochain, nous croyons que le prix de l'action pourrait tripler en cinq ans. L'entreprise offre un rendement du dividende de 2 %.
Quel placement est le plus risqué, à votre avis ?
Je serais prudent à l'égard de l'immobilier : les consommateurs canadiens sont très endettés. De plus, les titres qui procurent un rendement élevé du dividende sont très populaires. Je pense que ces titres pourraient être surévalués, et qu'on devrait assister à une correction d'ici deux ou trois ans.
Quelles données les investisseurs devraient-ils surveiller en ce moment ?
À court terme, il y a le précipice fiscal, la Chine et l'Europe, évidemment. Mais ce qui me rend vraiment nerveux à long terme, c'est l'Iran, qui tente de développer l'arme nucléaire. Si la situation devait dégénérer en conflit ou si l'Iran devait déployer l'arme atomique sur Israël, ça pourrait créer un choc sur le prix du pétrole. Cette situation est loin d'être prévisible. Le gars [Mahmoud Ahmadinejad, président de la République islamique d'Iran] est un malade.
CV
Sebastian van Berkom a fondé sa société en 1991. Auparavant, il a aussi cofondé la firme Montrusco Bolton en 1984 et a travaillé pour la caisse de retraite de Bell.
- 30 %
Recul enregistré par le secteur des matériaux du S&P/TSX depuis le 5 avril 2011. En comparaison, le S&P/TSX a perdu 14 % depuis le même moment. Le S&P 500, qui compte les 500 plus grandes capitalisations boursières américaines, a progressé de 3,6 %.
