Le secret de la famille qui s'enrichit

Publié le 01/12/2011 à 16:28, mis à jour le 18/11/2013 à 16:43

Le secret de la famille qui s'enrichit

Publié le 01/12/2011 à 16:28, mis à jour le 18/11/2013 à 16:43

Résister au regard du voisin

Ces trois familles ont des situations différentes et chacune d'entre elles a développé sa propre approche. Toutefois, elles ont plusieurs points communs. Elles connaissent leurs vrais besoins et font des choix. Comme elles savent ce qui leur tient le plus à coeur, elles se laissent moins influencer par le marketing et la publicité. Elles ne succombent pas facilement à l'appel de la consommation. La marque de leurs vêtements n'est pas un critère d'achat, et la qualité de leurs amitiés compte plus que le prix du divan sur lequel ils sont assis quand ils partagent une bonne bouteille de vin.
Francis Ouellet, le programmeur de Québec, se dit imperméable aux pressions sociales. «Je me fiche de la marque de ma voiture, pourvu qu'elle fonctionne et qu'elle soit confortable !» dit-il. Les sièges chauffants de sa Pontiac ne sont pas un caprice. Il les apprécie vraiment dans les petits matins glacials de la Vieille Capitale.

L'autre point commun de ces familles : elles connaissent la valeur de l'argent. Cet acquis vient souvent de loin. Carl Dupuis a beau habiter une maison de 730 000 dollars et gagner un salaire de cadre supérieur, il se souvient de ses premiers contacts avec l'argent. «À six ans, je vendais les bouteilles vides que je trouvais dans la rue. Je déposais l'argent à la banque, et en quelques années, j'avais accumulé 100 dollars.» Francis Ouellet a développé une véritable aversion pour les frais d'intérêts à l'université, quand il devait utiliser une carte de crédit. «C'était de l'argent que je donnais à la banque parce que j'avais manqué de fonds pour acheter des choses», dit-il.

La frugalité ne vous vient pas naturellement ? Cela s'apprend. La conjointe de Francis, Stéphanie Dodier, finissait toujours le mois avec un déficit. Jusqu'au jour où Francis lui a établi un budget. «Il me laissait 20 dollars par semaine ! J'ai trouvé cela difficile, mais il m'a aidée à savoir ce que je voulais», se rappelle-t-elle. Ce qui lui a permis notamment de cesser de fumer. «C'était motivant de voir l'argent s'accumuler aussi vite dans mon compte, dit-elle. Je me souviens, j'ai ressenti une certaine fierté quand j'ai pu m'acheter des biens durables flambant neufs pour la première fois sans m'endetter, dont un divan et un barbecue.»

La liberté des économes

Limiter sa consommation, faire ses lunchs pour éviter les restos, reporter des dépenses, fouiller sur Kijiji, ce n'est pas ce qu'il y a de plus amusant, c'est vrai. «C'est ennuyant de faire un budget, d'accumuler ses factures et de les rentrer dans Excel», reconnaît Francis Ouellet.

Par contre, ces efforts sont récompensés par de nombreux avantages. D'abord, les meilleurs taux d'intérêt échoient aux clients qui ont un bon capital, et non à ceux qui portent du Armani ou qui conduisent une BMW. Mais surtout, les bas de laine bien garnis procurent plus de liberté. «Celui qui a des économies peut quitter son travail pour s'occuper de ses enfants, retourner à l'école ou entamer une nouvelle carrière», rappelle Johane Lefebvre, psychologue, qui s'intéresse au couple et à la famille. Autant d'options qui ne sont pas accessibles à quelqu'un qui est étranglé par ses paiements.
«Nous avons pu acheter sans difficulté notre maison actuelle, parce que nous avions les économies pour le faire», se rappelle Francis Ouellet. Ces économies ont aussi permis à Stéphanie Dodier, sa conjointe, de prolonger son congé parental à la naissance de leur troisième enfant. Et de les soutenir dans leur apprentissage... de la danse dans les portes !

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