L'utilisation croissante par les téléspectateurs des enregistreurs vidéo numériques ne doit pas conduire les annonceurs à sabrer dans leurs budgets publicitaires. Telle est la conclusion d'une étude réalisée par deux chercheurs du Boston College, Adam Brasel et James Gips.
Ces récepteurs permettent d'enregistrer des émissions, des séries ou des films télévisés et de les visionner ensuite en passant rapidement sur les pauses publicitaires. Aux États-Unis, le quart des ménages possèdent un tel appareil. De quoi faire douter les annonceurs de la pertinence des dépenses publicitaires télé...
À tort, selon les deux chercheurs américains, qui ont analysé le mouvement des yeux d'une cinquantaine d'étudiants utilisant un enregistreur vidéo numérique du fabricant TiVo et survolant rapidement les pauses publicitaires d'émissions enregistrées.
"Malgré le visionnement ultrarapide des messages publicitaires, les sujets ont été sensibles aux logos du produit et de la marque, surtout ceux placés au centre de l'écran", constatent les chercheurs, qui prévoient que la fraction de seconde pendant laquelle les étudiants ont aperçu ces logos aura une influence sur leurs achats.
Une opinion que partage Pierre Delagrave, président de l'agence de placement médias Cossette Média et auteur de On efface tout et on recommence !, un livre sur l'impact des technologies sur la publicité. "Vous seriez étonné de ce que l'oeil est capable d'enregistrer en une seconde. Si une annonce a seulement pour but d'assurer une présence de la marque, les enregistreurs vidéo numériques ne sont pas totalement nuisibles."
jerome.plantevin@transcontinental.ca